• Vu cette info ce matin. Réjouissant.

    LONDRES (Reuters) - Les milieux bancaires espèrent bien pouvoir persuader l'Union européenne que son projet de taxe sur les transactions financières (TTF) présente suffisamment de risques pour des économies à la peine et mérite d'être édulcoré.
    Leur campagne contre la TTF, qui sera mise en place dans onze des 27 pays de l'UE, insiste sur l'impact "dramatique" de cette mesure pour les marchés financiers et pour le financement des gouvernements et des entreprises.


    Scène de Bourse à l'ancienne mode
    Les transactions boursières sont normales maintenant entre les banques, qui s'échangent ainsi des créances en fonction de leurs besoins.Mais souvent elle vont bien au-delà de leurs besoins, en espérant bénéficier du fameux "effet de levier" tant vanté par les pubs sur le trading.  Pour limiter les pertes éventuelles (l'effet de levier fonctionne aussi dans l'autre sens), et maximiser les gains, les transactions sont saucissonnées. Or, bien que minime, chaque transaction a un coût. Bien plus faible que celui facturé à l'investisseur lambda. Il obère les gains espérés, sur des opérations dont les montants élevés compensent le faible gain unitaire.

    La TTF va encore réduire un peu ces gains unitaires, d'où les cris de volailles effarouchées des opérateurs, qui vont gagner "moins". Or, l'un des buts de cette taxe est précisément de limiter le nombre de transactions, devenu incroyablement élevé. C'est pourquoi aussi bien les banques que les grands groupements d'industriels, d'assureurs, etc... entretiennent à grands frais des pelotons de lobbyistes, chargés de faire pression (amicalement en général) sur les États et sur les commissaires, dans le quartier "européen" de Bruxelles. Il n'est pas rare que les lobbies apportent "clé en main" une proposition de nouvelle directive qui, sous couvert de progrès,  "arrange" leurs clients.

    Il est souhaitable que les États ne lâchent pas prise : d'abord cela sera une source de revenus pour eux. Ensuite ils reprendront ainsi une partie de l'argent qui n'entre plus dans leurs caisses, du fait de la faible exposition à l'impôt des grandes entreprises. Enfin, comme nous disions plus haut, cette taxe peut réduire l'escalade du nombre de transactions, ces transactions directe d'ordinateur à ordinateur qui en fait faussent le marché. Dans une économie dite libérale "cela ne se fait pas".

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  • Reuters  le 20-12-2012 à 15h30 - Mis à jour à 21h15

    par Lauren Tara LaCapra et Sophie Sassard

    NEW YORK/LONDRES (Reuters) - Le groupe américain IntercontinentalExchange (ICE) a annoncé jeudi le rachat de Nyse Euronext, une opération de 8,2 milliards de dollars (6,2 milliards d'euros) motivée avant tout par les perspectives du marché des produits dérivés financiers.

    ICE a d'emblée déclaré qu'il chercherait à se séparer d'Euronext, la branche européenne de Nyse Euronext, en l'introduisant en Bourse une fois l'acquisition achevée au second semestre de l'an prochain.



    De plus en plus fort ! La Grande Finance se mord de plus en plus la queue ! Pour résumer, la Bourse sera cotée en Bourse. La boulimie financière paraît ces centaines de fois plus dangereuse et aberrante qu'en 1929 où, rappelons-le, NYSE (The New York Stock Exchange), situé sur Wall Street, était le lieu mythique où tout se passait. Maintenant, il ne serait plus qu'une "valeur" au même titre qu'une action de hedge fund quelconque.

    Une telle nouvelle appelle réflexion. En 1929 ce sont des échafaudages de papiers basés sur d'autres papiers basés sur des promesses de remboursements de dettes qui se sont écroulés, selon l'habituel schéma de la pyramide de Ponzi. Et on recommence, encore plus fort, encore plus loin. Ce qu'a accompli Bernard Madoff il y a quelques années est dépassé, et de loin.

    Après tout, peut-être à la réflexion ne sommes-nous pas si loin de l'écroulement d'un vieux monde qui croyait à la toute-puissance de la finance. Bien entendu, les plus faibles subiront le plus, c'est la loi du genre. A moins que, cette fois, les "forces de l'ordre" (traduisez les Forces de la Force cruelle) ne se rebiffent et retournent leurs armes, conscientes des malheurs des opprimés.

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