• Encore une aberration du néolibéralisme échevelé ! Une dépêche nous apprend ce matin que :

    Bogota (AFP) - Le maire de Bogota Gustavo Petro a été destitué et privé de fonctions publiques pendant 15 ans par le procureur général de Colombie, qui a jugé l'édile coupable d'avoir causé un dommage à sa ville avec une passation de marchés de collecte des ordures.

    Cette décision a été lue devant la presse par le procureur général de Colombie Alejandro Ordoñez, qui a estimé que M. Petro avait nui au patrimoine public et aux principes constitutionnels de libre entreprise et de concurrence en retirant la concession de la collecte d'ordures dans la capitale à des entreprises privées au profit de la Compagnie de l'aqueduc (publique).

    Ainsi donc, rendre aux services publics leur vraie qualification de publics, serait une faute suffisante pour démettre arbitrairement un édile, et pas n'importe lequel : le maire de la capitale d'un pays. Heureusement, les citoyens du pays ont décidé de réagir. Heureusement, le maire peut faire appel.  Pour autant, ce genre d'agissement de la part d'un homme qui est à peu près l'équivalent du président du Conseil d'État en France interpelle.  On sait que la Colombie est très dépendante des États-Unis, même si le président actuel, Juan Manuel Santos, est moins haïssable que son prédécesseur Alvaro Uribe de sinistre mémoire (les escadrons de la mort). On sait que ce pays est dans l'orbite néolibérale, alors que la plupart des autres pays d'Amérique Latine commencent à s'en dégager plus ou moins.

    La Colombie finira-t-elle, à l'instar de son voisin le Venezuela, par changer d'option ? On peut l'espérer, si les autres pays de la région exercent une pression amicale, mais ferme, pour que des changements s'opèrent.

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