L'univers ! Qu'est-ce en somme, selon les physiciens ? C'est à la fois la matière que l'on voit (apparemment la plus rare), ce qu'ils appellent la matière noire bien plus abondante, mais parfaitement invisible pour nos sens, et puis des secteurs où c'est l'antimatière qui est présente (sans doute matière visible et matière noire, aussi).
Ces éléments se comportent selon les lois de la physique, et en même temps ils génèrent par leur seule présence ces mêmes lois. Le temps n'est que l'une des données, aléatoire, puisque si l'on réfléchit à l'antimatière, celle-ci génèrerait un temps négatif. Notion assez difficile à appréhender pour nos cerveaux... (à approfondir, à la lumière d'un livre déjà ancien, La Nef d'Antim, qui oblige à revoir sérieusement ses références).
En fait, si l'on suit le processus, ce que nous pouvons appréhender avec nos moyens s'éloigne dans le temps d'un point zéro, alors que dans d'autres lieux situés on ne sait où, le temps ferait que toute matière se dirige vers ce point zéro. Il est même vraisemblable que ce sous-univers singulier (pour nous) soit le pendant de notre sous-univers, en quantité, en notion du temps... un peu comme ce qui s'observe de part et d'autre d'un miroir. Sauf qu'en fait nous, particules totalement infimes de cet ensemble, ne savons pas de quel côté du miroir nous sommes. Y a-t-il un “côté vrai” et un “côté reflet”, ou les deux sont-ils les reflets réciproques de leurs réalités ?
Imaginer l'Univers ? Faites des bulles !
On pourrait imaginer (parce que nous, humains, aimons bien imaginer pour tenter de comprendre) que, selon les physiciens, l'univers serait la surface en trois dimensions d'une immense bulle infinie (infinie parce qu'on peut naviguer sans fin sur la surface d'une bulle) en quatre dimensions OU PLUS. Pas facile, non ? Tout cet ensemble dont la taille se compte en milliards d'années-lumière, et qui semble-t-il se dilate toujours, de moins en moins vite, est soumis comme nous le signalions au départ aux lois physiques. Sans doute ces lois sont-elles des sous-ensembles d'un tout unitaire et cohérent que la science n'a pas encore réussi à définir. Peut-être même ne le pourra-t-elle jamais.
Il est assez logique que lors de la première division du Temps (genre le premier milliardième de milliardième de milliardième de seconde), tout se soit mis en place de façon cohérente. Nous disons bien de façon cohérente, sinon, une division du Temps plus tard cela aurait avorté. Si cela a continué, c'est parce que c'était cohérent. Tout en découle, y compris la Vie qui est une logique activation d'ensembles de molécules : par une corrélation entre gravité, magnétisme, et autres phénomènes, il ne pouvait en être autrement. Tout a découlé de cette inéluctabilité.
Des esprits déraillent ?
Arrivés à ce point, on ne peut que rire : c'est là que se mettent à cogiter quelques esprits échauffés, sur la quatrième planète de huit (emplacement “médiocre”, parce que proche de la moitié mais pas trop) d'un petit soleil médiocre de classification G2V (un peu plus chaud que la moyenne), situé lui-même de façon médiocre (un peu plus près de la périphérie que du centre) de la Galaxie que nous nommons Voie Lactée, parmi des milliards d'autres étoiles. Cette Galaxie n'est qu'une, médiocre là aussi, parmi des dizaines de milliards d'autres galaxies, à peu près (au sens astronomique du terme) à mi-chemin entre un “point zéro” où tout aurait commencé, et les galaxies les plus anciennes, déjà bien plus éloignées.
Ces esprits, tout gonflés de leur importance dans ce si vaste Univers, ont décidé, avec des fortunes diverses, qu'un Dieu les observait, leur parlait parfois, les cajolait ou les punissait. Un Dieu à la fois omniscient, infini dans le temps et l'espace, tolérant ou vengeur selon que cela arrangeait ces personnages. N'y aurait-il pas un peu de mégalomanie, là-dedans ? La seule “chose” qui ait ces attributs, ce sont tout simplement les lois physiques générales, qui sont les mêmes d'un bout à l'autre d'un univers qui n'a pas de bout.
Il va falloir se calmer ! Se calmer, parce qu'au nom de leur obsession, ces presque humains sans doute dérangés et incomplets créent les conditions de guerres entre les vrais humains mieux équilibrés. Pas forcément des guerres à coups de pierres, de couteaux, d'épées, de bombardes ou d'arquebuses, voire d'engins utilisant la force nucléaire, mais des guerres économiques, idéologiques. Ce sont toujours des guerres.
Il est pourtant évident que nul n'est supérieur à un autre humain, même si tous sont différents comme le sont les cristaux de neige. Se déclarer “élu de Dieu” comme se l'imaginent (à force de propagande, c'est vrai) les habitants des arpents situés entre les Grands Lacs et le Rio Grande, assassins des habitants premiers, c'est développer une folie collective dangereuse. Folie proche de celle de tueurs en série convaincus de la justesse de leurs actes.
Définir “ D I E U ”
N0N ! Il n'y a aucun Dieu avec majuscule, tout au plus une sorte de raisonnement interne au cerveau de chacun, raisonnement souvent pervers, et que les prosélytes se chargent de répandre parce que pour eux tout cela est vrai. Le plus grave de cette situation, c'est que certains ne peuvent vivre sans se sentir surveillés par quelqu'un d'autre en permanence : est-ce là un comportement adulte ?
On notera qu'aujourd'hui, ce Dieu est enfin discerné tel qu'il est : le prétexte à une catégorie de presque humains (dépourvus de sensibilité et d'empathie) pour tenter de remplir ces manques par une pression, un Pouvoir sur les normaux. L'un des moyens les plus efficaces, pour ces rapaces vides, consiste en l'invention de l'Argent, moyen de Pouvoir qui finit par se confondre avec ce Pouvoir. Dans l'Histoire, de tous temps ont surgi de telles bêtes qui étaient la personnification commode de ce qu'on a appelé les démons. On les reconnaît à leur besoin de Pouvoir permanent. Ils ne sont de nulle part, et nul temps, parce que leur cerveau vide n'en a pas la notion.
Soyons à la fois vigilants, et admiratifs pour la beauté et la cohérence de l'Univers.
On peut donc admettre que "Dieu" tout en étant infini en espace et en temps n'est qu'un nom pour tout cet ensemble, un nom pour lequel les notions "de bien et de mal" ne sont que des adhésions plus ou moins correctement suivies aux Lois de l a Nature. A cette aune on peut comprendre que "les religions" ne sont que des arrangements de certains humains, par exemple (ou de tous autres échafaudages spirituels dans l'Univers) plutôt redondants avec le fait que TOUS les êtres de l'Univers sont reliés entre eux, simplement de façon plus ou moins lâche. Après tout, on commence à comprendre, dans les milieux scientifiques, que toute manifestation énergétique est à la fois un ensemble d'ondes (essentiellement) et de particules qui en sont les points forts, ce qu'un homme intelligent dont j'ai oublié le nom appelait "des particlondes", et où a sa place la "matière noire" dont, il faut bien dire, on ne sait pas encore grand-chose.
Revenons aux principes fondamentaux de ce qu'on appelle "la morale". Au niveau de l'écriture, ils ont été énoncés par Zarathoustra, ce qui n'est pas si jeune, et comme tout ce qui est fondamental ils n'ont pas pris une ride : c'est d'ailleurs ce qui explique la résistance profondément outragée des sains d'esprit vis-à-vis de personnages pervers, "contre Nature", qui tentent de tout démolir en accélérant le processus entropique auquel s'oppose depuis toujours la Vie. Ce sont, en quelque sorte, de “diaboliques” anti-Lois de Carnot, des destructeurs de Mondes, la pire chose possible. Tout est possible, dans l'Univers, y compris des éléments aberrants qui s'attachent à le détruire. Rassurons-nous : de tous temps des éléments contraires aideront à rétablir l'équilibre, même si au départ il est difficile d'appréhender à la fois leurs motivations et les moyens qu'ils vont employer. L'Univers est tellement complexe, qu'aucun élément de celui-ci ne saura expliquer comment il procède.
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Cela pourrait même amener cet Univers à laisser s'auto-annihiler l'un de ses éléments (il y en a des milliards de milliards) afin de maintenir l'Unité générale. Sur cette minuscule Terre, que sommes-nous, sinon un élément vraiment infime de l'ensemble ? Malgré tout, parce que la VIE est sacrée, cette destruction ne pourra s'opérer que s'il n'y a vraiment aucune solution. Clifford Simak en avait donné un aperçu dans son ouvrage "Au carrefour des étoiles" dont je ne saurais trop encourager à la lecture. Un homme inspiré.