• El-Hadji Baba Haïdara, cité par le Nouvel Obs, est le député Malien de Tombouctou. Il vient de faire cette déclaration surprenante :
    "Tant qu’ils n’abandonneront pas leur Etat d’Azawad, les rebelles du MNLA ne pourront pas être nos interlocuteurs"

    Il y a de quoi être inquiet. Quels sont les plus légitimes, dans cette affaire ? Les Touareg de l'Azawad habitent cette région depuis des centaines d'années. Bien entendu, en tant que nomades dans le désert, ils n'ont ni domicile fixe, ni adresse postale, ni papiers d'identité, ni députés les représentant réellement.

    Le député de Tombouctou, dans ce contexte, n'est que fort peu représentatif. Donc, s'il y a des dialogues et des négociations à ouvrir, est-ce bien lui qui est habilité à y participer ?

    J'ai posé là des questions. Il ne s'agit pas de plaquer des certitudes, mais au contraire de semer le doute sur certaines d'entre elles. 

    Quant à la légitimité de la présence française dans le coin, elle est proche de zéro (plutôt en-dessous même).  Ce ne sera certainement pas l'avis d'un certain nombre de politiciens français, le ministre en tête.  Quant à la présence d'un locataire de l'Élysée en ces lieux,  est-elle judicieuse ? Chacun peut s'interroger. La Françafrique était sensée avoir vécu : quid de la réalité de cette affirmation ? La seule justification de la présence de troupes françaises dans cette partie du monde pourrait être le moyen de protéger ce continent encore fragile des vues des financiers et industriels US. Je doute beaucoup de cette motivation dans les démarches de nos diplomates et militaires.

    Amis africains, la meilleure chose que nous puissions vous faire, ce serait de repartir, en emmenant de gré ou de force les pions que les Pays du Nord ont semés chez vous, comme le FMIste Ouattara à la légalité de présence particulièrement factice. Votre meilleur défenseur (là, certains vont crier) était récemment le farfelu (cela, je vous l'accorde) Mouammar Kadhafi. C'est bien pourquoi son pays a été envahi, lui, assassiné, et les infrastructures sociales détruites (pas celles relatives au pétrole, bien sûr).

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