• Perdre la tête, ou perdre un siège ? le Front de Gauche a choisi

    J'ai sursauté en lisant ce matin la lettre ouverte d'un jeune militant communiste de Gironde à Jean-Luc Mélenchon, que j'ai découverte grâce à la réaction  d'Alain Bousquet, le talentueux tenancier du blog Létang Moderne.

    Je pense être assez grand pour comprendre la politique gouvernementale, qui nécessairement se répercute aux six coins du pays. Elle prolonge de façon significative, en l'aggravant, celle du quinquennat précédent que nous avions tous combattue avec ferveur. En conséquence, nous ne pouvons qu'être contre une "nouvelle donne" qui n'en est absolument pas une.


    C'est pourquoi l'alliance de premier tour avec cette politique-là qu'ont réussi à faire passer deux ou trois apparatchiks parisiens dans la capitale est contre nature, et incompatible avec l'essence et le but du Front de Gauche.


    C'est pourquoi une alliance de second tour, dans n'importe quelle ville,  serait tout aussi évidemment incompatible avec ce qui fait l'objet et le cœur du programme "L'Humain d'abord". L'adage "penser global, agir local" n'a pas pris une ride. C'est la politique de chaque commune qui est liée à cette exigence. Cela est d'autant plus vrai que ces communes, le plus souvent désormais, sont enchaînées bon gré, mal gré, à des communautés de communes, voire pire, à des "métropoles" qui les lient encore plus étroitement à des décisions prises à Paris, donc le plus souvent à Bruxelles.


    Oui, au premier, comme au second tour, le Front de Gauche, ni d'autres composantes de la Gauche d'ailleurs, ne sauraient chercher à devenir compatibles avec les adversaires de la Gauche. Le parti solférineux n'est pas la Gauche, il n'en a probablement jamais été, selon ses actes, excepté en apparence quelques mois de 1981-1982. Qu'importe si s'acoquiner avec lui rapporterait quelques sièges municipaux, si dans le même temps la Gauche y perdait sa raison d'exister même ?


    Non encarté au Front de Gauche, jusqu'à présent, en raison de positions souvent plus radicales , je le considère cependant comme le pilier de la Gauche, et le seul vrai rempart qui nous reste contre l'horreur du Moloch bruxellois, donc transatlantique. Il ne saurait être question, pour de basses questions électorales et intéressées, de l'affaiblir au nom de strapontins à prendre pour quelques têtes de listes liées par leurs engagements avec l'adversaire.

    Je ne veux pas qu'un jour, l'un de mes petits-enfants me lance "Qu'as-tu fait de ton vote, papy ?". Chaque scrutin est important, dans le contexte actuel, y compris celui qui décide de l'avenir local - de moins en moins, comme je l'ai signalé plus haut.

    Pas d'accords, ni de premier, ni de second tour. C'est tout simplement essentiel.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :