TOURNEMIRE (Aveyron) (Reuters) - La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ne sera juridiquement valable qu'après un vote du Parlement puis la signature d'un décret qui devrait prendre cinq ans, estime le patron de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Ce calendrier risque de contrecarrer la promesse de François Hollande, qui s'est engagé à fermer avant la fin de l'année 2016 les deux réacteurs de la centrale Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille du parc français, en raison notamment de sa situation en zone sismique et inondable.
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centrale de Fessenheim et Grand Canal d'Alsace |
Tout se passe comme si (et peut-être plus que cela) l'IRSN se comportait en lobby pro-nucléaire au moins civil, et cherchait toutes les solutions pour "jouer la montre" et retarder l'arrêt d'une centrale dont nos voisins européens craignent de plus en plus la présence. Bien entendu, EDF persiste à continuer l'exploitation de cet ouvrage vieillissant, malgré la fatigue que les hautes radiations infligent aux pompes et canalisations primaires.
La présence, près de la centrale, du Canal d'Alsace où elle prélève ses eaux de refroidissement vu qu'il en surplombe les installations, apporte un risque supplémentaire puisque la paroi du canal pourrait se rompre et inonder les installations brutalement, empêchant paradoxalement le refroidissement du cœur des réacteurs.
On constate un aveuglement causé par le seul risque financier, les autres aléas ne comptant guère en face de cet incontournable Moloch. Au Japon, les mêmes constats sont à déplorer, comme si les vies n'avaient aucune valeur en comparaison du PROFIT.