• Qu'est-ce que j'apprends ! Le Fantôme de Bercy a encore frappé !  Puisque de plus en plus de citoyens sont touchés par les difficultés à garder un travail au salaire décent, puisque le chômage grandit, grandit, puisque les travailleurs pauvres sont de plus en plus nombreux, puisque le nombre de petites et moyennes entreprises devant cesser leur activité va crescendo, puisque les plus grandes continuent à "délocaliser" soit les travailleurs, soit les usines, soit les deux, l'ensemble de 95%, voire plus, de la population s'appauvrit.

    Qu'à cela ne tienne, Bercy va "écouter" ces difficultés grandissantes. Déjà les taux de la contribution sur le revenu sont bloqués, occasionnant chaque année l'arrivée de nouveaux imposés par l'effet mécanique d'une inflation peu importante, certes, mais inéluctable.  Mais ce n'est pas encore assez. Cette fois-ci, c'est la TVA qui va prendre de l’embonpoint. C'est une belle machine, la TVA. Tout le monde la paie, même les plus démunis. Pas d'effet de seuil.  Pas de niche fiscale pour s'en prémunir. Tout le monde à la casserole.

    Mais, mais, mais, mais, mais. Le très riche mange du pain, la mère solitaire à temps partiel dans un hypermarché mange du pain, ses enfants également. C'est à peu de choses près le même pain. L'une et l'autre en ont besoin à peu près de la même quantité par jour. Les conditions pour l'obtenir ne sont pas exactement les mêmes.  Même punition pour les légumes, le chauffage, toutes ces choses qui rendent la vie moins insupportable.

    Enfoncer le clou

    Mais alors, c'est parfait.  L'aréopage des Très Très Très Hauts Fonctionnaires de Bercy, ceux qui sont parmi une caste particulière de rémunération a donc décidé... d'augmenter la TVA : il faut bien nourrir la bête, n'est-ce pas ! Insidieusement, les conditions de vie des 95% vont se décaler vers le bas. Mais ce n'est pas grave.

    Ce n'est pas grave, parce qu'on ne peut avoir plus de deux repas principaux par jour. Ce n'est pas grave, parce qu'on ne peut pas se déplacer dans plus d'une Bentley à la fois. Ce n'est pas grave, parce que les tranches de revenu imposables ont été drastiquement réduites, et que gagner mille fois plus n'occasionne qu'une augmentation modeste de l'impôt sur le revenu. Ce n'est pas grave, parce que les revenus du capital, source principale pour "ces Messieurs",  sont à peine écornés, et que, il y a quelques jours, il a été décidé de ne rien changer à cet état de fait.

    Les conditions de vie des super-riches ne vont même pas changer, il est des plafonds qui ne signifient plus rien. En revanche, ils auront de plus en plus d'argent de côté pour influencer les politiciens, les cajoler, afin... de gagner encore plus. L'addiction est grave, comme celle d'une drogue illicite, à ceci près que tout est légal, tout est bien, et que même ceux qui sont pris le coude dans la confiture ne seront pas inquiétés, ou symboliquement.

    Les damnés de la Terre sous les bombes et les tonfas

    Monsieur le Maire Bossard avec son arrêté
    A quoi servent ces milliards de plus en plus arrachés à la plus grande partie des citoyens ? Il suffit d'observer. Une petite guerre par ci, une petite guerre par là, de façon directe, ou indirecte.  Quelques dîners périodiques entre "Grands de Ce Monde".  Des "Forces de l'Ordre" déplacées à grands frais pour empêcher des ouvriers de défendre leur outil de travail ;  pour brutaliser des citoyens, maire en tête, qui défendent leurs champs contre l'envahissement de la THT et de ses nuisances ; pour accabler de grenades les défenseurs d'une Zone À Défendre contre des projets mégalomanes ; pour démolir ceux qui protestent contre l'érection de Grands Stades stupides et inutiles ; pour tenter de faire taire ceux qui en ont ras le bol de LGV servant aux plus riches pour se déplacer, quand les lignes de réseaux régionaux peinent à assumer la maintenance.

    (j'y étais)
    La France, malgré l'opposition des citoyens informés et lucides, s'est permis de prendre la tête d'une coalition, qui a réussi à tuer un pays, la Libye, sous des prétextes erronés, mensongers.  Cela a coûté fort cher, pour démolir ainsi un pays qui était riche, avec des habitants dont aucun alors n'était pauvre. Maintenant, c'est plus clair : ils sont tous pauvres, et le pétrole convoité n'est même plus exploité en raison de la pagaille.

    La France s'est encore mise en avant pour contribuer à "taper sur du Syrien", y compris ceux qui s'étaient soulevés contre l'autorité du pays.  Financer des terroristes, en recruter grâce à Pôle Emploi comme certaines liasses de documents découvertes là-bas le suggèrent, les rendre encore plus dangereux grâce à des "conseillers" professionnels,  voilà à quoi sert l'argent des Français modestes, qui aimeraient bien un emploi plus judicieux de cet argent qui leur a été arraché.

    En finir, décidément

    C'est pour toutes ces raisons, que se lance un appel général à dire NON à une augmentation de la TVA, le Premier Décembre devant le Portique de Bercy. Le Pouvoir (aurait-il donc peur ?) aurait paraît prévu de mobiliser 300 cars de Forces de l'Ordre (sic) pour "protéger" les nababs des bords de Seine. Il convient de ne pas le décevoir, et de submerger les environs. "Ils ont les millions, nous sommes des millions". Chacun, chacune est concerné(e) car il s'agit de dire STOP à un Pouvoir qui veut s'arroger toute la richesse de la France.  Toutes opinions confondues, nous sommes tous concernés, excepté bien sûr la frange de un pour cent qui en ressort plus riche encore.

    Bercy, nous voici !

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  • Quand des ouvriers descendent dans la rue ou s'amassent devant leur usine pour défendre leur emploi et celui de nombreux sous-traitants, il est de bon ton pour le préfet du coin de " faire donner " les "mobiles" ou les CRS. Les actions finissent souvent en violences. Souvent, malgré leur vigilance, les membres des services d'ordre des manifs sont confrontés à des casseurs, dont ils décèlent impuissants que ce sont en fait des provocateurs (des clins d'œils échangés avec les "hommes en tenue" les trahissent souvent). Souvenons-nous, il y a un an, des violentes actions de répression à Notre Dame des Landes, qui avaient mobilisé pendant deux mois des hommes casqués de toute la France, pour le grand bénéfice des hôtels du coin. Avec la pléthore d'engins fumigènes, grenades, etc... qui ont été lancés (j'en ai vus, des sacs remplis des étuis vides), avec les rotations journalières d'hélicoptères (au pluriel parfois), la note a dû être particulièrement salée.

    Ces opérations se font donc grâce à notre argent, l'impôt sur le revenu certes, mais surtout la TVA. Ainsi, les forces d'oppression tapent sur les humbles, grâce aux subsides que ces mêmes humbles procurent en achetant simplement de quoi survivre. Avons-nous voté pour que surviennent de pareilles vilenies ? Non bien sûr : personne ne nous l'a jamais demandé. En somme, nous citoyens payons pour être molestés quand nous protestons, parce qu'une caste se croit tout permis.  C'est d'autant plus dommageable, que pendant ce temps-là les actions sociales se retrouvent à cours de budget.  Et si "ces Messieurs" rétorquent qu'ils veulent maintenir "l'ORDRE", il s'agit en fait d'une simple répression de revendications légitimes. Rien à voir avec l'Ordre républicain, celui qui concerne tout le monde.

    Ah... si seulement tout ce gaspillage avait été employé à rémunérer des assistants sociaux, dans les ghettos où pêle-mêle sont entassés les parias, les "travailleurs pauvres" qui triment pour une misère, et sont obligés de laisser leurs enfants dans la rue pendant leur absence, faute de mieux ! Ah, si seulement on revenait à l'école sur 5 jours, qui permettrait de prendre le temps d'aider les plus en retard (4 jours ½, c'est vraiment idiot parce que les parents ont un mal terrible à le gérer) ! Ce serait plus intelligent pour l'État, que d'emprunter aux banques et autres grippe-sous, pour redonner cet argent à l'une de ces banques aussitôt, ou plus exactement à ses créanciers (d'autres banques). Qui a suivi ? Aberrant.

    Nous, citoyens, voulons que notre contribution directe ou indirecte au budget de la Nation soit employée à des fins légitimes, utiles à tous, et non à des entreprises que nous récusons et désapprouvons hautement. Est-ce trop demander ?

    Pour faire bonne mesure, et pour que cela soit tangible, il est même recommandé de transférer sur l'impôt sur le revenu une partie importante de l'effort demandé à la TVA : cela paraît plus douloureux, certes, mais au moins c'est bien plus juste surtout si la plupart des niches fiscales disparaissent. Cela permettra aussi de davantage toucher les revenus du capital (intégration des gains sur les arbitrages boursiers).

    Et que l'on cesse de tenter de brouiller les pistes, avec des polémiques sociétales qui ne coûtent pas cher, et sont de magnifiques paravents grâce aux médias, simples officines de propagande. Suivez mon regard.

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