• Vu à l'instant parmi les encouragements à la ZAD de Notre-Dame des Landes.

    reçu le 29/12/12

    Bonjour,

    Je vous écris ce petit mot car j’ai le besoin de vous soutenir par les mots, ne le pouvant physiquement. Dans les livres d’histoire on nous parle des révolutions françaises, de Mai 68, de tout ce qui a fait de la France ce qu’elle est. Je veux que les enfants des enfants de mes enfants puissent lire dans leurs livres d’histoires que le peuple n’a jamais cessé de se battre face à un gouvernement qui vole le vivant. Je veux que dans les livres d’histoire on puisse lire les lignes que vous êtes en train d’écrire, celles de la solidarité, du partage, de l’amour de la vie et du vivant, du respect de la terre. Bien triste serait l’avenir si cette lutte apparaissait perdue, et qu’à la place de vos lignes on puisse lire celle qu’on tente d’écrire à votre place, celles contre lesquelles vous vous battez. Votre lutte n’est pas seulement celle que vous menez, elle est mondiale, elle reflète la capacité de l’Humain à se lever et à clamer ses idées, à les défendre contre gouvernements et économies, à créer un mouvement parallèle. Elle reflète l’amour de la nature et de vos terres, de nos terres, de celles que nos parents nous ont léguées, et que nous offriront à nos enfants. Votre lutte est de celles qui se réveillent un peu partout à travers le globe, celles qu’ils tentent de censurer. Mais ils ne peuvent censurer le vivant.

    Continuez la lutte et même si ces mots ne peuvent pas grand chose, j’ose espérer qu’ils vous montreront que vos actions ne restent pas muettes, qu’elles touchent et éveillent cœurs et esprits.

    Ne perdez pas espoir,

    Thomas.

    votre commentaire
  • le port en 1920
    Je viens de retrouver, par hasard dans une vieille enveloppe, une petite étude historique concernant Saint Georges de Rex, petite commune des Deux-Sèvres ayant appartenu à l'ancienne province du Poitou. Cette commune a la particularité de posséder un château fort, qui fut probablement édifié pour lutter contre les incursions de Vikings aux VIIe-VIIIe siècles dans ce qui était encore le Golfe des Pictons, depuis comblé par les alluvions. Ce château fort dominait ce qui est le port du village. Je me souviens encore du jour où le notaire de Saint Hilaire la Palud de l'époque (années 50), Maître Édouard Hipault, avait apporté à la maison cette feuille de papier tapée à la machine par lui-même. Érudit, il était passionné d'Histoire, et faisait souvent des recherches dans les archives. Écoutons-le.

    UN PEU D'HISTOIRE LOCALE

    le lavoir du Richebert
    Certains m'ont révélé au cours de conversations, qu'ils seraient heureux de connaître un peu l'histoire de saint Georges .Voici quelques éléments de cette histoire, à partir de quelques notes manuscrites trouvées au presbytère.

    Le bourg de Saint Georges de Rex est très ancien. Il est cité en 989 dans une charte concernant l'abbaye Saint Hilaire de Poitiers : "Terra de Ressia" in pago Alninse (Aunis) vel (ou) Niortense (Niort). En 1184 on l'appelle simplement Ressia. Ce n'est qu'en 1226 que nous le trouvons appelé "Sanctus Georgium de Ressia", d'où vient le nom actuel de Saint Georges de Rex.

    Un château féodal y fut édifié avant le Xe siècle, mais il fut reconstruit plusieurs fois depuis, et en dernier lieu au XIVe siècle. De ce dernier château il ne reste aujourd'hui que quelques pans de murs, une portion d'une cheminée monumentale et, en partie rasées, les deux tours du pont levis avec les douves.

    la Grand'faintane
    Les premiers seigneurs de saint Georges de Rex furent les "De REX" qui avaient pris le nom du bourg.

    Par le mariage de Marie de Rex, dame de Saint Georges de Rex et d'Amuré, avec Guillaume Barabin, valet, au XIIIe siècle, le château de saint Georges de Rex passa aux mains des Barabin. Marie de Rex vivait encore, en 1271, époque où elle léguait une somme de 25 sous, afin d'acheter 2 sous de rente annuelle pour fonder, dans l'église de Mauzé, un service anniversaire. Elle était alors l'épouse en secondes noces du chevalier Jean de Parençay.

    De son premier mariage elle avait eu plusieurs enfants, entre autres Jeanne, dame de Saint Georges de Rex et d'Amuré. Celle-ci se maria après 1271 à Gislebert Chatteigner, chevalier, seigneur de la Meilleraie et lui porta la terre de saint Georges de Rex. Elle mourut avant 1318, et un de ses enfants, Simon, eut alors en partage Saint Georges de Rex.

    Jean Chatteigner, le fils aîné de Simon, s'étant trouvé, comme seigneur de Rex, dans la guerre qui se ralluma en Saintonge contre les anglais en 1369, servit pendant trois mois sous le prince de Galles, ayant à sa suite un autre chevalier, et sept écuyers. Mais Jean de France, duc de Berry, s'étant approché de la Saintonge, il fut un des premiers à rentrer dans l'obéissance au roi Charles V. Ce prince, pour le récompenser des pertes qu'il avait éprouvées, lui accordait en 1373 l'établissement d'un marché dans la ville de Saint Georges de Rex, tous les lundis de chaque semaine, et trois foires par année.

    le lavoir "des Bicanes" (le vrai nom ancien)
    Jean Chatteigner mourut avant 1384.

    Une de ses petites-filles, Catherine Chasteigner, épouse en 1395 Constantin Asse, chevalier, seigneur d'Augé et du Plessis, tandis que Geoffroy Chasteigner, son petit-fils, devenait par son mariage, vers 1410, avec Louise de Preuilly, seigneur de La Rocheposay (ville très touristique située sur les bords de la Creuse dans la Vienne, célèbre par son vieux château et ses sources thermales).

    L'arrière-petit-fils de Geoffroy Chatteigner, Jean Chatteigner, syr de La Rochepozay, Saint Georges de Rex, La Rochefaton et baron de Preuilly, chevalier de l'ordre de Saint Michel, fut conseiller et chambellan des rois François 1er et Henri II, leur maître d'hôtel ordinaire et gentilhomme ordinaire de la Chambre. Il se trouva en 1524 au fameux siège de Pavie et était guidon de la compagnie des gendarmes de René de Savoie, comte de Villars, grand maître de France. Il reçut en montant à l'assaut de cette ville un coup de mousquet à la jambe dont il resta boiteux toute sa vie. Il fit l'office de maître de cérémonie aux obsèques du roi François 1er. La mort l'atteignit à Toufon le 1er juin 1567.

    Un de ses petits-enfants, Henri Louis Chasteigner, fut le célèbre évêque de Poitiers, né à Rome en 1577, pendant que son père était ambassadeur du roi Henri III, auprès du pape Grégoire XIII, et mourut dans le célèbre château de Dissais (non loin de Poitiers) en 1651.

    Raoul François Chasteigner, arrière-petit-fils de Jean, né en 1605, prit le titre de comte de Saint Georges et son petit-fils, Eutrope Alexis, celui de marquis de saint Georges. Le marquis de Saint Georges épousa en 1712 Éléonore de Mesgrigny, marquise de Sonnivet, et à son décès survenu en 1760, il ne laissa qu'une fille. Cette dernière appelée Marie Éléonore Armande, s'unit en 1741 à son cousin Jean Henri Chasteigner, chevalier, seigneur de Rouvre, dit le marquis de Chasteigner, qui devint par la suite seigneur de Saint Georges de Rex.

    Lorsque la révolution éclata, le château de Saint Georges de Rex était encore la propriété des Chasteigner, mais en état de vétusté. Vingt ans plus tard il était aux mains du sieur Dubois de Conval, de Paris. Aujourd'hui toute l'ancienne terre de saint Georges de Rex est divisée, ayant été vendue au détail au milieu du siècle dernier [donc du XIXe]. La cour du château est en jardin.

    le lavoir "Durabian"
    En outre du "château et forteresse" le bourg possédait une autre seigneurie, moins importante appelée "la Lombarde". En 1789 la seigneurie de Lombarde appartenait à la famille Grelet des Prades. Actuellement, l'emplacement de sa garenne sert de champ de foire et son logis est transformé en maison de ferme. Sous l'ancien régime, il y avait à Saint Georges de Rex deux fours banals, celui du château et celui de Lombarde.

    Saint Georges de Rex possédait autrefois une étude de notaire, qui a été transférée à Saint Hilaire la Palud en 1828, des chirurgiens, des médecins... Aujourd'hui c'est un modeste bourg, dont les ruines du château et les sculptures de quelques fenêtres de vieilles maisons rappellent seules le souvenir de sa grandeur d'antan.

    autel XVIIe siècle
    L'église paroissiale a été édifiée en 1881 et 1882 pour remplacer l'église du prieuré qui tombait en ruines. Jusqu'en 1648, date du transfert de l'évêché de Maillezais à La Rochelle, les prieurés d'Amuré et de Saint Georges de Rex ainsi que la cure de ce dernier lieu dépendaient de l'archiprêtré de Mauzé qui faisait alors partie du diocèse de Saintes.

    L'église d'Amuré était dédiée dès le XIIIe siècle à la bienheureuse vierge Marie.

    D'après un rapport fait par Auguste Bergeron, architecte à Niort, le 26 août 1876, au maire de Saint Georges de Rex, sur l'état de l'ancienne église prieurale et curiale de Saint Georges de Rex, celle-ci située à 800 mètres du bourg était alors en très mauvais état. Elle se composait d'une nef, d'un bas-côté et d'une petite tour servant de clocher. La nef et le bas-côté ayant perdu leurs voûtes qui devaient être ogivales, un plafond en tenait lieu.

    L'autel en bois de l'église actuelle est du XVIIe siècle ; c'est celui de l'ancienne église prioriale du prieuré de Saint Georges de Rex.

    votre commentaire
  • 20 juillet 2011 08H47 



    bataille poitiersPoitiers, samedi 25 octobre 732. On ne le saura jamais, mais peut-être ce jour-là fut-il le plus funeste pour le devenir de l'humanité. 

    Victorieuse, l'Église Romaine, cette "secte qui a réussi" a considérablement pris le pas sur tout le séculier, sur la politique, sur l'éducation, sur la santé et le droit de faire ou ne pas faire tel ou tel soin. Malgré ses divisions, c'est elle qui a guidé de différentes façons l'invasion de toute l'Amérique, et l'extinction de centaines de civilisations, quand il ne s'agissait pas de génocides. C'est elle qui a pris pied en Afrique, pour faire passer "par la douceur" la colonisation, l'exploitation, l'extirpation de sagesses séculaires au nom de ses dogmes. C'est elle qui a continué en Extrême-Orient, avec plus ou moins de bonheur (Philippines, Australie).



    On ne saura jamais de quelle façon, non, mais tout aurait été différent dans le monde, et la domination WASP, orgueilleuse et insensible, n'aurait certainement jamais eu lieu.



    Je rappelle à ceux qui ne s'en souviennent plus qu'autrefois, avant l'invasion des Celtes, les habitants de notre pays étaient assez logiquement les frères de ceux du Maghreb actuel, avec une langue quasi identique. L'isthme de Tanger existait toujours, on allait à pied sec de part et d'autres. Le détroit de Djebel al Tariq, c'est tout récent en fait.



    Pourrai-je conseiller à ceux qui veulent approfondir la question, cet ouvrage sorti en avril 2010 chez Perrin, "Abd er-Rahman contre Charles Martel" de Salah Guemriche....

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique