• Voici une excellente nouvelle, n'est-il pas ! Selon Le Monde, dans la mer près de Fukushima Daiichi, la centrale  de tous les risques, la compagnie exploitante Tokyo Electric Power (TEPCO pour ceux qui suivent) a mesuré sur un poisson nommé au Japon "murasoi" une radioactivité plutôt hors normes.

    La quantité de césium radioactif qui a été mesurée à cette occasion-là s'est élevée à 254 000 becquerels au kilo. Ce n'est "que" 2540 fois la norme qu'avait définie le gouvernement japonais, soit 100 Bq/Kg. 

    Régulièrement depuis le séisme du 11 mars 2011, des poissons sont pêchés dans la zone, pour tester leur éventuelle contamination. Se nourrissant de plancton, les poissons accumulent la radioactivité de celui-ci. Mais jusqu'à présent , les taux de radioactivité qui avaient été décelés ne dépassaient guère le dixième de la dose relevée cette fois-ci.

    Dorénavant, TEPCO sera obligée de poser des filets, pour que les poissons de cette région y restent cantonnés. En revanche, le plancton né sur place, lui, continuera à s'étendre toujours plus loin, contaminant une étendue d'océan toujours plus large.

    Bien entendu, ce processus assez lent ne présente pas le même péril potentiel à court terme qu'un nouveau violent tremblement de terre, qui pourrait finir de désarticuler les piscines de barres usées, en particulier celle du réacteur numéro quatre qui est déjà fissurée. On pourrait alors aboutir en quelques dizaines d'années à la conclusion du film-catastrophe nommé tout simplement "La fin du monde", de 2006, avec Armand Assante. Seule différence, il s'agirait là des conséquences du nucléaire civil, alors que le film montrait les derniers mois des hommes d'un sous-marin, en plongée au moment d'une guerre à coups de champignons fatals.

    La folie des "responsables" industriels et politiques étant ce qu'elle est, tout est possible dans un avenir dont personne ne peut savoir aujourd'hui s'il serait proche ou lointain.

    Rappelons aussi, car c'est nécessaire, qu'en matière de radioactivité il n'y a pas de risque zéro. Les prétendues normes ne sont là qu'en fonction de risques de cancers "acceptables" statistiquement. Cela ne risque guère de rassurer.

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