• Ce matin un nouvel article sur RT nous invite à lire l'entrevue du journal avec Monsieur Rozès, un homme au palmarès prestigieux de conseiller dans les arcanes du Pouvoir, ce qui lui donne une grande expérience de ce milieu plutôt particulier, et pourrait inciter à lui donner confiance.

    Cependant, il semble que ce monsieur Rozès pense dans le sens de l'Élysée actuel, donc soit il se trompe, soit il tente de nous tromper. Il est CLAIR, pour ceux qui tentent de suivre, que la politique actuelle est volontaire, et le reste malgré des propos qui détonnent parfois sur cette politique, peut-être pour donner le change. Il s'agit d'une entreprise de démolition d'un vieux pays qui a eu tôt conscience d'une certaine unité, et qui par là s'est révélé dangereux pour les Puissants. Par le passé, il a su tenir tête aux Grands, au moins un temps. Ensuite ceux-ci, par des moyens le plus souvent inavouables, récupèrent peu à peu leur emprise, mais on voit bien qu'ils n'aiment pas. On se souvient, déjà en 1789, quand le fameux abbé Siéyès avait soulevé le fait qu'en élisant des délégués, le Peuple perdait tout pouvoir : il trouvait cela très bien.

    La dernière victoire du Peuple, et sans doute la plus belle, a été la mise en place avec détermination, mais sans violence, d'une période propice aux moins favorisés. C'est pourquoi on l'a appelée "les Jours Heureux". C'est celle-ci que depuis trente ans un Pouvoir lié aux Grands Banquiers veut annihiler en rendant les simples citoyens désemparés et "soumis". La répression monte en puissance, la propagande la plus idiote aussi. Nous avons eu un de Gaulle, avec ses contradictions, mais sa claire vision de la Nation. Désormais nous avons un apprenti histrion, qui sait mal son texte, et l'accompagne de gestes qui pourraient rappeler les spectacles de Chantal Goya. Dans le même rôle, un Pierre Dux ou un Gérard Philipe auraient été plus convaincants.


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  • La politique, on en parle, on en parle... sachant que chaque acte de chacun d'entre nous, s'il concerne plus que le cercle familial de base, est un acte politique parce qu'il a des répercussions, même minuscules, sur la vie de tous. On appelle cela le coup de l'aile de papillon.

    Malgré tout, l'impulsion importante sur la vie de tous vient aujourd'hui, depuis 2008 surtout, de Bruxelles, et plus particulièrement de la Commission chapeautée par le Conseil (qui pour rappel est dans chaque grand dossier celui des ministres de tous les pays de l'union concernés). Plus, paraît-il (je ne connais pas cette partie-là de Bruxelles), un immeuble aussi important que celui de la Commission, ce qui n'est pas rien, situé juste à côté, et qui ne comporte que les officines des lobbys chargés de porter la bonne parole au bâtiment d'en-face.

    Les lobbys ? Pour la France c'est par exemple la FNSEA, c'est l'UIMM, c'est EDF, ou les Grandes Régions Françaises, modernes duchés... mais ce sont aussi les très gros bataillons des entreprises tentaculaires anglo-saxonnes, mais aussi maintenant chinoises, indiennes, russes ou autres. Quand il s'agit d'intérêts de niches, ces lobbys peuvent être à la fois petits, et influents. Cela peut être, sans doute, le lobby de la boulangerie, ou des constructeurs de conduits de cheminées, ou même des marchands de tapis, pourquoi pas...

    Ces lobbys prennent même la peine de circonvenir certains députés européens, bien que le parlement n'ait qu'un pouvoir dérisoire. En revanche leur effort portera de tout son poids sur les ministres venant à Bruxelles pour une session de Conseil, ministres qui insuffleront à la Commission de nouvelles directives à élaborer.

    La seule solution, pour contrer ces poids lourds, est bien entendu de réussir, nous citoyens, à fermer le clapet de la Commission : rappelons tout de même qu'en moyenne ce sont CENT pages par jour de nouvelles directives qui aboutissent dans les 27 pays, à ventiler au niveau des régions, des départements, des communes (ou aux communautés imposées, cela en fait moins, et c'est sans doute pourquoi furent IMPOSÉS ces regroupements souvent aberrants).

    Faisons de la politique. Ensemble claquons la porte au nez de Bruxelles, ce qui nécessite d'avoir nettoyé les Écuries d'Augias, soit la Cour du Roi Pétaud. Cela obligera à envoyer à l'usine réouverte TOUS les jeunes frais émoulus des Grandes Écoles Empoisonnées, soit pour leur apprendre ce qu'est le VRAI labeur, soit seulement pour assainir le marais où ils se complaisent.

    Que les grandes villes se retrouvent avec des maires conducteurs de bus ou balayeurs, portés par leurs pairs qui, après tout, et on l'oublie, sont les plus nombreux. Et si certains déjà contaminés se disent in petto « Jusqu'où ne monterai-je pas ? » (« Quo non ascendam » comme osait penser le Surintendant Fouquet, qui l'a bien payé), il faudra que, comme l'esclave placé à côté du général romain victorieux sur son char de triomphe, quelqu'un leur rappelle « Tu monteras au rez de chaussée, comme tout le monde. »


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  • Le nouveau monde surgit devant nous

    Thierry Meyssan souligne l’extrême gravité, non pas du retrait US de Syrie, mais de l’effondrement des repères actuels du monde. Nous entrons, selon lui, dans une courte période de transition, au cours de laquelle les actuels maîtres du jeu que sont les « capitalistes financiers » —et ceux qu’il désigne par là n’ont aucun rapport avec ni avec le capitalisme originel, ni avec la banque originelle— vont être écartés au profit des règles de droit énoncées par la Russie en 1899.

    | Damas (Syrie) | 22 octobre 2019
     
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    Le roi Salmane reçoit le président Vladimir Poutine, le pacificateur.

    C’est un moment qui n’arrive qu’une ou deux fois par siècle. Un nouvel ordre du monde surgit. Toutes les références antérieures disparaissent. Ceux qui étaient voués aux gémonies triomphent tandis que ceux qui gouvernaient sont précipités aux enfers. Les déclarations officielles et les interprétations que livrent les journalistes ne correspondent manifestement plus aux événements qui s’enchainent. Les commentateurs doivent au plus vite changer leur discours, le renverser en totalité ou être happés par le tourbillon de l’Histoire.

    En février 1943, la victoire soviétique face au Reich nazi marquait le basculement de la Seconde Guerre mondiale. La suite des événements était inéluctable. Il fallut pourtant attendre le débarquement anglo-états-unien en Normandie (juin 1944), la conférence de Yalta (février 1945), le suicide du chancelier Hitler (avril 1945) et enfin la capitulation du Reich (8 mai 1945) pour voir se lever ce monde nouveau.

    En un an (juin 44-mai 45), le Grand Reich avait été remplacé par le duopole soviéto-US. Le Royaume-Uni et la France, qui étaient encore les deux premières puissances mondiale, douze ans plus tôt, allaient assister à la décolonisation de leurs Empires.

    C’est un moment comme celui-là que nous vivons aujourd’hui.

    Chaque période historique a son propre système économique et construit une super-structure politique pour le protéger. Lors de la fin de la Guerre froide et de la dislocation de l’URSS, le président Bush père démobilisa un million de militaires US et confia la recherche de la prospérité aux patrons de ses multinationales. Ceux-ci firent alliance avec Deng Xiaoping, délocalisèrent les emplois US en Chine qui devint l’atelier du monde. Loin d’offrir la prospérité aux citoyens US, ils accaparèrent leurs profits, provoquant progressivement la lente disparition des classes moyennes occidentales. En 2001, ils financèrent les attentats du 11 septembre pour imposer au Pentagone la stratégie Rumsfeld/Cebrowski de destruction des structures étatiques. Le président Bush fils transforma alors le « Moyen-Orient élargi » en théâtre d’une « guerre sans fin ».

    La libération en une semaine d’un quart du territoire syrien n’est pas seulement la victoire du président Bachar el-Assad, « l’homme qui depuis huit ans doit partir », elle marque l’échec de la stratégie militaire visant à établir la suprématie du capitalisme financier. Ce qui paraissait inimaginable a eu lieu. L’ordre du monde a basculé. La suite des événements est inévitable.

    La réception en très grande pompe du président Vladimir Poutine en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis atteste du spectaculaire revirement des puissances du Golfe qui basculent dès à présent dans la camp russe.

    La tout aussi spectaculaire redistribution des cartes au Liban sanctionne le même échec politique du capitalisme financier. Dans un pays dollarisé où l’on ne trouve plus de dollars depuis un mois, où les banques ferment leurs guichets et où les retraits bancaires sont limités, ce ne sont pas des manifestations anti-corruption qui stopperont le renversement de l’ordre ancien.

    Les convulsions de l’ordre ancien s’étendent. Le président équatorien, Lenín Moreno, attribue la révolte populaire contre les mesures imposées par le capitalisme financier à son prédécesseur, Rafael Correa qui vit en exil en Belgique, et à un symbole de la résistance à cette forme d’exploitation humaine, le président vénézuélien Nicolás Maduro, bien qu’ils n’aient aucune influence dans son pays.

    Le Royaume-Uni a déjà replié ses forces spéciales de Syrie et tente de sortir de l’État supranational de Bruxelles (Union européenne). Après avoir pensé conserver le Marché commun (projet de Thérésa May), il décide de rompre avec toute la construction européenne (projet de Boris Johnson). Après les erreurs de Nicolas Sarkozy, de François Hollande et d’Emmanuel Macron, la France perd subitement toute crédibilité et influence. Les États-Unis de Donald Trump cessent d’être la « nation indispensable », le « gendarme du monde » au service du capitalisme financier pour redevenir eux-mêmes une grande puissance économique. Ils retirent leur arsenal nucléaire de Turquie et s’apprêtent à fermer le CentCom au Qatar. La Russie est reconnue par tous comme le « pacificateur » en faisant triompher le droit international qu’elle avait créé en convoquant, en 1899, la « Conférence internationale de la paix » de La Haye, dont les principes ont été depuis foulés aux pieds par les membres de l’Otan.

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    La Conférence internationale pour la paix de 1899. Il aura fallu plus d’un siècle pour comprendre ses implications.

    Comme la Seconde Guerre mondiale a mis fin à la SDN pour créer l’Onu, ce monde nouveau va probablement accoucher d’une nouvelle organisation internationale fondée sur les principes de la Conférence de 1899 du tsar russe Nicolas II et du Prix Nobel de la paix français, Léon Bourgeois. Il faudra pour cela d’abord dissoudre l’Otan, qui tentera de survivre en s’élargissant au Pacifique, et l’Union européenne, État-refuge du capitalisme financier.

    Il faut bien comprendre ce qui se passe. Nous entrons dans une période de transition. Lénine disait, en 1916, que l’impérialisme était le stade suprême de la forme de capitalisme qui disparut avec les deux Guerres mondiales et la crise boursière de 1929. Le monde d’aujourd’hui est celui du capitalisme financier qui ravage une à une les économies pour le seul profit de quelques super-riches. Son stade suprême supposait la division du monde en deux : d’un côté les pays stables et mondialisés, de l’autre des régions du monde privées d’États, réduites à n’être que de simples réserves de matières premières. Ce modèle, contesté aussi bien par le président Trump aux États-Unis, les Gilets jaunes en Europe occidentale ou la Syrie au Levant agonise sous nos yeux.

    https://www.voltairenet.org/article208007.html


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  • Nous autres, vivons à l'ouest du méridien zéro. De lointains robots pleins de morgue, aveugles et sourds, ont décidé de se donner le droit de régir nos vies selon un seul critère : le PROFIT. C'est ainsi que celui qui fut le plus jeune ministre des FINANCES (tiens donc) en France a mis en place, avant une certains union européenne dont il écrivit les contraintes au bénéfice de ses pairs, une heure dite européenne de plus en plus décriée.

    Sincèrement, trouveriez-vous normal que les montres indiquent la même heure en permanence de Varsovie à Brest ? C'est pourtant ce que des non-personnes fonctionnant à la cadence de leurs ordinateurs boursiers quand elles sont à jeun (quand elles ne sont pas, je vous laisse imaginer le désastre), veulent imposer à cette union.

    Un jour, il faut réagir, et affirmer : « Ça suffit ! »

    Ce matin, l'ordinateur, d'autorité, a décalé dans la nuit son horloge interne d'une heure en avance, suivant en cela les instructions de l'horloge nucléaire au césium de Francfort sur le Main (Mainflingen exactement). Au réveil, j'ai changé tout cela. Désormais ma vie sera réglée sur quelque chose de plus réaliste, et plus proche de la vraie heure solaire pour qui vit à l'ouest du méridien. Le soleil est arrivé il y a environ trois quarts d'heure, il est 6 heures et 41 minutes, et il fait beau.

    La nouvelle carte devra donc être :

     

    L'heure à laquelle se référer

     

    Vive l'heure nouvelle !

     

     


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  • Réflexion sur l'article de Pierre Verhas dans le Grand Soir, aujourd'hui 5 décembre 2011, "Le Marché contre la démocratie

    Dans les sous-sols secrets des banques, des organismes de compensation financière, semblent dormir de simples armoires, discrètes. Automatiquement elles se parlent au moyen des nœuds de communication terrestres, sous-marins, satellitaires, en un système redondant et sûr.  Automatiquement elles sauvegardent périodiquement leurs données. Automatiquement elles réajustent leurs paramètres en fonction de signaux que leur donnent des terminaux humains, des données météo ou financières, des statistiques économiques. Tout est intégré, comparé, digéré, interprété et transformé en de nouveaux signaux. Le facteur humain est devenu dérisoire, il se résume le plus souvent en l'ajout physique de nouveaux centres de traitement semblables à ceux existant. C'est devenu un monde à lui tout seul, capable de démarrer instantanément les générateurs électriques de secours lui évitant de stopper en plein travail. 

    A quoi sert-il ? C'est par là, dans le secret des synapses (comment les appeler autrement ?) de ces "cerveaux électroniques" comme on les appelait fort justement il y a  bientôt cinquante, que se font et défont les dizaines, les centaines de milliards de la spéculation. Ces machines se font la course, à partir de données similaires, pour réaliser tel achat ou telle vente de "titres" fictifs, de montages financiers et souvent sales. Ce sont des courses au millième de nanoseconde près, une compétition hallucinante à laquelle nul humain n'est convié. Elles règlent pourtant le sort de milliers d'entreprises, d'États mêmes, donc de centaines de millions de personnes à leur insu.

    Des humains révèrent cet ensemble herculéen, discret, effacé, terriblement efficace, et terriblement dangereux par sa logique qui n'est pas humaine.


    Le $Y$T€M entier étant essentiellement tenu par des machines, ce sont donc les machines qu'il faudra tuer. Toutes à la fois, pour qu'il n'y ait pas de solution de rechange qui perpétue l'impétueuse cyberarchie (™), terme que je viens d'inventer, et qui n'est sans doute pas plus faux qu'un autre.


    Comment des humains peuvent-ils se révéler si aveuglés, qu'ils projettent ainsi dans une pseudo-réalité où de vraies personnes meurent, une confiance en un processus mené par des trains de bits dans des câbles optiques ? Assiste-t-on à un remake de Frankenstein, où un organisme artificiel de silicium, d'argent et d'or, aux vaisseaux et nerfs de verre, deviendrait le Grand Vizir Mondial ? Organisme dont les constituants seraient répartis sur la planète entière, en un réseau faussement intelligent, et pervers par construction...


    Sans tomber dans les excès ridicules (ou pas ?) des Amish, les humains se doivent de garder la haute main sur les machines, afin que ce ne soient pas elles, et ceux qui leur ont laissé les rênes, qui deviennent les maîtres du monde. Comme ce sont ceux-là qui possèdent pouvoir, argent, influences, force armée et de persuasion tous azimuts,  la gageure est difficile, mais nécessaire.

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  • On ne sait pas bien qui a utilisé pour la première fois le terme de "ventre mou de l’Europe" à propos des Balkans, à la toute fin du XIXe siècle. Aussi longtemps que perdura l’empire ottoman, avec ses avantages et ses faiblesses, cet "agrégat inconstitué d’éléments désunis" tint sa place sans soubresauts particuliers. S’il y avait des heurts, ce sont les janissaires, les propres fils des opposants, qui étaient mandatés pour rétablir l’ordre.. . avec peu de douceur en général, ce qui limitait les contestations.

    europe-mondePlus tôt l’empire austro-hongrois avait tenu ce rôle dans une bonne partie de l’Europe de l’est. A la différence d’une France unifiée depuis longtemps, quel pays peut se glorifier d’une centralisation unitaire, même aujourd’hui ? Cela explique les constants mouvements centrifuges, parmi des populations qui sont souvent des mosaïques, villages après villages, de provenances, de religions, de cultures, de langues différentes. Voilà, incidemment, une Europe que des bruxellois enfermés dans la commission ad hoc prétendent gouverner souverainement. D’aucuns s’étonnent de dérapages ? Ceux-ci sont naturels, et quasi-obligatoires.

    Il se trouve que ces pays les plus à l’est ne sont pas encore tous sous le joug financier institué par la zone Euro, et que certains osent encore relever la tête. C’est pourquoi le courroux de la presse bien-pensante se déchaîne contre la moindre incartade qui ne va pas dans le sens voulu. Des Hauts Penseurs de la Haute Pensée déchargent leurs traits ravageurs et aux cibles mal ciblées. La dictature étend son manteau de plomb sur un amas de peuples à terre. Bientôt il n’en restera plus rien. Est-ce une punition lancée sur cette minuscule Europe, qui un temps se crut la maîtresse du monde, par un pays d’outre-océan issu souvent de ses rejetons les moins recommandables, et qui à son tour s’imagine avoir conquis la suprématie ?

    Doucement, une accrétion aurait pu se faire, rendant cette Europe de plus en plus unie malgré (et non grâce à) des gouvernements jaloux de leurs prérogatives. Le nivellement économique rendra ce processus probablement inutile. Dommage, sans doute.

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  • yaltaC'est à la fin de la seconde guerre mondiale que les USA, jusque-là cantonnés dans un attentisme se résumant à être le pourvoyeur de tous les belligérants, ont "choisi leur camp", ou plus exactement l'ont fabriqué. Une raison pourrait être que Yalta, bien loin de contenter les militaires, les a irrités en raison de la prestation assez faible de leur président. Malade, Roosevelt a mal supporté le choc d'un Staline au sommet de sa puissance. Car cette guerre, c'est son pays qui l'avait gagnée, au prix de cinq millions de citoyens soviétiques. C'est même pour éviter que les troupes de Moscou n'envahissent plus de terrain, que les bombes de Hiroshima et Nagasaki ont précipité une capitulation nippone inéluctable.

    De là est née la Guerre Froide, ainsi (mal) nommée parce que les deux grands protagonistes ont continué à guerroyer, mais par l'entremise d'autres acteurs, d'autres pays, d'autres diplomaties. D'un côté, dès 1949 les USA ont fédéré une "défense commune" avec la plupart des pays de l'Europe de l'ouest (l'OTAN), de l'autre en 1955 les Russes ont dû mettre en place avec les pays de l'Europe de l'est, généralement slaves, un traité similaire appelé Pacte de Varsovie, pour se défendre de ce consortium soit-disant défensif.

    Dès 1950 est survenu le conflit coréen, conflit interne mettant aux prises ceux du nord, plus ou moins alliés aux Russes et aux Chinois, avec ceux du sud, mollement soutenus par quelques troupes US. Ce n'est qu'à la fin de cette boucherie (trois millions de morts) que l'aide US a permis de rétablir en 1953 la situation du départ, soit une scission au niveau du 38e parallèle.

    enfants-napalmCette "affaire" classée, sans doute le conglomérat militaro-industriel US avait-il besoin d'autres débouchés. Les troupes françaises ayant été battues "à la régulière" par les troupes du très fin Giap, en 1959 les contingents de GI's ont débarqué au Viêt-Nam pour les remplacer, avec de très gros moyens matériels. Peine perdue, les pertes sont devenues inacceptables et les USA, ayant perdu 58700 hommes, ont dû abandonner le terrain aux Vietnamiens. Pour ceux-ci, la victoire fut amère : sans doute pas loin de cinq millions de victimes, y compris celles de l'Agent Orange qui a agi à retardement. Sept millions de bombes auront été déversées, soit deux fois le total de tous les bombardements de la seconde guerre mondiale

    Entretemps, s'était ouverte la crise de Cuba en 1961, avec la désastreuse tentative d'envahissement de l'île par des opposants à Castro, à la Baie des Cochons. S'en est suivie l'affaire des missiles nucléaires qui étaient sensés menacer les USA depuis le territoire cubain, installés par les Russes. Depuis ce temps-là, toujours attisée par les opposants de Miami, chassés de leur île qu'ils avaient mise en coupe réglée avant l'arrivée de Castro, l'attitude US est absolument odieuse. Elle maintient envers et contre tous un blocus sauvage de l'île, qui réussit malgré tout à survivre, et à prodiguer à ses habitants éducation et soins de santé.

    La doctrine de Monroe est toujours d'actualité à Washington. Un gouvernement social et démocratique s'est-il installé au Chili ? Puissamment aidé par des "conseillers" US et leurs dollars, le 11 septembre 1973 le général Pinochet prend le pouvoir, et le président Allende n'a d'autre choix que de se suicider. Des dizaines de milliers d'autres auront moins de chance, et périront ou souffriront sous la torture. Pinochet ayant passé la main à un gouvernement plus démocratique le 11 mars 1990, la situation économique du pays reste malgré tout désastreuse, en raison des conseillers économiques de la tristement célèbre "école de Chicago", de Milton Friedman. D'une certaine façon, c'est encore l'influence du grand voisin du nord qui plombe pour longtemps ce pays.

    Pendant ce temps-là, à la corne de l'Afrique les USA se rapprochaient vers 1978 du général Barre, en Somalie. La famine régnant dans ce pays, les US tentèrent de remettre l'ordre dans ce pays ayant une position stratégique (les français y possédaient depuis longtemps une base à Djibouti). Ils échouent en 1993, et c'est l'ONU qui prend la relève. En 2004 un gouvernement "de transition" fait ce qu'il peut, c'est-à-dire rien, et la famine est revenue. Mais désormais ce sont les USA qui possèdent une base à Djibouti.

    En 1982, les USA s'intéressent à nouveau à "leur" continent protégé. Leur cible, les sandinistes du Nicaragua, qui, ô horreur, rétablissent une politique sociale avec Daniel Ortega, élu en 1984. Les "contras", opposants soutenus et armés par Ronald Reagan, lui firent une véritable guerre jusqu'en 1990 où il laissa son poste à l'opposition. Cela ne l'empêchera pas de revenir en 2006 pour reprendre la politique sociale que les néolibéraux avaient allègrement démantelée pendant son absence.

    Mais que se passait-il en Asie ? En 1980 les Russes avaient pris ouvertement position pour un nouveau gouvernement en Afghanistan, et apportaient du même coup éducation, droit des femmes, choses très mal vues dans ce pays conservateur. Mais en 1986 les USA, prêts à contrer là encore les Russes, entraînèrent et armèrent les factions extrémistes religieuses, et les Russes, en pleine Perestroïka, durent repartir en 1989. Le pays se retrouvait en pleine guerre civile, entre les forces tadjikes du nord (Massoud), les Talibans ("étudiants de la religion"), et les Moudjahidines armés et entraînés par des "conseillers" (tiens, encore) US. Petit à petit, ce sont les Talibans qui prendront les choses en main partout. Mais ayant détruit des statues monumentales bouddhistes, inscrites à l'UNESCO, ils attireront sur eux l'attention internationale. Qui va arriver ? Les USA bien sûr. Ils vont attaquer les Talibans, chez qui s'était réfugié Oussama ben Laden, un de leurs agents originaire d'Arabie saoudite qui ne leur plaisait plus. Ils vont remettre au goût du jour (probablement pour assurer certains financements) la culture du pavot, que les talibans avaient éradiquée. Ils voudraient bien partir de ce pays où des attentats multiples se multiplient contre eux. En tout cas, ce n'est pas une réussite. Une de plus ? La dernière ?

    Pas du tout. Nous sommes en Europe en 1999, Tito mort l'ex-Yougoslavie est en proie au chaos. Les US vont arriver jouer les bons offices, et créent une enclave ethnique nommée Kosovo. Ne connaissant rien à la complexité balkanique, ils vont accumuler les gaffes . Le Kosovo est-il serbe, ou albanais ? En créant ce bout de terre entre les deux pays, les soldats US vont pratiquement se retrouver entre deux feux. Pour le moment l'affaire paraît s'être apaisée, au prix de milliers de morts et de disparus, en particulier civils. Un grand moment d'humanité, ce conflit.

    Humanité ? Pourquoi donc Hugo Chávez, régulièrement élu en 1998 à la tête du Venezuela, subit-il un coup d'État en 2002 ? Le pronuciamento fait long feu, deux jours plus tard le gouvernement est rétabli. Qui donc put tirer les ficelles de cette tentative ? Chavéz malgré sa très large avance électorale doit se mesurer constamment à une opposition très riche, possédant la plupart des médias, et bien entendu soutenue par des fonds qui sentent peut-être le pavot afghan.

    irakDeux ans plus tard l'Irak, affaibli par un embargo extrêmement sévère, punition de son envahissement du Koweit en 1990, est envahi sans sommation à son tour par... les USA, bien sûr ! En 2003 les prétextes sont aussi effrayants que ridicules : le pays "surarmé, producteur d'armes de destruction massive" mourait de faim en raison de l'embargo. Depuis, tous les habitants du pays, comme en Afghanistan, font une vie d'enfer à ces occupants qui peinent à partir. Vouloir imposer une démocratie "à l'occidentale" à des peuples aux valeurs tribales n'a bien entendu aucun sens. Seul bilan : les zones cultivées sont redevenues soit des déserts, soit des marécages. Le pays n'a plus ni infrastructures, ni eau. Washington peut être fier.

    Pourtant il continue. Quand en 2006 Rafael Correa est élu à la tête de l'Équateur (nous revenons en Amérique), des policiers se mutinent en 2010, soutenus semble-t-il par des agitateurs venus de plus au nord. Il est vrai que Correa a fait écrire en 2007 une nouvelle Constitution où la droite libérale n'a plus le "beau rôle". Un pays de plus qui échappe à la tutelle US, c'est quelque chose qui fait désordre ! Attendons-nous à de nouvelles tentatives contre la démocratie équatorienne.

    Pendant ce temps-là, en 2008 une occasion d'affaiblir la Russie, qui a réussi à émerger de ses profonds changements consécutifs à la chute de l'URSS, se présente en Géorgie. Il s'agit de contestations de frontières portées par l'Ossétie du sud et l'Abkhazie , provinces qui autrefois étaient russes avant des rectifications de frontières imposées par Staline. Bien entendu des conseillers US viendront prêter main-forte au président Saakachvili. Celui-ci se discréditera dans l'affaire, en attaquant le premier. Ses troupes seront balayées par celles de Russie, mieux organisées. Encore une occasion ratée pour Washington.

    Alors, pourquoi ne pas se rabattre à nouveau sur le continent de Monroe ? En 2009 le président très régulièrement élu Zelaya est chassé de son pays le Honduras, et c'est un appareil militaire US qui l'emmène en exil. Depuis, les réformes sociales périclitent bien entendu. Et une immense base militaire a été concédée par le nouveau président fantoche aux troupes des USA et à leur aviation.

    La corne de l'Afrique était oubliée. Pas certain. Voilà que le Soudan du sud décide de faire sécession, sans l'accord de la capitale située au nord bien sûr. La scission est actée par la "communauté internationale" en 2010. Le sud est riche en pétrole. Mais pour le sortir du pays, il faut passer par le nord. Des heurts pourraient bien reprendre en raison de ce "détail". Qui était le soutien intéressé ? Les USA bien sûr.

    Pour l'étape suivante, en mars 2011 ils joueront plus fin, et ce sont leurs "alliés" britanniques, français, italiens qui déstabiliseront, bombarderont, envahiront la Libye, toujours à la recherche du pétrole naturellement. Seuls quelques "conseillers" US viendront les appuyer, en toute amitié bien sûr. L'assassinat du président Kadhafi, sans autre justification que la certitude qu'il pouvait en dire trop, vient ternir le bilan, ainsi qu'une pléthore de massacres de civils par les bombardements.

    boursePuisque le sort des armes est défavorable à un pays qui en possède la moitié de l'arsenal mondial, il se tournera pour le moment dans la finance. Et quoi de mieux que "les amis" pour leur faire les poches ? "Les Marchés" lancent donc une attaque sauvage sur l'Europe, d'abord en Islande dont les habitants réussissent jusqu'à présent à rejeter les diktats des banques.

    En Irlande le bilan n'est pas bon, l'avenir dira si une austérité drastique ne rendra pas ce pays exsangue et affamé comme il le fut pendant la première moitié du XXe siècle.

    La Grèce, desservie par une très longue hégémonie de la droite libérale, à partir de la dictature des colonels, est maintenant attaquée par des créanciers US dont le plus féroce, le banquier Goldman Sachs, avait aidé les gouvernements de droite à truquer les chiffres. Le socialiste Papandreou, qui avait découvert et dénoncé la fraude, est aussi celui qui a dû démissionner. L'avenir est sombre pour un pays dont les habitants sont extrêmement pauvres - excepté les religieux et les armateurs, qui ne payent pas d'impôts. Et n'en paieront toujours pas.

    Au Portugal, désormais ce sont les ressortissants de l'ancienne colonie de l'Angola qui investissent chez lui. Le pays ne possède plus rien, pressuré par la Dette que des banques bien intentionnées lui ont donnée comme perspective d'avenir. L'Espagne embourbée dans un programme immobilier et de chemins de fer rapides pléthorique en est au même point. Le socialiste Zapatero, qui vient de quitter le pouvoir au bénéfice de la droite, n'a pas du tout redressé la barre. Les Marchés sont aux aguets. Les vautours sont là.

    L'Italie a réussi à faire démissionner son incroyable premier ministre qui l'a enfoncée dans la dette. Le nouveau Premier, Carlo Monti, est justement un ancien de Godman Sachs. Bon appétit !

    Restera la France, qui va voter dans quelques mois : les médias ne lui proposent bien entendu que deux candidats (et les partis qui vont avec) : un néolibéral, et un néolibéral. On applaudit. La dette réussira bien à se creuser là aussi, au bénéfice.. disons de New York et Londres, cette fois.

    Mais comme les USA aiment bien avoir plusieurs fers au feu, depuis un bon moment maintenant ils ont lancé une offensive d'une violence inouïe dans les médias, pour discréditer Bachar el Assad en Syrie : sans doute est-ce la prochaine proie, qui fera tomber une opposition au $Y$T€M et permettra à tous les réfugiés irakiens de retrouver les affres de la faim loin d'un chez-eux qui n'existe plus.

    Le but n'est-il pas d'affaiblir l'Iran, un pays qui n'attaque pas, qui ne demande rien, qu'on lui laisse la paix. Mais l'aigle US ne l'entend pas ainsi. Il veut le monde entier sous sa coupe, et après ce coup-là n'oserait-il pas attaquer la Russie, ou même sa bête noire la Chine ?

    Sachant que ce pays grandiloquent, assoiffé de sang, est aussi de loin le plus endetté de la planète, le plus pollueur de très loin, le plus militarisé, le plus... il est permis de s'inquiéter pour notre avenir à tous. Ce ne sont pas ses habitants qui sont responsables : gavés de propagande dès le biberon, confinés dans une ignorance totale des problèmes du monde, souvent endettés gravement, quand ils ne sont pas à la rue, ils sont eux aussi les victimes.

    C'est un groupe de quelques centaines, voire milliers de personnes, qui tient ainsi à la gorge le monde. Ne cherchez pas les fous dans les asiles : ce sont eux qui vivent dans les palaces, les limousines, les jets, et les cocktails de Washington. La planète est à leurs pieds, mais ils ne la voient pas. Ne pourrait-on briser leur piédestal ?

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  • tendances politiquesQuel chef de parti osera proclamer "Il faut rendre réellement le pouvoir au peuple, à tous, relancer une vraie démocratie !" ?
    Une vraie démocratie est celle où chacun sait que ce qui a été décidé, l'est pour la bonne cause : il le sait pour avoir participé aux discussions qui ont précédé la décision, et il sait que cette décision reflète l'opinion de la majorité éclairée par la discussion justement.
    A droite, la question ne se pose pas : tout fonctionne par des rapports de force, où l'argent est roi, que dis-je, empereur. C'est lui que courtisent maints financiers qui le font fructifier, comme ils disent (en fait ils l'inventent au fur et à mesure), maints politiciens qui en ont besoin pour agrandir leur influence, maints personnages influents dont il facilite la tâche en les aidant à abuser du bon vouloir de subordonnés grâce à des promesses aussi mirifiques que vaines. Le $Y$T€M fonctionne sur des relations entre inégaux, par définition. Quelques happy few discutent entre eux, se partagent les plus hautes prébendes, les plus hauts postes, des plus ronflants aux plus délicatement possesseurs de pouvoir, selon les tempéraments.
    Ce ramassis de Hauts Requins distille, selon le bon adage diviser pour régner, des divisions entre des corps de métiers, entre des "couleurs de peau", entre des faciès, des "origines", des "religions", et en rabâchant ses venins il réussit effectivement à dresser les uns contre les autres des gens qui auraient tout pour s'entendre, s'entendre contre lui naturellement. Comme c'est lui qui possède ce qu'on appelle pudiquement les moyens d'information, alors que ce ne sont que des outils de propagande, il a tout loisir pour remettre constamment au premier plan violence, immigration, "différences", langages, rites (toujours ceux des mêmes). Il procède internationalement, ce qui lui donne une force terrible.
    La gauche est sensée rendre la main à tous : qu'en est-il réellement ?
    Le PS n'est qu'un tentacule du libéralisme, tenant maladroitement une rose défraîchie. Sans vraiment l'exprimer de façon claire, il laisse les journalistes de Cour le présenter comme LA gauche, alors que ses positions ne reflètent que faiblement une préoccupation pour les humains, et pour l'avenir de tous. Cela rappelle une vieille gravure de la fin du XVIIIe, juste avant la révolution : le Tiers État est un homme pliant sous les poids d'un sac représentant les impôts royaux, pendant qu'un seigneur enrubanné s'appuie de tout son poids sur le sac, alors que le clergé sensé apporter ses bienfaits ne le fait que du bout d'un doigt. Le PS est ce faux représentant du peuple sensé lui redonner sa place, alors qu'il n'en est rien.
    hemispheresLe Front de gauche est focalisé sur un homme, qui a su à temps (pour lui) se dégager du PS pour exprimer ses critiques sans beaucoup innover. Son parti, le Parti de Gauche, dont on sait peu de choses, n'existe que par lui, même si on peut penser que les gens de la base sont des socialistes convaincus, sans doute des transfuges d'un PS qui les a tout de même trop déçus. Il promeut cependant une alternative au productivisme, des solutions écologiques, une nouvelle donne économique tournant le dos à l'union européenne, ce truc imposé par des parlementaires inféodés au $Y$T€M ou simplement peu désireux de s'y opposer.
    Le Parti de Gauche s'appuie sur un PCF qui a très mal su prendre en compte les nouvelles conditions, écologiques, économiques et sociales d'un monde qui a bien mal tourné. C'est un appui solide, aux ancrages locaux très forts, mais tournant en rond, et encore englué dans les supposés bienfaits du nucléaire. Quant aux autres composantes de ce front de Gauche, elles sont inaudibles malheureusement. A ce propos, reprenons ce qu'en dit Wikipedia actuellement.
    Pour l'heure, ses composantes nationales pour l'élection présidentielle de 2012 sont :

    Que reste-t-il ? Le NPA n'a pas su tirer de son sigle nouveau un redépart, et malgré les bonnes volontés son message est assez inexistant, faute de moyens, et faute d'une unité de vues qui disperse ses forces déjà faibles. Son représentant le plus en vue s'est précisément retiré au second plan pour éviter une trop grande mise en vedette, au dépens du parti lui-même et de ses valeurs. De ce fait, le message et les vraies préoccupations du mouvement peinent à passer la rampe.
    Lutte Ouvrière porte désormais fort mal son nom, puisqu'il y a sans doute plus de chômeurs, officiels ou pas, que d'ouvriers au travail dans notre pays. Le plus souvent, même parmi ceux qui ont un emploi, celui-ci est un temps partiel dans le tertiaire, "hôtesse de caisse" ou manutentionnaire. Le grand temps des soulèvements massifs d'hommes en bleu de chauffe a bien disparu, donc le message tombe assez à plat.
    Quant à la frange Gluckstein-Shivardi, du POI, elle s'est retirée de la compétition, ce qui lui enlève toute possibilité de temps de parole.
    Les anarchistes, pour leur part, et par définition, n'existent pas en tant que parti constitué alors que leur façon de penser peut constituer une solution vraiment différente pour l'avenir (pensons en particulier à Élysée Reclus, anarchiste et écologiste à la fois). Mais l'anarchie bien comprise n'est pas forcément la solution la plus facile à appliquer sur la durée. Elle demande un effort de tous, chose pas toujours bien acceptée aujourd'hui sur le long terme. En particulier, elle conçoit un avenir sans chefs, ce qui pour certains est bien entendu inconcevable, sans argent, autre incongruité, un avenir où la priorité est de penser global pour agir local.
    Disons-le crûment : face à la droite pour laquelle la seule richesse est l'argent, et qui l'a accaparé bien entendu, la gauche représente le pari sur l'humain bien ancré sur cette terre qui est sa mère. C'est une très grande richesse, cependant combien l'ont oublié ! (même à gauche). L'avenir s'annonce difficile, faute de structures, bien que les mouvements des Indignés, sans chefs, sans raccordements aux partis et syndicats traditionnels qui pourraient tenter de récupérer à leur compte ces mouvements, puissent constituer un début de piste.
    Quant aux élections qui arrivent à grands pas, elles consacreront dans leur résultat prévisible le complet échec du "démocratisme électif". Ceux que les partis soumettent aux votes ne sont que des noms qu'eux-mêmes auront préalablement sélectionnés en fonction de l'allégeance obligatoire à leurs diktats, eux-mêmes fruits de pressions "amicales" des lobbies. Voter est un droit chèrement gagné, dont les politiciens ont retiré tout sens en ne permettant que d'approuver leur choix.
    Ajoutons aussi que les primaires au PS ont été un beau piège, dans lequel pas loin de trois millions de citoyens sont tombés. Par leur afflux, ils ont déjà donné une force terrible à un nom, et au parti qu'il est sensé représenter maintenant. Ah, elle est belle, la démocratie !

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  • On rit, on rit ! Car bien entendu, on le voit encore avec le nucléaire : Sarkozy ou Hollande, sous des stratégies différentes c'est le même candidat des lobbies, des industriels, de la finance, de Goldman Sachs, du chômage regretté mais assumé, des inégalités toujours plus grandes.

    C'est clair : pour l'avenir de nos concitoyens, il ne faudra pas plus voter PS qu'UMP ou FN à ces élections qui viennent, qui viennent ! Pour le reste, laissons le choix des armes selon les sensibilités de chacun, à condition d'éviter ces trois écueils aussi dangereux les uns que les autres.

    Ah mais cela voudrait dire, s'aventurer chez des candidats qui ont moins le droit à l'accès dans les médias, dans des émissions où la possibilité de parler sans être interrompu toutes les minutes est garantie. Pour une fois, ce serait faire preuve de responsabilité citoyenne, cela demanderait un effort, des efforts, quelques recherches même ! A tout hasard, déjà le programme du Front de Gauche est dans toutes les librairies à un prix quasi-symbolique. Les écologistes multiplient les déclarations quand ils le peuvent, avec une Eva Joly déchaînée et magnifique. A chacun de chercher sa voie hors de ce qu'insufflent les Journaux de Vingt Heures (j'ai encore quelques majuscules pour faire bonne mesure).

    Citoyens, étonnez-moi, étonnez-vous : faites honneur à votre titre, dont les politiciens de la droite élargie se gardent bien de vous parer. Cela pourrait tant se retourner contre eux ! Si vous voulez voter, sachez où sont vos ennemis : ce sont eux qui votent les lois qui vous ruinent. FN, UMP, PS. Promis ? Ceux-là, à éviter absolument. Et vive la République.

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