• Aux tenants butés de l'aéroport N D Landes : démissionnez


    Témoignage lu sur le site de la ZAD, retranscrit ici.


    Témoignage Manif Anti-Répression à Nantes :  

    Samedi 15 décembre, 17h30, place de la Petite Hollande, fin d’une manifestation (bien nommée) contre la répression. Nous sommes quelques centaines à nous diriger vers le palais de justice. Un barrage de CRS nous en empêche. Notre groupe est composé de familles avec enfants, de jeunes, de gens comme nous et de personnes âgées. Au bout d’une dizaine de minutes les CRS nous bombardent de grenades lacrymogènes et d’une grenade de désencerclement. La place est noyée dans un nuage toxique dont profitent aussi les usagers du parking et ceux de la piscine (en famille bien sûr). Pour couronner le tout, bien que nous fuyions cette pestilence on nous envoie deux convois de six cars de CRS, sirènes hurlantes. Que le ciel vous tienne en joie.



    De tels agissements, nécessairement ordonnés depuis "tout en haut", ne peuvent que desservir complètement le projet de construction d'un Inutile Grand Projet d'Aéroport tout juste bon à donner l'occasion d'un entrefilet dans les livres d'histoire. En bien ou en mal, d'ailleurs.
     
    Imprudemment, ou volontairement, il semble que les instances régionales aient "pris la précaution" de garantir au constructeur présumé de l'aéroport cinq cents millions de dédit, pour le cas où le projet tomberait à l'eau. Nonobstant l'outrecuidance d'une telle somme (alors que la multinationale Vinci, pour le moment, n'a apparemment rien payé, donc rien perdu), il serait certainement judicieux de se baser sur cette clause pour tout arrêter. Cela coûterait bien moins cher encore que de continuer, si ce n'était pas une affaire seulement politique, et d'ego mis à mal par un possible échec.
     
    Quand de tels actes se produisent, mettant en cause des personnalités, et les éclaboussant copieusement, celles-ci n'ont plus qu'à démissionner de toutes leurs responsabilités.

    Nous rappelons que pour deux jours, se réunissent à Notre-Dame des Landes des délégués de tous les comités (ils sont plus de 180 désormais) qui se sont constitués partout en France en opposition à ce projet, et en coordination avec l'opposition à de nombreux autres Grandes Projets Inutiles Imposés. Ce mouvement a dépassé nos frontières, il existe des comités correspondants en Italie, en Grande-Bretagne, en Allemagne.... et depuis peu en Roumanie. Partout des projets aberrants, par leur impact écologique, économique, social, se multiplient à l'image des EPR embourbés dans leurs échecs de construction, des lignes à très haute tension aux impacts biologiques très mal admis par "les autorités", d'un ITER aux applications très aléatoires et à la dangerosité jamais débattue pour un coût démentiel, de lignes LGV mal pensées, avec des "ouvrages d'art" aux surcoûts impensables. C'est une reprise en main globale, européenne, non pilotée par Bruxelles, Francfort et Londres qu'il faut accomplir.

    Dans un sens non violent, mais radical, c'est d'une révolution que nous avons besoin. Révolution, puisqu'elle implique la disparition nécessaire des politiciens professionnels et de leurs relais dans les médias. Tomberaient avec eux les partis politiques classiques, charpentés et tyranniques. Seraient expurgées les mafias et autres filières de pression qui, ne nous le cachons pas, relient en sous-main cette structure unitaire de fait avec les financements douteux qui permettent la pérennité du dispositif.

    Notre-Dame des Landes, ses défenseurs, ses relais désormais internationaux, est le ferment d'un renouveau, d'un "autre chose", de solutions complètement alternatives. Pas étonnant si "ces Messieurs" en ont peur. C'est pourquoi il faut insister.


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