• Florange et Notre-Dame des Landes : c'est la même lutte

    Penchons-nous sur une certaine convergence. Celle entre Florange et Notre-Dame des Landes. Ah non, cela ne vous interpelle pas ?

    D'un côté, une multinationale et son emblématique patron joue avec un outil industriel, joue avec les acteurs de terrain qui font vivre cet outil : pour lui, son seul critère est le profit, et un profit à court terme. Peu lui importe que cet outil soit essentiel, qu'il soit performant, que sa production soit excellente.

    De l'autre, une multinationale a investi un outil agricole, simplement pour le détruire et le remplacer par une simple plate-forme, d'où peut-être décolleraient des vecteurs de déplacement pour riches. Peu lui importent les humains qui sont impliqués dans le modèle actuel, peu lui importent leurs productions, peu lui importe que leur besogne contribue à l'équilibre écologique de la région. Cette multinationale a l'intention de faire du profit, beaucoup de profit, le reste n'est que détails sans importance.

    D'un côté, les hommes (au sens générique) qui accomplissent les tâches permettant à l'outil de fonctionner pour le bien de tous sont révoltés de voir cette belle machine bloquée par le caprice d'un milliardaire lointain.

    De l'autre, des gens de terrain, acteurs depuis longtemps, mais aussi des occupants plus récents, sont révoltés de voir leur belle terre souillée par une lointaine machine à broyer.

    Dans les deux cas, c'est le profit d'anonymes qui prime sur la vie, sur la fraternité. Une totale aberration.

    Dans les deux cas, c'est un État au plus haut niveau complètement hors de son rôle qui permet ces aberrations. C'est lui qui a orienté le choix non vers une solution plus conviviale, avec Severstal, mais vers l'offre hostile du roi de l'acier indien. C'est lui qui a poussé à la construction d'un aéroport alors que le dossier était presque oublié. Dans les deux cas c'est directement le plus haut niveau, le duo président-premier ministre, qui supervise directement les dossiers.

    On notera que, à chaque fois, les arguments des opposants, fussent-ils ministres, ne comptent pas. L'impression est d'un rouleau compresseur associant des financiers avec des politiciens. La violence n'est pas exclue envers les défenseurs, et ce quoi qu'il en coûte.

    Face à ces cas si semblables dans leurs effets ( la déstabilisation de toute une région), la seule solution serait sans doute une reprise en main par les simples citoyens de leur destinée, en boutant politiciens et multinationales malgré leur possession de la force, faute de droit légitime.

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