• Le 08/04/2010, 19h00

    banqueBanque d'affaires : organisme privé disposant de liquidités déposées par de gros porteurs, et spéculant avec ces sommes en en faisant bénéficier ses déposants (y compris pour les pertes), Pour exemple voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Nathan_Mayer_Rothschild_%281777-1836%29

    Banque de dépôt : organisme public ou privé recueillant les avoirs de montant modeste, de la plus grande partie de la population, Ces fonds sont prêtés à d'autres déposants, pour les aider à acquérir, construire, réparer un logement, ou des biens de consommation comme les véhicules ou l'ameublement.

    Société de crédit : organisme privé qui prête des sommes souvent assez faibles, pour l'acquisition de biens de consommation allant de voitures à des appareils électroménagers, Il obtient les fonds nécessaires auprès de banques de dépôt, ou du marché monétaire.

    Aujourd'hui, la plupart du temps ces trois types d'établissements ont pratiquement fusionné, c'est la source du désordre actuel car des fonds à risque élevé se retrouvent au financement d'immeubles, par exemple, Ou au contraire, des achats mal garantis d'immeubles, avec les prêts qui s'y rattachent, servent à créer une fausse richesse de remboursements futurs et plus ou moins aléatoires, utilisés pour garantir des titres vendus sur le marché comme aussi sûrs que les autres, Un pareil système a mis à la rue des centaines de milliers d'américains.

    Cela ne peut plus durer, Puisque le monde de l'argent ne veut pas se maîtriser, il va falloir que les citoyens le fassent à sa place.

    Dès que des conditions politiques seront réunies (quitte à les provoquer par un soulèvement généralisé), il va falloir :
    - sortir de l'Union Européenne, comme le fameux traité de Lisbonne le permet
    • en même temps, bloquer les transferts monétaires et financiers, puis nationaliser toutes les banques ou succursales sur notre sol
    •  
    • déclarer les actions de sociétés comme transformées en parts avec un seul droit de vote par porteur, et avec un taux fixe de rémunération ne pouvant dépasser 4%
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    • nationaliser ou renationaliser toutes les entreprises d'intérêt public, communication (autoroutes, chemin de fer), énergie (gaz, électricité), transport de flux de données (téléphone, poste), tout en préservant la liberté d'Internet
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    • déclarer toutes les dettes publiques extérieures caduques (sachant que la nationalisation des banques internes annule ipso facto la dette envers elles)
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    • supprimer tous les postes de hauts fonctionnaires non précisément justifiés, en envoyant les personnes correspondantes à une retraite anticipée minorée
    •  
    • dissoudre les centrales syndicales, devenues inutiles et nuisibles par leur éloignement total de la base
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    • de façon logique, rétablir les postes frontières
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    • déclarer l'euro monnaie non plus unique, mais commune avec les autres pays européens, tout en rétablissant le franc dans la comptabilité interne : ce franc sera établi à un sixième de l'euro le jour de l'établissement de la mesure, puis fluctuera en fonction des aléas du marché extérieur, en attendant d'autres dispositions
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    • ramener la fourchette des salaires à un rapport de un à cinq, avec un SMIC majoré de 10%. Les parts de sociétés étant plafonnées à 5% d'intérêts, les entreprises pourront embaucher pour produire que ce les importations taxées ne permettront plus d'avoir à des prix de dumping (très bas, voire à perte)
    •  
    • ne seront acceptées que les sociétés à caractère mutualiste pour l'assurance aussi bien santé que véhicule ou habitation ou autres risques. Il n'y aura pas de nationalisation dans ce secteur
    •  
    • les cliniques privées seront tenues à accepter de traiter au moins les urgences, et une spécialité difficile et à risque
    •  
    • la liste n'est pas exhaustive évidemment
    sabre au clair

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  • bouffon
    Guillon, Porte et Morel auront donc tous les trois été chassés de France Inter par... un ancien "humoriste". On peut raisonnablement penser qu'au-delà de ses ressentiments propres, il aura été puissamment inspiré dans sa démarche triple par les désirs impérieux de l'Imperator. Celui-ci a bien du mal à soutenir l'humour, on le voit bien dans tous ses contacts avec le "vrai public", celui qui n'est pas là par obligation.
    Pour un chef d’État bien dans sa tête, se faire brocarder par les humoristes, les chansonniers, les empêcheurs de tourner en rond, relève de la très bonne santé, à la fois du pays et de celui ou ceux qui le dirigent. C’est au point qu’autrefois, au Moyen Age, la place du Fou du Roi était enviable, et enviée, tant elle avait d’importance pour l’équilibre de chacun. Quand un général romain avait droit à ce qu’on appelait “un triomphe”, une fête en l’honneur de ses hauts faits, sur son char, juste derrière lui se tenait un esclave qui lui sussurait constamment “Souviens-toi que tu es mortel”.


    Fi de toutes ces précautions : autour du monarque n’ont désormais droit de cité que les courtisans les plus vils, et les “amis” pourris d’argent qui utilisent ce monarque à leurs opérations pas souvent délicates. Situation plus que dangereuse, catastrophique à court et à long terme si aucun remède n’est apporté à la situation. L'argent a remplacé toutes les valeurs, toutes les solidarités, toutes les mesures et toutes les institutions où l'égalité est la base des relations, toutes les formes de la liberté qui ne sont pas les siennes propres. Les obligations dues à sa charges, vis-à-vis de la Nation et de la République cèdent la place à des amitiés extérieures, amitiés qui sont entretenues aux dépens de la survie du pays même.


    Ah si seulement la moitié des Français encore convaincus de vivre dans un pays idyllique changeaient d’avis, si seulement la moitié de ceux qui ont déjà compris étaient prêts à faire tout changer quoi qu’il en coûte ! Disons qu’au point où nous en sommes déjà, la facture de toute façon sera chère. Tout retard ne peut qu’en augmenter le montant. Je pense surtout en pertes humaines. L’argent est moins important, et de loin malgré l’opinion qu’on en a “là-haut”.


    BO
    sabre au clair

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  • Le 14/07/2010, 1h53
    Deux cent vingt ans
    fete de la Federation 
    Citoyens. Le jour de liesse est arrivé. Aujourd'hui, ne seront pas présents comme la première fois les soixante mille fédérés, délégués des 83 départements de l'époque. Laïcité oblige, il n'y aura pas de cérémonie religieuse. Ne défileront que des camarades de ceux qui ont risqué et parfois perdu leur vie un peu partout dans le monde, pour des missions humanitaires, ou plus obscures.

    Il faut le rappeler : le 14 juillet, fête nationale sur proposition de Benjamin Raspail en 1880, commémore non la prise de la Bastille, mais la Fête de la Fédération qui se déroula un an plus tard au Champ de Mars, à Paris. C'est la fête de l'Unité française, élément essentiel de notre fierté nationale, car fruit d'un acte volontariste de tous.

    Tentons de comparer ce fait historique et déterminant avec ce qui est arrivé à nos voisins. L'unité italienne ne date officiellement que de 1861, et encore Rome ne fut-elle rattachée au royaume qu'en 1870. Royaume, avons-nous dit. Ce ne fut pas délibéré de la part du peuple, mais décrété par un souverain. D'ailleurs, les velléités centrifuges continuent de nos jours, avec la Ligue du Nord par exemple. L'Italie est toujours une fédération de provinces.

    Pour les Allemands, la chose est encore plus difficile. Si le 18 janvier 1871 l'Empire allemand est proclamé dans la galerie des glaces de Versailles par Guillaume II, là encore sans en appeler au peuple, les hasards des deux guerres mondiales feront qu'une Allemagne unifiée, cohérente, démocratiquement acceptée par tous, ne sera effective que le 3 octobre... 1990 ! Elle reste malgré tout fédérale, et non unitaire. 

    Les Espagnols nous étonneront aussi. Si Ferdinand II, roi d'Aragon et de Sicile, roi de Castille et roi de Naples scella l'unité espagnole en épousant Isabelle de Castille en 1469 , on peut rétorquer que dans les têtes, cette unité n'est toujours pas réalisée. Là aussi, les séparatismes basque, catalan, galicien... sont très vivaces, tout en étant différents les uns des autres, et rien ne peut prédire de la suite.

    Pour nos amis Suisses, règne en effet une belle unité de façade, dans un système là encore fédéraliste (malgré le terme inadéquat de « Confédération Helvétique »). Cependant, la Suisse alémanique a tendance à faire bande à part, bien qu'il s 'agisse plus d'une culture différente, que de heurts linguistiques.

    La Belgique, pour sa part, malgré une apparence bien pâle d'unité, est si divisée par la question linguistique, que l'on peine à imaginer quel sera son avenir proche. Les scissions profondes, et qui semblent s'exacerber, pourraient bien donner à l'existence du pays un coup de grâce. Seule la question pendante de Bruxelles et sa couronne bloque encore la situation dans un no man's land juridique et pratique, chose d'autant plus difficile que cette capitale est aussi celle de l'Europe. Dur paradoxe, et mauvais présage pour ceux qui sont superstitieux, à propos de cette Europe au siège installé à un endroit si inadéquat.

    Quant aux britanniques, le loyalisme envers la couronne, qu'ils partagent toujours avec les Canadiens, les Australiens... ne peut cacher qu'il n'y a aucune unité entre eux. Leur système de poids et mesures les rapproche plus, en les singularisant, que les législations. Ils ont des Parlements différents. Bref, l'unité n'existe pas.
    libertegalitefraternite 

    Affirmons-le, n'en déplaise à celui qui hante le palais de l'Élysée actuellement, l'unité française n'est pas une notion fumeuse et administrative. Elle n'est pas liée à la langue, partagée avec d'autres ; elle se fonde sur des idées de base, celles que d'aucuns veulent détruire parce que porteuses d'espoir, de force et de cohésion. 

    Liberté, égalité, fraternité, ce ne sont pas de vains mots, mais des notions très fortes que presque tous partagent même dans les banlieues difficiles, même si c'est parfois plus confusément. En revanche, elles sont combattues avec vigueur par le Pouvoir en place, qui y voit un obstacle à sa volonté de diviser pour régner. L'égalité est traquée par les chasses au faciès, les discriminations négatives... ou positives, les exactions policières, des débats fumeux et biaisés sur l'unité nationale. La liberté est remise en cause sous toutes ses formes, liberté d'expression, liberté d'aller et venir, liberté de la presse, liberté d'association, liberté de se vêtir en public (sauf cas particuliers, pour les fonctionnaires en contact avec le public, ou l'école, lieu neutre par obligation et nécessité), même liberté de penser. Quant à la fraternité, elle est pourchassée dans les atteintes à la Sécurité Sociale, dans l'anti-réforme des retraites, dans les acharnements contre certaines associations, dans tout ce qui donne un sentiment d'entraide sans contrepartie obligatoire. Ne trouvent grâce que la condescendante aumône, ou le système vénal qu'affectionnent les néo-libéraux. Tout se vend, tout s'achète. Et pour la laïcité, le fait, pour un chanoine, de la vouloir « positive », la rend aussi suspecte que l'aspartame, « le sucre mieux que le sucre ».

    redecoupage regionsPour en revenir à la fête, en ce 14 juillet, nous célébrons, malgré la fougue des commentateurs (teuses)* télévisuel(le)s aussi fervent(e)s qu'à côté du sujet, deux cent vingt ans d'unité entre tous les citoyens français, librement et sans l'obligation décrétée par un monarque. A ce niveau, c'est plutôt à une tentative de casser cette unité que l'on assiste, tentative qui semble vaine tant l'opposition est grande et manifeste à tous les niveaux. Certains personnages à l'esprit sans doute mal placé considèrent cette belle unité comme une anomalie dans une Europe où elle n'existe guère, du moins dans les plus grands des pays. Démembrer la France en une dizaine de morceaux, ce serait bien, et bien dans la ligne habituelle du « diviser pour règner ». En raison de la situation actuelle, et de l'affaiblissement de ceux qui voulaient affaiblir, il semble que ce ne soit compromis. Tant mieux .

    Alors, bonne fête à tous, et que cet anniversaire remarquable soit un clin d'œil favorable à la poursuite de toutes les luttes, en particulier celle de 1870-1871 à Paris, où fut déclarée la Commune Insurrectionnelle. Des partisans sont morts, des partisans se lèveront. Pour rappel, c'est le 14 juillet 1870 que Napoléon III, sur la foi de la maligne dépêche d'Ems, déclara la guerre à la Prusse, ce qui entraîna sa chute et le retour définitif de la république en France.


    (*) dit comme çà...
    sabre au clair

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  • Le 12/0//2010, 8h17
    Une Europe autonome et fière de l'être ? Bien sûr, ce serait possible, si le machin qui a pris ses quartiers à Bruxelles n'était pas une simple émanation de la CIA !

    grands Etats
    Observons ce tableau, élaboré à partir de chiffres pris sur le Net. Avec de telles caractéristiques, notre petit cap aux bords si contournés paraît très fort, si les efforts sont au rendez-vous, pour avoir tout simplement sa place dans le concert des grands pays. La diversité culturelle, linguistique, sociale, économique, peut fort bien être conservée et renforcée, pour le bien de tous. Ce n'est bien entendu pas l'avis de l'OMC et de l'OMS, qui ont créé le Codex Alimentarius, très controversé, pour normaliser les nourritures du monde entier (au détriment de la qualité le plus souvent).Europe politique
    Que faire, pour créer, car tout est à faire, une Europe où l'humain, le social, la convivialité, la solidarité seraient la règle naturelle ? Une Europe où les financiers, les grands industriels et leurs lobbies ne tiendraient pas le haut du pavé ? Une Europe qui se rirait des stupides et dangereux diktats des agences de notation et du FMI ? Que faire, avant qu'il ne soit trop tard pour les nouvelles générations ?
    Européens de tous les pays, mettez de côté vos égoïsmes, vos mesquineries, vos frilosités afin de présenter un front uni face à nos tortionnaires planétaires. Un grand ménage au niveau des politiciens, pratiquement toutes tendances confondues, sera nécessaire. Des maladresses seront inévitables, de la part de nouveaux représentants du peuple avec un mandat unique, une nouvelle Constituante qui mettra à bas tout l'échafaudage de réglementations, du traité de Rome (25 mars 1957) à nos jours (traité de Lisbonne). "Unis dans la diversité", voilà le maître mot qui devra présider à toutes les décisions, de façon vraie. Sur ces travaux pourront se dresser de nouvelles règles, à la fois plus souples, plus générales, et qui remettront "les Marchés" à leur place subalterne, qu'ils n'auraient jamais dû quitter.
    Et pour bien marquer la nouvelle orientation européenne, son siège doit être déplacé, à Strasbourg par exemple, ou Stuttgart (suggestion). Quel challenge !
    BO
    sabre au clair

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  • Le 05/08/2010, 18h51
    De la démocratie, moyen de dictature


    Soyons clairs : de quelle démocratie parlons-nous ? L'Athènes ancienne comporta trois cent mille habitants, ce qui était considérable pour l'époque. En revanche, bien plus de la moitié de ceux qui y vivaient ne pouvaient prétendre au titre de citoyens. Métèques ou esclaves assuraient tout le travail dans la cité, mais ne pouvaient prétendre à la gérer. Comme les mineurs, et les femmes, même de bonne famille, ne pouvaient pas, ou pas encore, aller sur l'Agora, environ vingt pour cent de la population avaient le titre de citoyens, soit soixante mille personnes dans la plus grande expansion, bien moins ensuite. Par commodité, seule une partie de ces citoyens siégeait à la fois, soit six mille « représentants du peuple ».

    democratieOn retrouve ce panel réduit de nos jours, bien plus réduit encore puisque le total de l'Assemblée et du Sénat réunis est de moins de mille représentants. Il faut cependant ajouter les assemblées communales, départementales et régionales qui gèrent au plus près des citoyens la vie courante.

    Compte tenu de la grande concentration de pouvoirs à Paris, les assemblées locales ne peuvent délibérer que dans le cadre de lois édictées dans la capitale, quand ce n'est pas au siège européen de Bruxelles. Le gouvernement, pouvoir exécutif, a aussi l'initiative de la plupart des lois (Projets) face à un nombre réduit de Propositions émanant des élus. Il suffit, comme actuellement, que la majorité des mandatés aient la même couleur politique que le chef de l'État, et acceptent tous ses désirs, pour que celui-ci décide de tout à sa guise.
    C'est ainsi que l'on se retrouve, non de droit, mais de fait, dans une forme dictatoriale de l'État. Il suffit que le président élu pour arbitrer les litiges entre les piliers du pouvoir, réussisse à se les accaparer tous, pour que le fait soit accompli.
    desequibre pouvoirs
    *** Les ministres, et leur coordinateur le Premier ministre, constituent normalement le gouvernement : ils sont court-circuités par le Palais, où le nombre de Conseillers devient pléthorique pour couvrir tous les secteurs d'activité. C'est le « Je » qui décide de tout.
    *** Les députés et sénateurs de la « majorité présidentielle », sur la même longueur d'onde que le président, s'ingénient à inventer de nouvelles propositions de lois dans la ligne de pensée du patron de l'Élysée : on peut parler là de servilité, si ce n'est une concordance d'intérêts. Bien entendu, aussi bien les propositions de lois que les projets « passent » à chaque fois ou presque, sans heurts ni vrais débats.
    *** Comme les magistrats du Parquet sont sous l'autorité du Garde des Sceaux, et que celui-ci ou celle-ci prend ses ordres rue du Faubourg, la Justice n'est plus libre et indépendante comme le préconisait Montesquieu. Le fait de confier les enquêtes au procureur, et non à un juge du Siège, permet au Pouvoir exécutif de contrôler à sa guise le judiciaire. Redoutable dérive !
    *** Il subsistait un quatrième pouvoir, celui de l'information. Peine perdue ! Ce sont les sponsors de l'ancien maire de Neuilly, ceux qui l'ont fait élire, qui détiennent tous les cordons des médias. Leurs stratégies visent bien entendu en premier lieu leur propre intérêt, et celui qui trône pour cinq ans est, consciemment ou non, leur homme de paille.

    C'est pourquoi l'on peut réellement parler d'une dictature. Ce n'est pas vraiment celle d'un homme, mais celle d'un faisceau d'intérêts convergents. Au niveau des citoyens, cela ne change rien.
    argent
    Ne nous disons pas que cet état de fait est spécifique à notre pays. Prenons le cas des États-Unis. L'équilibre du pouvoir y est apparemment bien mieux respecté. Le président a beaucoup de pouvoirs, mais le Congrès également, et souvent ses actions bloquent les tentatives de réformes de l'hôte de la Maison Blanche. En revanche, le financement des ruineuses campagnes présidentielles aussi bien que sénatoriales fait que les mêmes qui se donnent un droit de regard sur les élus du Capitole, sont également les mécènes intéressés des prodigalités des candidats à l'Exécutif. En quelque sorte, partout, que ce soit à Paris, à Bruxelles, à Washington, à Rome ou à Berlin, ce sont les lobbies qui dictent leurs desiderata de façon plus ou moins pressante.

    Que devient le citoyen, dans ce bouillon de sorcière où l'argent est l'ultime critère, le grand prescripteur ? Il n'a plus qu'Internet pour faire entendre sa voix sans trop de risque : la Police est devenue partout le brutal bras d'un Pouvoir universel, qui n'entend lâcher aucun de ses bastions. Dictature mondiale ? Osons un paradoxe : partout où les médias affichent l'apparence d'une démocratie, de la liberté, c'est là que les droits élémentaires sont bafoués. Non qu'ailleurs ce soit tout rose, mais le cynisme y est moins de mise, et les pays d'Amérique Latine qui ont réussi pour le moment à se dégager de la « bienveillance » US sont le meilleur exemple de nations où l'État est au service du peuple, et non l'inverse.
    sabre au clair

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  • Le 17/08/2010, 13h06
    Citoyennes, citoyens,insurrection Buchewald

    Au nom du non-comité du salut Public, devant les turpitudes du Pouvoir, devant le mépris en lequel il tient l'expression de la volonté du Peuple par les urnes, devant les options catastrophiques pour l'égalité entre tous devant la loi, l'éducation, le travail, la santé, pour la liberté, et toutes les libertés qui en découlent, d'expression, de réunion, de pensée même, devant sa volonté de détruire toute solidarité au niveau des retraites ou de la Sécurité Sociale, devant les choix ignobles de politique étrangère qui l'ont caractérisé, le peuple n'a plus pour solution que de faire entendre sa voix dans la rue.
    Les centrales syndicales n'étant que des moyens de canaliser le peuple au bénéfice du Pouvoir, il sera nécessaire de se mobiliser spontanément, et de coordonner nationalement les actions hors tout cadre officiel.
    Le Pouvoir tente de préparer dès à présent l'opinion publique, par des manipulations au niveau des sondages, et de tous les médias, afin de gagner à nouveau les élections de 2012. Il va falloir le contrer, en allant imposer la volonté du Peuple dans la rue avant cette échéance-là. Le plus tôt sera le mieux, tant il va se préparer et s'arc-bouter de plus en plus en vue de l'échéance.
    Partout, dès à présent, les citoyens sont invités à se concerter, afin de prendre en main leur destin. Les cafés de discussion seront un moyen parmi d'autres susceptibles d'initier le mouvement. Les blogs pourront utilement apporter un élément de coordination de ces initiatives locales, le plus nombreuses possibles. Le peuple souverain doit, veut, reprendre la main sur son destin : c'est vital pour nous tous, c'est vital pour les pays qui, jusqu'à une période proche, ont pris exemple sur notre détermination et nos idées.
    Aux armes, citoyens ! Vos armes ne sont provisoirement plus vos bulletins de vote, tant les scrutins sont biaisés par les partis politiques, de gauche comme de droite. La parole et les actes seront les moyens de reconquérir ce droit et cette prérogative.
    Dès à présent, tout le monde est pressenti pour donner ses idées, en vue d'une autre donne politique qui obligera à faire des choix très différents de ceux qu'on nous a imposés. Il sera nécessaire, avant toutes autres choses, de rompre avec l'union européenne, outil destiné à courber l'humain sous le joug de la finance et des multinationales aux produits délétères et souvent obligatoires, aux dépens des productions naturelles. Il sera nécessaire de rompre également avec cet OTAN qui n'est qu'une façon pour le pouvoir de Washington d'imposer ses choix en politique étrangère. Pour le reste, des options sont ouvertes, en gardant à l'esprit qu'il faut se démarquer des diktats planétaires. C'est ainsi que les peuples, et non leurs gouvernants, pourront dialoguer et s'entraider.
    Citoyennes, citoyens, votre avenir à tous est entre vos mains. Vous contentez-vous de cette situation actuelle, où tous les emplois deviennent précaires, où le droit du travail comme celui de la santé, comme celui des présumés justiciables, sont laminés par une volonté sécuritaire, à la fois brutale et inefficace ? Vous contentez-vous de voir vos idées et vos aspirations contrôlées, biaisées, par une télévision aux ordres, des radios émanations des officines gouvernementales, des journaux serviles au point que certains surnomment l'un d'entre eux la Pravda ? Ou voulez-vous que les fruits de vos efforts soient partagés par tous, au lieu que quelques-uns, qui n'ont même pas de labeur à fournir, s'en accaparent une part déjà conséquente, et de plus en plus importante ?
    Il va falloir choisir, de survivre plus ou moins bien dans un monde hostile et de plus en plus individualiste, ou de se relever pour jeter à la face du Pouvoir les valeurs que nos ancêtres ont contribué ensemble à bâtir. Couché, ou debout, voilà où est notre avenir à tous.
    Afin de marquer cette volonté de bouter hors de chez nous cette dictature qui s'est instaurée depuis bientôt dix ans, vous trouverez un projet d'affiche, inspirée de celle qui proclama la mobilisation générale, le 2 septembre 1939.
    avis greve
    Citoyennes, citoyens, l'avenir nous appartient à tous, et non à ceux qui nous l'ont volé. Debout !
    Un citoyen
    BO
    sabre au clair

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  • vers l armee de metier20/09/2010 1+9h44
    1 DG et l'armée
    Le lieutenant-colonel de Gaulle, en 1934, avait su, deviné et écrit ce que serait l'invasion allemande en France, six ans plus tard. Pour lui, seules des forces blindées indépendantes très mobiles, très professionnelles, pouvaient assurer une défense en profondeur de notre frontière du nord-est : quitte à l'accomplir grâce à la meilleure défense, qui est l'attaque. Il était logique, selon cette conception très dynamique des rapports de force, qu'il se repliât en Angleterre pour affiner sa revanche. Beaucoup, à l'époque, ne l'ont pas compris. ligne maginot
    La Ligne Maginot, joyau de la défense fixe et passive, même aujourd'hui, occupait les pensées, et les rassérénait face à des forces aux conceptions trop différentes pour être simplement craintes. Le débordement de cette Ligne dans un secteur qui paraissait un rempart naturel, les Ardennes, les déstabilisa complètement.
    L'invasion en route, l'officier qu'était De Gaulle se heurta aux visées politiques des américains, Eisenhower en tête, qui se préparaient à annexer notre pays comme ils l'avaient opéré ailleurs sans coup férir. C'est lui qui gagna grâce à sa ténacité. C'est pourquoi, dès qu'il le put, il mit en place la force française de dissuasion : bien modeste au départ, elle n'est pas négligeable aujourd'hui. Il est fort regrettable que depuis trois ans, ce soit un agent de ces mêmes USA qui ait l'accès au bouton rouge.
    Jeune admirateur de de Gaulle, c'est Jacques Chirac qui mit en place officiellement l'armée de métier française, sur le modèle du petit livre de 1934. Aujourd'hui, cette force, très diminuée par des budgets de plus en plus restreints, ne peut plus servir que de supplétif bien commode aux soldats US. On peut comprendre que les relations entre le chef des armées, et les officiers généraux de la vieille tradition, ne soient pas obligatoirement au beau fixe.
    2 DG et l'Algérie
    C'est au Maghreb que De Gaulle s'est ouvertement opposé aux américains, qui lui préféraient Giraud, plus docile. Il connaissait le terrain. Il n'aimait pas particulièrement les autochtones, dont il ne parlait pas les langues. Son appui était formé de français de métropole, même si des harkis et d'autres volontaires étaient enrôlés dans des régiments qui partaient en première ligne, des sacrifiés en somme. Les survivants, et les enfants des autres, n'ont jamais été remerciés par lui pour ces sacrifices. Pourtant, les harkis furent le fer de lance de l'armée débarquée en Provence en août 1944.
    En avril 1958, son "Je vous ai compris" n'était que stratégique : il voulait, en accordant le droit de vote à tous les algériens, faire un plein de voix pour ce qu'il envisageait, quitte ensuite à trahir tout le monde. Tout le monde lui en a voulu. Le moment venu, en 1962, il a décidé de négocier avec les plus terribles et les plus acharnés de ses opposants, ceux du FLN. Déroutés, les plus modérés, du MNA par exemple, furent exterminés par les jusqu'auboutistes.
    Les accords d'Évian scellaient la fin du conflit pour certains français, tout en exacerbant le ressentiment de ceux qui avaient cru à sa parole, et ont voulu le lui faire payer. Ses réactions furent mesquines et indignes d'un grand homme : au lieu de proposer une discussion avec les meneurs ulcérés, il fit assassiner, sans doute en réaction de sa peur, le colonel Bastien-Thiry qui avait organisé l'attentat du Petit-Clamart. L'extrême droite ne le lui a jamais pardonné, semble-t-il.
    Quant à l'Algérie, elle continue à souffrir sous la poigne de fer et de compromissions des anciens du FLN et de leurs élèves. De façon détournée, elle demeure une colonie française, bien que cet aspect n'apparaisse guère au grand jour.
    3 DG et la démocratie
    De Gaulle avait une conception particulière de la démocratie : il était l'homme providentiel, ses paroles étaient nécessairement les plus justes, les plus vraies, les plus adéquates au "peuple français" qu'il aimait de loin, sans vraiment le connaître. Il a donc pensé de cette façon-là dès la fin de la guerre, et s'est fait renvoyer à ses chères études à Colombey les deux églises par des politiciens issus du CNR qui n'avaient pas les mêmes conceptions. C'est là que furent édictées toutes les mesures qui font notre admiration aujourd'hui sur les congés, sur la sécurité Sociale, sur les retraites.... tout ce que l'OCCUPANT actuel de l'Élysée veut abroger et démolir au bénéfice de sa famille et de ses potes.
    Malheureusement, la constitution de la IVe République était ainsi faite que, démocratie oblige, toutes les tendances de la vie politique étaient représentées à l'Assemblée. Le risque était que nulle majorité, obtenue sur un sujet, ne permettait de penser que le lendemain, sur un autre sujet, la même fût reconduite. C'est normal, c'est justement cela, la démocratie.
    constitution 1958Comme cela n'arrangeait pas les politiciens, qui aiment bien la stabilité et la facilité en général, et qu'à Alger des généraux avaient pris le pouvoir, quelques hommes allèrent le solliciter dans sa retraite pour qu'il apportât un gouvernement plus cohérent et durable (des cabinets ne tenaient pas 24 heures, parfois). Se faisant prier, il accepta sous conditions. Il réprima le putsch d'Alger. Et ce fut la rédaction de la nouvelle Constitution, celle de la Ve République, sous la direction de Michel Debré. On peut dire qu'elle fut plébiscitée, par 79,25% des voix. Elle donnait bien plus de pouvoirs au gouvernement face au Parlement, donc plus de stabilité, mais plus de risques de dérapage vers une dictature.
    De Gaulle n'était certainement pas un démocrate. Il obéissait aux lois. En revanche, la politique étrangère fut son œuvre quasi exclusive. Quant aux textes passés en force, ils furent assez nombreux grâce au recours au fameux 49-3, qui bloque le vote sans débat. La motion de censure, article 49-2, réussit rarement à compenser ce handicap pour les parlementaires. C'est ainsi que, malgré sa boutade en 1965, "Vous avez déjà vu un dictateur en ballottage ?", il réussit à mener la politique qui lui convenait jusqu'en 1968.
    Il est symptomatique qu'à ce moment-là, se sentant affaibli, il ait pensé très sérieusement à faire marcher les troupes sur Paris pour ramener SON ordre. Sa fuite (il n'y a pas d'autre mot) à Baden Baden, le 29 mai 1968, auprès de Massu, général en chef des forces françaises en Allemagne, n'a pas d'autre motif. C'est son premier ministre, Pompidou, qui saura reprendre la situation en main sans bain de sang.de gaulle

    De Gaulle était peut-être plus faible qu'il ne voulait bien l'admettre. Ses violentes colères étaient d'un homme qui se dominait mal. Sa droiture allait jusqu'à une certaine limite. On dit cela des politiciens en général, qui ont une vision très élastique de la probité, de la fidélité, de l'honnêteté. Certains ont voulu lui tresser une légende qui allait à l'encontre de ce cas général, il faut certainement nuancer un peu le propos. Il ne fut pas le pire. Il fut ce qu'il était, ni parfait, ni le plus goujat, avec une idée de son rôle que le troupeau au pouvoir actuellement ne possède en rien.
    sabre au clair

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  •  Le 13/10/2010, 7h16
    “…Le peuple emplit la rue, et regarda Caïn.”Mal Mahon
    C’est Victor Hugo qu’il nous faudrait pour rendre compte d’une telle situation. Un homme qui voulait à tout prix devenir le calife à la place du calife, sans en connaître le sens, les droits et les devoirs, se retrouve maintenant face aux responsabilités qu’il a toujours niées. Il voulait la place, non la charge. La charge l’envahit, le presse, lui hurle ses exigences. Sera-t-il encore longtemps sourd et aveugle ? Cessera-t-il de n’être qu’un gamin trépignant, mal élevé et ridicule ? Les politiciens sont des acteurs, c’est bien connu : mais un acteur sait écouter, pour placer sa réplique, la bonne réplique, au bon moment. Il ne transforme pas chaque prestation en monologue souvent répété, où il fait les demandes et les réponses tout seul.
    gambettaQu’il ne s’y trompe pas, c’est contre lui que nous étions dans la rue, contre ce qu’il a fait, ce qu’il fait, et ce qu’il veut encore faire. Il est le seul responsable, puisqu’il a voulu garder toutes les bribes de pouvoir pour lui seul. La seule fin logique à ce bras de fer contre le peuple tout entier est sa démission. Le comprendra-t-il ? Faudra-t-il que le peuple, jusqu’ici digne et serein, lui dise sa colère ? On ne brave pas impunément sa puissance. L’occupant de l’Élysée a ceci de différent vis-à-vis d’un homme qui en supporta durement les conséquences un matin de janvier 1793, que celui-ci n’avait pas demandé à être là, et aurait préféré être ailleurs. Cette fois-ci, c’est délibérément que l’ancien maire de Neuilly a décidé de tout faire pour occuper la fonction suprême. Il n’en a que plus de responsabilité.justice
    Comme Mac Mahon en 1877, admonesté par Léon Gambetta, il lui faudra se soumettre, ou se démettre. Le connaissant suffisamment, il ne se résoudra pas à se soumettre. C'est donc à une démission que nous allons devoir aboutir. Il sait que celle-ci le conduira devant les tribunaux, pour répondre de certains faits. C'est ensuite à la Justice de décider de ses culpabilités, ou non. Mais il n'échappera pas à ce passage obligé.
    Reste que le danger restera grand, que d'autres personnes ayant investi sa place s'emparent aussi de ses objectifs, ou d'objectifs similaires, et continuent à rendre la vie rude à ceux qui ont déjà peu. Celui qui caracole en tête des sondages, dont la crédibilité est aussi grande que les publicités pour les lessives, aura assez probablement une politique similaire, et néfaste pour presque tous encore. Il est temps de se tourner vers d'autres perspectives, celles qu'occultent les médias soudoyés par le Capital. Y réussirons-nous ?
    BO
    sabre au clair

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  • Le 14/11/2010, 16h20
    Il y a 50 ans, sur Radio-Luxembourg (ondes longues bien sûr), une petite émission du midi s’appelait « l’homme des Vœux », et permettait aux concurrents de gagner des cadeaux.

    sarkozy televisionAujourd’hui, sur toutes les chaînes de toutes les télévisions et de pas mal de radios, une séquence très fréquente se nomme « l’homme des Je Veux ». Elle n’a pas pour but de faire gagner, mais de faire perdre. Cependant, elle donne l’apparence d’être très populaire, puisqu’elle continue à ravager le PAF, ce concept audiovisuel qui met KO le français moyen au lieu de le renseigner. C’est Obélix sans la truculence joviale, c’est le bâton sans carotte, le lance-pierre (renommé flashball) en guise de négociation, l’anti-gang recyclée en anti-jeunesse, l’arrogance qui tient lieu de légitimité, l’échec érigé en victoire de la mondialisation perverse.

    Passons à autre chose, vite ! Qu'y a-t-il ce soir ?
    "....un nouveau gouvernement...."

    Et c'est pour ces choses-là que celui qui devrait être le chef de l'État en France est arrivé au G20 en retard, très en retard. C'est pour cela qu'il est reparti en avance, laissant en plan tous les chefs d'États et de gouvernements réunis à Séoul pour un évènement que, bon gré, mal gré, c'est son tour de présider. C'est un affront, mais les affronts sont son mode d'action quotidien. Il ne sait faire que toilettescela, d'ailleurs, tant ses bilans, tous ses bilans, sont décevants quand ils ne sont pas apocalyptiques.

    Rassurons-nous tous : il compte bien se représenter dans un an et demi, auréolé de la gloire de ses réalisations.    

    Que chacun lui fasse bon accueil.
    BO
    sabre au clair

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