• En 1947-1948 et jusqu'en 1950, en plusieurs vagues, les milices genre Irgoun, Haganah, Groupe Stern, Lehi, ont attaqué, terrorisé, chassé, blessé et tué des habitants de la Palestine dont le seul crime était apparemment une religion différente. Ces personnes chassées de chez elles par centaines de milliers (on avance le chiffre de 750 000) ne purent jamais revenir, la plupart du temps les villages furent rasés, à leur place d'autres villages ont été reconstruits pour les colons, ou la terre fut cultivée pour que plus rien ne subsiste.

     Ce Grand Malheur, c'est ce que les Palestiniens appellent la Nakba. On ne saurait l'oublier, et chaque année il faut commémorer ce crime, qui se commit dans l'indifférence des Nations, et l'ignorance des peuples. C'est en mai 1948 que se situe le point principal de ce que certains appellent pudiquement "un transfert".

    C'est le 14 mai 1948, en plein au milieu de ce "transfert", que des chefs militaires proclament la création de ce qu'ils ont appelé État d'Israël : en même temps les différentes factions armées se sont regroupées en une seule "armée", la Tsva Hagana LeIsrael .

    La Nakba continue à être commémorée avec désolation et ferveur parmi les populations chassées et leurs descendants : il est désormais de tradition chez elles, de confier au plus jeune enfant de la famille la clef de l'ancienne maison, dans l'espoir d'y revenir un jour. Rappelons que ces maisons, pour la plupart, ont été détruites. Malgré tout, les familles déplacées conservent précieusement leurs titres de propriété datant le plus souvent de l'occupation ottomane, il y a un siècle.

    La Nakba, souvenons-nous.

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