• Les " #Occidentaux " vont-ils cesser de chatouiller la queue de l'Ours en #Syrie ?

    Assawra nous rappelle ce que rabâchent les médias et les chefs d'États "occidentaux" : Pour
    faire cesser le conflit de Syrie, il faut que Assad s'en aille.

    Cette fois c'est William Hague, le ministre des Affaires Étrangères britannique qui se prête à cet exercice. Une autre fois ce sera l'administration US qui lancera l’admonestation. La pression est continuelle. D'ailleurs, plus loin dans le texte, on relève ce paragraphe symptomatique :
    Le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani a estimé à l’instar de M. Hague, qu’un règlement "politique" du conflit était tributaire du départ du président Assad.

    Allons-y. Réfléchissons. Supposons que Bachar el Assad parte. Que se passera-t-il ? La situation sera-t-elle assainie pour autant ?

    Déjà, tous les mercenaires et autres "volontaires", parmi lesquels des français, vont-ils disparaître comme par un coup de baguette magique ? Bien simplet serait celui qui croirait à cette fable. Resteront en présence des hommes armés contre d'autres hommes armés. La situation risque même de se durcir.

    L'exemple libyen est là pour donner des pistes. Les "spécialistes" étrangers vont être bien plus hardis, ce sont de véritables commandos US, français, britanniques qui s'efforceront d'investir, conquérir ou détruire les points clefs du pays. La porosité de la frontière turque, les conditions bien moins malaisées de circulation feront que c'est une marée qui va se précipiter.

    Les droits des habitants seront-ils reconnus et défendus ? Là encore, la Libye démontre que ce sera le chaos. Une chape de plomb rendra toute information entrante ou sortante parfaitement aléatoire. La désinformation, la propagande vont s'en donner à cœur joie. L’État plus au sud en profitera pour gagner du terrain dans le Golan, en misant sur la débandade de l'armée.

    Vulnérabilisé, l'Iran va appeler au secours la Russie, qui déjà voit d'un mauvais œil "les Occidentaux" lorgner sur son hinterland avec pour but de la fragiliser. De fortes mises en gardes émaneront de Moscou, avec raison. Seront-elles entendues ? Les précédentes ont pourtant été assez claires, à maintes reprises.

    Il est assez clair que cette invasion - car il n'y a pas d'autre terme pour désigner cette ingérence dans un État souverain, même si celui-ci est contesté par... ceux qui ont intérêt à le déstabiliser - va aboutir à une situation encore plus explosive que l'affaire des missiles de Cuba, il y a cinquante ans.  Les (ir)responsables du 1600 Pennsylvania Ave et du 10 Downing St. se rendent-ils compte du danger, ou le minimisent-ils au point de continuer à avancer leurs pions ? C'est probablement Londres qui est le plus en pointe, comme pour l'invasion de l'Irak. La tentation de dominer n'est pas éteinte au cœur d'Albion.

    Bachar el Assad n'est pas un saint. Ses adversaires ne le sont pas plus.  Ils n'ont aucune leçon à lui donner. La torture, ils connaissent au point d'en avoir fait un art. Pendant qu'il en est encore temps, il faudrait que les humains de bonne volonté leur enjoignent d'arrêter les frais avant que le monde entier ne disparaisse dans une apocalypse finale, celle qui plus que jamais n'a pas de vainqueur. Mieux vaut Assad ET des réformes, que la fin de toute vie.

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