• Agir contre la réintoxication du monde

    Agir contre la réintoxication du monde

     

    Cette perspective du 17 juin me plaît. Ce n'est pas la 5G directement, où je participe avec beaucoup d'autres (voir les journées mondiales contre ce canal supplémentaire de communications et de pollutions en tous genres) et en même temps elle participe à un ensemble de nuisances dont nous pouvons facilement nous passer.

    L'écologie "politique" est une aberration, parce qu'elle met la charrue devant les bœufs. La Décroissance également, parce que dedans il y a le mot croissance, mot piège qui nous vient en partie de la façon dont les militants de l'immédiat après-guerre ont vu les choses, croyant bien faire.

    L'humain a des besoins, on lui a surtout créé des envies, dont ont bénéficié surtout, à la longue, ceux qui avaient en sous-main déclenché les guerres, celle de 39-45, mais aussi celle de 14-18 et d'autres comme celle d'Éthiopie au hasard. Je repense avec effroi à cette campagne de propagande lancée par Edward Bernays (vous savez, le double neveu de Freud – ce qui n'est pas innocent –  qui a inventé le mot propagande justement) pour le compte de Philip Morris, pour inciter les femmes à fumer.

    Revenons à nos fondamentaux. On ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance, c'est pourtant ce à quoi tendent des milliers d'articles, d'émission radio ou télé.  De quoi avons-nous BESOIN ?

    —  la sécurité sociale : santé en général, maternité et annexes, accompagnement des vieux jours. Ambroise Croizat s'y magistralement attelé dans un pays sortant de la guerre, il n'a pas pensé à tout parce que sans doute il était productiviste donc il a pris de très bons moyens, très intégrés, pas forcément les meilleurs moyens. Ainsi les anciens ont de plus en plus été parqués dans des mouroirs, dont se sont emparés les Capitalistes. D'autres solutions auraient pu se baser sur une solidarité plus grande à l'échelle d'un quartier ou d'un village. Les plus jeunes meurent de cadences, de trop grandes pressions,  les plus vieux d'isolement.

    —  la sécurité du logement. Cela doit être un des droits fondamentaux réellement, inscrits dans la Constitution. Ce n'est pas lié à la propriété, mais à l'une de ses composantes, le droit d'usage. Selon les âges on n'a pas les mêmes besoins, donc il ne peut pas y avoir de maison standard, en revanche un hôtel particulier de 50 pièces, c'est une aberration.

    —  la sécurité de la nourriture : on doit pouvoir faire beaucoup mieux qu'actuellement, où les fruits parviennent en plein hiver de l'autre côté du monde, en revanche compte tenu de la relative facilité de faire pousser des légumes il me paraît judicieux que les enfants apprennent à semer salades et radis, au lieu de se mettre à l'anglais en primaire. Ainsi, il serait possible que personne n'ait plus jamais faim. C'est une politique des Grands, mais ce n'est pas naturel.

    —  la sécurité du vêtement. Est-il normal que des gens soient exploités pire que du bétail, pour que d'autres reçoivent des machins moches sur le dos ? Il y a encore relativement peu de temps, les tissus étaient faits sur place, montés sur place, duraient des dizaines d'années, mais là encore le PROFIT s'en est emparé. Pour le malheur de TOUS sauf les 0,01% et leurs esclaves immédiats.

    —  la sécurité de la pensée. On y pense moins, mais le fait que des personnages accaparent la façon de penser des gens dès le plus jeune âge crée bien des malheurs, là encore au bénéfice de quelques-uns. Ce fut le boulot des Hussards Noirs de la République, d'ouvrir l'esprit des petits sans rien bloquer. Tous n'y arrivèrent pas, évidemment. Pourtant une pensée la plus multiple possible est une grande richesse, si chacun respecte celle, différente, de son voisin, de son ascendant, de son descendant. 

    A partir de là, où vient se loger "la sécurité"  tant agitée par les politiciens ? Justement, elle découle naturellement des autres, de même que "l'écologie" sans qu'on ait à les asséner en plus du reste. Plus besoin de norias de camions immenses, de navires impensables, d'avions dont on crée l'envie sous prétexte de besoins, d'industries chimiques hyper-polluantes fabriquant des poisons vendus à prix d'or alors que des remèdes peuvent pousser dans le jardin de chacun ou presque (il y a tout de même des facteurs de climats qui jouent), plus besoin de production d'énergie en quantités monstrueuses, aussitôt gaspillée de multiples façon.

    On l'a bien vu à l'occasion de ce confinement quasi-mondial : la planète a eu naturellement une bouffée de renouveau. Ah oui, la "croissance" a morflé, parce qu'il faut justement arrêter avec ce taux de croissance mortifère et inutile sauf pour quelques-uns (des fous). Premières mesures ? Fermer TOUTES les écoles de commerce, de publicité, de politique, et envoyer tous ces jeunes en cours de formatage grave faire pousser des légumes ou garder les vaches. Cela les obligerait à penser PAR EUX-MÊMES.

    Ce n'est pas pour rien que j'ai écrit en dix ans une proposition de Constitution qui grosso modo reprend les grandes idées développées plus haut. On PEUT le faire, et la pauvreté, la pollution, les inégalités sociales seraient résolues naturellement sans avoir à s'en préoccuper vraiment. Le 17 juin pourrait être, si la journée est réussie, un coup de semonce à un système qui fonctionne contre nous, contre l'humanité, pour le grand bénéfice de quelques tarés bien vides, et terriblement dangereux.

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