• Il y a toujours des vagues contre les femmes voilées. Le rejet est bien orchestré par des politiciens qui en font leur miel, faute d'avoir des idées. Il suffit ensuite de suggérer lourdement des associations avec la présumée origine de ces dames, voire avec une notion nauséabonde de"race" qui n'existe que dans l'imaginaire pervers de quelques théoriciens.

    J'avais déjà lu que le voile n'a en fait rien à voir avec l'Islam, pas plus par exemple que l'excision. Après tout, quand j'étais petit gamin, pratiquement toutes les femmes se couvraient pour sortir, chapeau, foulard, et même les hommes aussi avec béret, chapeau...

    Après tout, entre la création du christianisme par Saül de Tarse et l'Hégire, il y a pas mal de siècles. Ce n'est qu'un décalage historique qui finira par se résorber. Rien de bien méchant. En fait, ériger l'Islam en repoussoir, ce n'est qu'une manœuvre politique, projetée par des manipulateurs en vue de conquérir les bonne grâces des xénophobes, soit sans doute au moins trente pour cent de la population, et probablement bien plus.

    Homophobie, racisme, sexisme ne sont que plusieurs faces d'une même haine de tout ce qui présente une différence réelle ou supposée avec le soi. N'y échappent que ceux qui ont réfléchi, qui sont à la fois empathiques et sympathiques. Car certains humains utilisent l'empathie pour utiliser, manœuvrer, circonvenir ce qu'il ne faut pas appeler leurs semblables. En psychiatrie, on appelle ces gens-là des sociopathes. Bizarrement cette tare est fort peu révélée au grand public, puisque les dirigeants sont souvent affectés de celle-ci, et ne tiennent guère à ce qu'on le sache.

    Il est tellement plus productif pour eux, de faire porter sur des plus faibles l'opprobre qu'ils ont eux-mêmes canalisée ! Les femmes voilées, qui tiennent à cette particularité par volonté affirmée, par la pression de leur entourage ou par ignorance, sont des cibles bien commodes ! D'autant que, comme j'ai pu le constater parfois sur des forums, il est bien difficile de les faire changer d'avis alors que les arguments ne manquent pas.

    Un gros travail devra se faire, avec dévouement, patience, opiniâtreté, pour à la fois expliquer aux femmes ce qu'il en est exactement de leur façon de se vêtir dans un contexte peut-être différent de ce qu'ont connu leurs aïeux ; et contrer avec une grande fermeté les idées et les personnes qui utilisent le rejet de ces habitudes en vue de succès politiques, et financiers souvent.


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