• Qui va en parler aujourd'hui ? La défaite est lourde.

    Au bout de 16 ans, le Venezuela de Chavéz aura vécu. Son successeur Nicolas Maduro  n'aura pas réussi à empêcher la coalition des grands bourgeois d'affamer le peuple, suscitant une vague de mécontentement dirigée bien sûr (médias aux ordres de l'opposition obligent) contre le gouvernement. C'est dans les supermarchés vidés par calcul que tout s'est joué.

    Il faut dire que le peuple bolivarien avait affaire à forte partie. Il a voulu jusqu'au bout rester légaliste, il n'a pas cherché à nationaliser de force les médias, et les grandes entreprises en cheville avec les États-Unis. En somme il s'est lui-même offert en pâture aux lions. Le président Maduro n'avait pas la poigne de son prédécesseur et mentor. Il n'a pas voulu instaurer une dictature, désormais ce sont ceux qui combattaient contre lui qui auront tout loisir de l'instituer.

    C'est un fait, que le Président a reconnu aussitôt. La coalition de droite soutenue par Washington, la MUD (Table de l'unité démocratique) a obtenu aux législatives 99 sièges, alors que le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) n'a pu en décrocher que 46. Il y avait 167 sièges à pourvoir. La Présidente du Conseil national électoral, Madame Tibisay Lucena, a cependant fait remarquer que quelques sièges sont encore mal assurés, et le décompte, à peine terminé. Vu la différence entre les résultats, cela ne change rien.

    Le Président dans son discours n'a pu que faire état de sa grande loyauté envers les institutions qui désormais brisent le grand espoir des classes laborieuses vénézuéliennes :
    " Nous sommes venus avec notre morale, avec notre éthique, pour reconnaître ces résultats adverses, pour les accepter et pour dire à notre Venezuela que la Constitution et la démocratie ont triomphé ".

    Désormais le pétrole de Maracaïbo ne coulera plus pour le bien du peuple, mais il sera accaparé comme ailleurs, comme en Libye par exemple, par les multinationales qui soutiennent le régime totalitaire de Washington. Désormais les plus démunis, qui avaient un temps relevé la tête, vont retomber dans une misère comparable à celle de leurs voisins colombiens. On ne peut que constater une dure épreuve pour le socialisme bolivarien. Dans d'autres pays d'Amérique du Sud, il subit également de rudes coups. Il suffit de penser aux difficultés du Président Evo Morales en Bolivie.

    Que se passe-t-il ? La bête immonde du Capitalisme que l'on pensait en difficulté, a-t-elle retrouvé un nouvel élan dans son échec même ? Les résultats électoraux en France, à l'issue d'un premier tour sans vraiment de surprise, le confirmeraient.

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  • Nicolas Maduro, Président du Venezuela
    Ce dimanche, le Venezuela votait. Il s'agissait de renouveler le tissu municipal du pays.

    Depuis quelque temps, l'opposition financio-industrielle, soutenue en sous-main par les États-Unis, s'est déchaînée afin de mettre en difficulté les forces sociales, en place depuis l'arrivée de Chavéz. C'est pourquoi, courageusement, la nouvelle direction du pays n'a pas hésité à utiliser les forces de l'Ordre, afin de pourchasser les fraudes à l'import au niveau des prix souvent multipliés artificiellement par mille par les grandes firmes. La chasse a également été ouverte aux stockages bloqués, créant de toutes pièces une pénurie de produits essentiels. Tous ces efforts pour rétablir la situation porteront, espérons-le, leurs fruits au cours de ce scrutin.

    Au Chili également, avant ce Onze Septembre tragique qui avait vu la mort du Président Salvador Allende, l'opposition riche avait organisé pénurie, pagaille, troubles. Excellent prétexte pour l'intervention des troupes du futur dictateur Pinochet. C'est bien pourquoi le Président vénézuélien Maduro a tout fait pour éviter ce piège.

    Il est à peu près minuit à Caracas. Par rapport à notre heure d'hiver officielle, le décalage horaire est de 5h30. Le scrutin  a été clos à 18h, heure locale.  Nulle part on n'a encore d'indications même sur la participation finale (50% à la mi-journée). Nos chers médias se piquent-ils eux aussi de rétention... d'information ? Hypothèse.

    Ne serait-ce pas que le grand mouvement bolivarien enregistre de beaux succès ? Cela pourrait expliquer le black out. Les forces du Capital pourraient élaborer une stratégie médiatique pour contrer cet échec de leur part quand il ne sera plus possible de celer les résultats.

    Nous le saurons bientôt. En tout cas, il convient d'être vigilants : nul doute que, quelles que soient les nouvelles forces en présence et leurs rapports, les serviles médias Occidentaux vont gloser sur l'échec de la Révolution.

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  • Ainsi, çà y est. L'opposition vénézuélienne, soutenue par la plupart des médias propriétés des grands capitaux, et portée par la haine de Washington pour le bolivarisme, n'a pas réussi à arracher la victoire.

    Maduro peut savourer la victoire, celle du Peuple avant la sienne. Le flambeau est bien passé, de Hugo Chavéz à son fidèle lieutenant. On mesure la différence, entre le battu Antonio Capriles, né avec une cuiller d'argent dans la bouche, et le nouveau président, conducteur de bus. Le bolivarisme va continuer, malgré le courroux exacerbé du Grand Voisin du Nord, criminel, terroriste au sens propre du terme, et dominateur.

    Tous nos vœux de réussite au Venezuela !





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  • Il y a donc confirmation : la CIA et quelques têtes brûlées préparaient bien un attentat visant à assassiner le candidat de l'opposition de droite (ce qui peut paraître paradoxal) au Venezuela afin d'apporter le chaos dans ce pays avant les élections présidentielles. Ils étaient sûrs que Capriles, ce candidat "libéral", ne ferait pas le poids face à Maduro, actuellement président par intérim. Il était donc "sacrifiable" sur l'autel de la suprématie US.  C'est cynique ? Plutôt ! Ce billet paru sur le Grand Soir est très parlant. Quelqu'un a encore le moindre doute sur l'identité du terrorisme mondial ? Toute cette sorte d'évènements se planifie désormais à Langley. La paranoïa et la volonté de puissance de Washington et ses "alliés" envahissent la scène internationale, il est du devoir de tous de les contrer, au nom du salut du Monde. L'intervention au Mali de mercenaires "français", au nom d'intérêts privés, est dans cette droite ligne.


    Vénézuéla - Aucun doute : Otto Reich était bien derrière le plan d’attentat visant Capriles.


    18 Mars 2013 - Les révélations faites par le président en charge du Vénézuéla, Nicolás Maduro, autour d’un complot destiné à assassiner l’opposant Henrique Capriles confirment des informations provenant de Miami et indiquent comment les anciens hauts représentants des États-Unis, Otto Reich et Roger Noriega, tous deux liés à la CIA, se sont concertés avec l’extrême droite vénézuélienne pour fomenter un plan destiné - entre autres - non seulement à éliminer Capriles, mais encore à en faire un "martyre" en accusant du crime le gouvernement du Vénézuéla.

    En fabriquant à l’opposition son "martyre", les conspirateurs cherchent à lui créer un motif de mobilisation et, surtout, cherchent à créer un prétexte pour encourager un climat de violence et de déstabilisation totale. Objectif final : essayer d’empêcher la tenue des élections présidentielles du 14 Avril prochain, ou au moins mettre en cause leur validité. Élections au cours desquelles - tout le monde le reconnaît - il leur sera impossible de mettre en déroute les forces chavistes.
    L’ex ambassadeur de Caracas, Reich, a contribué activement au retour aux États-Unis du terroriste Orlando Bosch, responsable de la destruction en plein vol d’un avion civil cubain.
    Reich, ce fils Cubain d’un Autrichien qui a trouvé refuge à Cuba après avoir collaboré avec les Nazis - ce qui pourrait expliquer son mépris viscéral de Capriles - est depuis longtemps membre du cercle des amis intimes du terroriste Posada Carriles, lequel a une grande expérience en conspiration. Ils ont œuvré ensemble pendant des années autour de plans en tous genres pour tenter de renverser la Révolution Cubaine et d’éliminer physiquement son leader Fidel Castro.

    Dans les années 80 ils firent tous deux partie de l’opération lancée par l’administration Reagan contre le gouvernement sandiniste du Nicaragua qui devait finir par le scandale Iran-Contra.

    Alors qu’il était assistant au Secrétariat d’État du gouvernement de George W. Bush, Reich s’est chargé personnellement des négociations avec la présidente du Panamá, Mireya Moscoso, pour obtenir la libération de Posada Carriles et des autres terroristes emprisonnés dans ce pays d’Amérique Centrale, afin d’essayer d’assassiner lors d’un sommet Ibéro-américain celui qui était alors le président de Cuba, Fidel Castro.

    Après le triomphe électoral de Hugo Chávez aux élections présidentielles de 1998 au Vénézuéla et la radicalisation ultérieure du processus révolutionnaire dans ce pays, renverser le gouvernement bolivarien devint une obsession maladive pour Reich et pour les intérêts de l’extrême droite des États-Unis liée aux grands monopoles pétroliers qu’il représentait.

    Ce fut précisément Reich qui, depuis son poste au Département d’État sous l’administration Bush, a eu l’idée du coup d’état contre le Président Chavez en Avril 2002.

    A ce que l’on a su après, Reich a rendu responsables de l’échec de cette tentative de coup d’état les divisions et divergences qui existaient entre les militaires complotistes, et il déplorait qu’ils ne soient pas parvenus à se mettre d’accord dès le début aussitôt qu’il a été décidé d’éliminer le président du Vénézuéla comme lui-même l’avait dit.

    Après cela, Reich a été d’une manière ou d’un autre impliqué dans plusieurs plans de tentatives d’attentats contre le président bolivarien, avec la complicité de la CIA, de l’extrême droite vénézuélienne et des groupes terroristes qui résidaient aux États-Unis.
    Reich et ses amis ont du se rendre à l’évidence selon laquelle la tant désirée disparition physique du leader de la révolution bolivarienne n’a pas conduit comme ils l’espéraient à la déroute de ce processus. Au contraire, Chavez est devenu un ennemi beaucoup plus dangereux et difficile à affronter.

    Il est devenu un symbole vénéré par des millions de Vénézuéliens, et toute tentative pour attaquer son image équivaut en ce moment à un suicide politique.

    Face à cette situation, les secteurs de l’opposition vénézuélienne et ceux qui la dirigent depuis Washington sont plus déconcertés qu’ils ne l’ont jamais été. De toute évidence, ils ne savent pas comment faire face à la réalité nouvelle. Leurs différences et contradictions internes deviennent chaque jour plus inconciliables.

    Paradoxalement, c’est Capriles lui-même qui, avec ses déclarations offensantes le jour où il a annoncé sa candidature et avec le rejet qu’elles provoquèrent, a contribué à accélérer ces plans.

    "S’il y a quelque chose sur quoi tout le monde est d’accord, c’est que le candidat de l’opposition n’a pas une "âme de martyre", commente depuis Washington un analyste proche de la question. "Je me risquerais seulement à conseiller à Capriles qu’il soit prudent dans ses actions provocatrices et irresponsables. Et qu’il se rappelle que pour ses amis de l’extrême droite et ses mentors du Nord, tout est bon pour atteindre les objectifs qui vont dans le sens de leurs intérêts."

    Jean Guy Allard
    Source : www.aporrea.org/actualidad/n225194.html
    URL de cet article 19850

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