• La liberté n'a pas de prix

    Vu la stabilité de ma famille depuis des siècles, il ne serait pas surprenant que je descende des Colliberts, ces habitants libres, mais très pauvres de l’estuaire de la Sèvre Niortaise, qui autrefois s’appelait Golfe des Pictons. De chasse et pêche ils vivaient, complètement hors la loi qu’ils refusaient. Des délinquants les rejoignaient parfois, et là, au milieu d’une nature presque vierge, personne n’allait les chercher.
    http://histoirepassion.eu/?Colliberts-Cagots-Caqueux-Gesitains-races-maudites-d-autrefois
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    Cette vie très particulière était encore en usage, au moins en partie, il y a moins d’un siècle. D’où cette presque obligation, alors, de se déplacer « en bateau » pour chasser ou pêcher bien sûr, mais aussi pour aller ramener « l’oisi » (l’osier) ou « les rouches » (sortes de roseaux) pour créer paniers, accessoires de pêche, clôtures, mais aussi pour accueillir le boucher ou le médecin, pour se marier ou être enterré, pour déplacer de parcelle en parcelle les bovins, pour vivre en somme.

    La liberté n'a pas de prix


    C’est l’époque (que connut ma mère) où pour se déplacer à la ville, on prenait le train à voie étroite. Il fallait changer au terminus jouxtant avec la « grande ligne ». On revenait souvent le lendemain, vu qu’il n’y avait qu’un train dans chaque sens par jour ! Normal, c’était à vingt kilomètres, si on voulait aller plus vite il fallait aller à pied, ou pour ceux qui en avaient une, prendre la carriole tirée par un cheval.

    La liberté n'a pas de prix


    Pourtant, il était déjà possible de déguster des fruits de mer. Un voisin, commerçant, attelait ses chiens sur une petite remorque, et allait au port de La Rochelle, à plus de 40 Km où il vendait œufs et volailles, et revenait avec des poissons et autres produits de l’océan. Le prix de la liberté…..

    Incidemment, la petite photo qui me sert souvent d’avatar a été prise par mon arrière-grand-père il y a plus d’un siècle. On aperçoit le petit train, et au premier plan une brouette chargée de rouches attend d’être mise en œuvre. C’est le port de mon village, car chaque village avait son port avec des barques à fond plat. Ces ports existent toujours. Mais ce milieu est fragile.


  • Commentaires

    1
    Joe Lafleur
    Samedi 7 Janvier 2023 à 17:34
    Joe Lafleur

    Bj  je voudrais savoir si vous n'êtes pas Jean Claude ,  (Lucien Vibran sur votre ex page Facebook )  Si c'est le cas , vous êtes déjà venu chez moi , si pas , veuillez m'excuser .  Merci .  Joe

      • Samedi 7 Janvier 2023 à 17:38

        C'est bien moi, Jo, salut, et bonne année ! Comme tu vois, j'ai pas mal de sites....

        Amitiés

        Jean-Claude

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