• Heureux veinards ! Vous venez d'avancer pendules, montres et autres fours programmables. Vous avez rajeuni d'une heure, par la grâce d'un accord européen bizarre.

    Le 26 mars 1976 fut donc la première fois où notre pays passa bon gré mal gré, à une supposée "heure d'été" censée apporter des économies d'énergie. Allégation de la plus haute fantaisie. C'est au point que nombres de détracteurs continuent à récuser cette "amélioration".

    Les raisons de la colère ne manquent pas. Les bébés, les animaux de la ferme ne supportent que très difficilement une telle entrave à leur rythme biologique, même les adultes en subissent le contrecoup. Pendant au moins une semaine, les corps ont du mal à démarrer plus tôt brutalement. Que de fatigues inutiles !

    Pour les officiels, cette mesure serait décidée pour optimiser la consommation électrique. Ils oublient, ces pauvres gens, qui commencent tard leurs tâches quotidiennes, qu'il y en a, de bien plus nombreux, qui se lèvent bien plus tôt qu'eux, et doivent allumer des lumières le matin pour se préparer à aller affronter leur journée de labeur. On perd à un bout ce qu'on gagne à l'autre. N'est-ce pas profondément ridicule?

    Pour ma part, pendant des années mon réveil a sonné à quatre heures.  Je laisse imaginer si à cette heure-là, surtout avec le retard de la pendule, l'allumage des feux n'est pas nécessaire. En revanche, quand je me couchais le soleil brillait encore, ce qui n'était certainement pas bon pour le sommeil. Des technocrates obtus y ont-ils pensé une seconde ?

    Alors, de deux choses l'une : ou cette décision a été prise en dépit du bon sens, ou elle avait un autre but qui n'a jamais été révélé. Dans les deux cas, ce n'est pas une bonne politique. Bien entendu, les objections qui ont fleuri, et qui continuent à se faire jour chaque année, n'ont jamais eu de véritable réponse circonstanciée et explicite. Bien entendu aussi, la mesure n'a jamais été rapportée, sous le prétexte que maintenant tous les pays d'Europe continentale s'y sont mis (ce qui n'était pas le cas au départ). L'objection a vraiment bon dos !

    N'oublions pas, aussi un facteur qui a son importance.  Si, à Strasbourg ou Nice, ce décalage solaire peut se concevoir plus facilement, à Brest et dans l'ouest en général c'est l'heure de Greenwich qui serait plus sensée.  Hier samedi, le soleil se levait effectivement vers 9 heures, selon la norme officielle. Où est la cohérence ?

    Messieurs les Grands qui prenez pour quantité négligeable ceux qui assurent "en tâche de fond" les éléments de votre bien-être, essayer de penser davantage à eux à l'avenir. L'horaire d'été est un facteur terriblement déroutant, déprimant et contre-productif. Pensez à l'abolir.


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