Un homme fait encore parler de lui aujourd'hui.
Monsieur Ciotti, député UMP et président du conseil général des Alpes Maritimes, a eu cette réflexion :
"Il faut sans doute revisiter aussi nos conditions d'accession à la nationalité. Comment des jeunes Français qui haïssent la France, partent combattre contre les valeurs qu'a portées notre pays?"
Il voulait parler de jeunes français de religion musulmane, qui depuis un certain temps tentent d'aller combattre en Syrie, dans les rangs islamistes radicaux aux appartenances nationales très floues. Sans doute voudrait-il leur faire perdre leur nationalité, au profit d'on ne sait quoi d'ailleurs. Il faut se souvenir que les conventions internationales sont formelles : il est absolument impossible de perdre sa nationalité, si l'on n'en recouvre pas une autre en échange. Le statut d'apatride, théoriquement, n'existe pas et ne doit pas exister.
Il n'a pas tenté, en revanche, de soulever un autre cas, parallèle à celui-là. De jeunes français partent au Moyen-Orient, pour s'enrôler dans l'armée de l'État d'Israël, héritière de l'Irgoun où se distingua un certain
Avraham Stern dans les années 30-40. Là, la chose est bien plus claire. Ils s'engagent dans la défense (ou ce qui en tient lieu) d'un autre État. Cet engagement, de façon parfaitement logique, doit leur faire perdre la nationalité précédente, c'est bien plus qu'aller dans un autre pays pour simplement y ouvrir, au hasard, un commerce. Il s'agit là, de plus et au mépris des valeurs de la France, d'aller combattre et molester des civils désarmés le plus souvent (et de loin) sur une terre qui ne les concerne en rien. Le passeport français doit leur être retiré définitivement.
Qui, parmi ceux qui ont la parole en France, dénoncera cette atteinte aux conventions internationales ? N'y a-t-il pas là un deux poids, deux mesures parfaitement illogique ?
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