• L'économie va mal, l'économie se meurt. La récession est générale aux USA, en Europe (oui, les chiffres "officiels" ne l'avouent pas toujours). Tout le monde est endetté envers tout le monde, les économies s'enrayent toutes, les courroies de l'empire financier mondial dérapent sur les poulies...

     C’est clair : désormais il faut repartir de zéro, oublier les notions de dette et de profit partout dans le monde, ce qui implique que toute l’épargne disparaît, que la notion de propriété au sens de possession, et non au sens d’usage, est sujette à caution, que la notion de multinationale n’a de ce fait plus de sens, que l’usine ou l’immeuble de bureaux appartient à ceux qui s’en servent puisque ce sont eux qui font tourner la boutique…

    Cela va très loin ! Mais à situation exceptionnellement grave, les remèdes doivent être exceptionnels eux aussi. Il va falloir passer de consommation “forcée” par la production, à une production conduite par les besoins réels.

    Ceux qui ne sont pas d’accord ? (il y en aura, au début beaucoup sans doute, puis moins) Il faudra bien que ceux qui ont compris la situation réelle expliquent, expliquent, expliquent toujours. C’est le système tout entier qui est vicié au-delà de toute appréhension tant les chiffres, démentiels, ne veulent plus rien dire.
    Qui sait, même nous les plus anciens, déjà sortis de la chaîne productive actuelle, verrons-nous ce basculement à la fois nécessaire et d’envergure comparable seulement avec le fiasco actuel. Un chambardement auprès duquel la chute de l’empire romain ne sera que broutille.

    Comment cela pourra-t-il arriver ? Quand une situation est à ce point explosive, il suffit d'une étincelle qui sur le moment paraîtra anodine : mais sur cette flammèche se grefferont d'autres foyers latents, qui pourront se réveiller en quelques jours tout au plus, laissant sans réaction des "autorités" qui ne peuvent pas canaliser une planète tout entière.

    Si cela arrive, les structures tendues à craquer partout cèderont, même si les armées s'en mêlent. D'autant que la probabilité est grande qu'alors les troupes ne soient plus payées, et fassent front commun avec ceux quelles seraient sensées maîtriser.  Occupés, les sièges de grandes banques plieront vite, au prix sans doute de carnages entre les soldats et les vigiles qui plieront sous le nombre. On n'a malheureusement jamais fait de vraie révolution sans que certains, pas forcément ceux qu'il faudrait, y laissent leur vie.

    Je n'inciterai pas à de telles extrémités, mais je crains que tôt ou tard, ne se produisent de telles remises en question majeures de la situation actuelles, d'autant plus fondamentales qu'elles auront au maximum été différées par ceux qui sont pour le moment "les maîtres de ce chaos". Peut-être même ce processus a-t-il déjà commencé.

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