• Il est aberrant de considérer, ou feindre cette opinion, que l'OTAN est un organisme convivial de défense militaire de l'Europe.

    sherif
    Déjà, il est considéré comme définitivement acquis que le SACEUR, le Grand Boss en Europe, est toujours un très haut gradé du Pentagone.  Tiens, pourquoi donc ? Il n'y aurait aucun général allemand, belge, anglais, qui aurait suffisamment de compétence, d'office ?

    C'est donc le patron "sur place" qui applique la politique de son pays. Logique. Politique qui n'est pas basée sur les mêmes intérêts que ceux des européens, et qui peut même le cas échéant y être violemment opposée.

    En revanche, quel pays aurait l'idée saugrenue de venir attaquer l'Europe, ou l'un de ses composants ? Le Paraguay ? La Sierra Leone ? L'Afrique du Sud ? L'Iran ? Ah oui, justement il peut y avoir les USA, si les pays européens ne "vont pas droit" comme ils l'entendent, financièrement en particulier. Et l'euro ficelé, bloqué, "gardé" étroitement par un gouvernement allemand attentif à en plier les caractéristiques à son économie propre, est un allié sûr d'un dollar moins valorisé, et un frein aux exportations vers l'économie de l'Uncle Sam tout en étant un débouché intéressant pour ses investissements.

    une réunion du conseil de l'OTAN
    Oui, le seul pays qui soit l’ennemi de tout le monde, un ennemi activement agressif, ce sont les pompeux "États-Unis d’Amérique" dont l’oligarchie se gave de dépenses militaires, pour un montant presque aussi important que celui de tous les autres pays du monde réunis. "États-Unis d’Amérique", dont la cohésion précaire ne repose que sur ce côté militaire omniprésent, même dans l’instruction des enfants. Leur faire saluer le drapeau chaque matin, leur faire intégrer des disciplines comme l’histoire militaire, faisant fi de tous les autres aspects historiques, les plus importants, apporte une couleur terrible à ce que ces enfants peuvent devenir une fois adultes, à la fois gavés de récits de combats et sevrés du reste. Ne concevoir des rapports humains que comme des conflits, aussi bien au niveau individuel que collectif, cette terrible "struggle for life", rend ultra dangereux ce bout de continent se prenant pour le continent entier ("Je suis Américain" disent-ils, innocemment). Être associé à ses errements ne peu conduire qu’à des catastrophes, comme on l’a constaté en Irak, en Libye, des pays pratiquement rayés de la carte. Le Pacte de Varsovie ne fut signé que pour se défendre de cette hydre se parant des atours de "défenseur du monde", grand shériff, justicier.

    L’OTAN est le bras armé outre-Atlantique des volontés du Pentagone, les États associés n’en étant que des doigts, rien de plus. Il y a longtemps que des humains moins esclaves que d’autres du système crient pour inciter à la dissolution de ce danger "sous nos fenêtres". Il est vrai que généralement, les médias inféodés à ce système couvrent les voix de ces lanceurs d’alertes, quand ce ne sont pas des instructions en (Justice ?) qui tentent de les bâillonner, ou des "accidents" qui les privent de la vie.

    Nicolas Sarkozy a complètement intégré £€ $¥$T€M€, où notre pays n’était qu’associé : il est urgent de rompre tous les liens cette fois, et d’inviter nos voisins à faire de même. L’OTAN vidée de son contenu s’écroulera alors. Mais pour cela, il est nécessaire qu’une véritable opposition (et non une banale alternance) reprenne en main la destinée de nos semblables, avec leur plein aval et en leur nom.

    L’OTAN ? Disons-le franchement, c’est une Occupation où les hommes en uniforme portent notre drapeau sur leur manche. Oui, l’Europe doit être défendue, aussi bien au niveau de la finance qu’à celui des fusils, les deux choses sont liées. Et notre seul ennemi, sur ces deux tableaux justement, se trouve de l’autre côté de l’Atlantique. Le combat devra donc se dérouler sur les deux volets d’une même hégémonie, quand les vrais Européens pourront enfin "avoir la main".

    votre commentaire
  • Les médias pérorent, ils abreuvent ceux qui les pratiquent de résultats sportifs, de faits divers bien sanglants, de "bons mots" qui n'apportent rien, ou qui déchaînent la critique souvent pour des simples différences d'interprétation.

    Là-dessus, revenons à cette pauvre Syrie, encerclée de prédateurs humant sa chair déjà ensanglantée, hurlant à l’encontre les uns des autres en un sinistre concert, se battant pour la maîtrise mondiale de l’énergie, et du Pouvoir que celle-ci procure à son maître. Revenons à la Syrie, parce qu'après elle d'autres seront investies d'abord par des critiques orientées et fausses, puis par des déstabilisateurs infiltrés, puis... on connaît la chanson.

    Comment pourrions-nous, nous citoyens, signifier nos reproches à ceux que le système a placés en position décisionnelle ? Car ce ne sont pas nos votes, orientés, canalisés comme des bovins à l’abattoir, qui les ont amenés là. C’est simplement une question d’allégeance aux vrais patrons. Le côté vicieux de l’affaire est le feedback positif que cela entraîne : de plus en plus de "décideurs" sont les choses des groupes internationaux, ce qui renforce de plus en plus ceux-ci, leur donnant encore plus de possibilités pour circonvenir d’autres "élus". Comment casser ce cycle infernal ?

    Les Syriens ont besoin de nous. Ils ont besoin de notre appui, qui ne peut s’exercer qu’en désavouant les positions de nos Maîtres. Quel canal sera assez fort, pour que la voix de ceux qui ont compris soit entendue de tous, et prise en compte ?

    votre commentaire
  • Mouvement des Non Alignés : le monopole occidental du pouvoir est menacé (Dissident Voice)


    L’Occident a beau ignorer délibérément et mépriser ostensiblement le sommet du Mouvement des Non Alignés de Téhéran, il apparaît clairement que ce sommet a énormément chagriné Washington et Israël et qu’un dialogue entre les nations pour parvenir à la paix garde toujours une grande potentialité.

    La veille de l’inauguration du sommet des Non Alignés, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait preuve de son cynisme habituel en qualifiant la présence de représentants de haut niveau de plus de 120 pays au sommet de "tâche sur l’humanité". La colère et le désespoir de Netanyahu sont cependant bien compréhensibles.

    Le 16ième sommet des Non Alignés s’est terminé officiellement vendredi à Téhéran par une résolution comprenant plus de 700 clauses. La résolution finale qui a été lue par le président iranien Mahmud Ahmadinejad exprimait le soutien du programme d’énergie nucléaire de l’Iran, le rejet des sanctions unilatérales étasuniennes contre la République Islamique et appelait à soutenir plus efficacement la cause palestinienne et à mettre fin à la discrimination raciale dans le monde.

    Le sommet du MNA traitait toute une série de problèmes que l’Occident déforme comme le programme d’énergie nucléaire de l’Iran ou passe largement sous silence comme la question palestinienne et les attaques étasuniennes illégales de drones qui ont fait des nombreuses victimes civiles au Pakistan, Afghanistan, Somalie et Yémen.

    Saisissant l’occasion d’exprimer la souffrance infligée à son pays, le ministre des Affaires Etrangères pakistanais, Hina Rabbani Khar, a exprimé son inquiétude concernant les attaques illégales de drones au Pakistan et a demandé instamment à Washington de cesser d’actionner sa machine de guerre au Pakistan.

    "Voyez-vous, la position du Pakistan est claire aujourd’hui et a toujours été claire. Nous pensons que ces actions sont contre-productives. Elles violent la loi. Elles sont illégales et doivent cesser. C’est ce que le Parlement du Pakistan a dit clairement" a déclaré Rabbani Khar mercredi.

    Le discours vigoureux de l’Ayatollah Khamenei, le leader de la Révolution Islamique, a été un évènement central du sommet ; au cours de son discours il a clairement réitéré la position officielle de la République Islamique sur quelques points clés, notamment les armes nucléaires et dit explicitement que l’Iran n’avait jamais cherché à en produire, que le pays ne suivrait jamais une voie aussi détestable et que la recherche, la fabrication et l’utilisation de telles armes était une faute impardonnable. Sa profonde analyse de la politique paradoxale de Washington mérite une attention particulière. En parlant "d’ironie amère de notre époque", l’Ayatollah Khamenei a souligné que le gouvernement étasunien qui "possédait le stock le plus important et le plus meurtrier d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive et qui était le seul pays à s’être rendu coupable de les utiliser, se faisait aujourd’hui l’ardent opposant de la prolifération nucléaire" et que le même régime avait armé le régime usurpateur sioniste d’armes nucléaires, ce qui constituait une menace majeure pour cette région sensible.

    En fait Washington et Tel Aviv font le jeu du diable en essayant de diviser les nations et de coloniser leurs territoires en créant des "ennemis mondiaux" et en mobilisant les autres contre eux.

    A cet égard le sommet du MNA peut jouer un rôle vital pour contrecarrer le rôle destructif du gouvernement étasunien et autres puissances agressives, en avançant son propre programme pour le monde, un programme constructif patronné par les membres du MNA. Pour contrer les effets de cet important sommet, les médias occidentaux l’ont passé sous silence ou déformé et se sont bien gardés de rapporter les faits qui prouvent d’une manière ou d’une autre que l’Occident a un agenda caché. Le silence des médias occidentaux concernant le sommet de Téhéran équivaut à étouffer la vérité et l’espérance, et ce genre de comportement funeste permet de comprendre pourquoi les efforts mondiaux pour atteindre la paix et l’harmonie échouent régulièrement. Pour se libérer de l’emprise de la mafia médiatique, Ezzatollah Zarghami, le dirigeant des télécommunications (IRIB) iraniennes, a proposé que le Mouvement des Non Alignés crée un second bloc médiatique. Une telle initiative serait vraiment la bienvenue et elle serait certainement un moyen efficace de contrebalancer le parti-pris actuel des médias occidentaux.

    On peut dire avec tristesse et sans craindre de se tromper, que ces médias sabotent volontairement les efforts pour parvenir à une paix mondiale sous une direction unie. La priorité du MNA, à l’avenir, devrait être de formuler une méthode efficace de résolution des crises et des conflits mondiaux et de parvenir à un consensus international pour réduire l’influence politique de Washington et son contrôle dictatorial de leader autoproclamé sur le monde. Il est temps que les Etats-Unis cessent de jouer les gourous et de penser et de décider à la place des autres pays. La premier pas des membres du MNA devrait être de libérer le Conseil de Sécurité de l’ONU de son servile assujettissement aux Etats-Unis et à leurs alliés.

    Un nouveau monde est en train de naître. Dans ce nouvel ordre mondial, l’impérialisme perdra de sa force et l’idée de monter des opérations militaires sous le prétexte de combattre le terrorisme ou d’imposer la démocratie occidentale ne fera plus d’adeptes. On en est peut-être encore loin mais ça n’a rien d ’impossible. Et cela peut devenir une réalité si toutes les nations joignent leurs efforts dans ce sens. C’est exactement ce que craint le plus l’Occident avec à sa tête les Etats-Unis et ce dont le monde a le plus besoin : des pays qui s’unissent pour braver ceux qui font le mal et soutenir ceux qui vont dans la bonne direction.

    Dr. Ismail Salami
    Dr. Ismail Salami est un journaliste iranien, un analyste politique et le rédacteur en chef du site Press TV. Ses articles sont diffusés sur le Web, notamment sur Dissident Voice, Global Research, et Veterans Today. 

    Pour consulter l’original : http://dissidentvoice.org/2012/09/nam-towards-breaking-weste...

    Traduction : Dominique Muselet
    URL de cet article 17625

    votre commentaire
  • Associated Press le 01-09-2012 à 18h40 - Mis à jour à 20h20

    BEYROUTH (Sipa) — Le médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a estimé samedi que le régime de Bachar el-Assad devait comprendre qu'un changement était "urgent" et "nécessaire". Dans un entretien à la chaîne Al-Arabiya, le diplomate algérien estime que les autorités de Damas doivent accéder aux demandes "légitimes" de son peuple.

    Le représentant spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie s'exprimait au premier jour de son entrée en fonction. Il succède à l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, qui avait jeté l'éponge début août faute d'avoir l'appui d'un Conseil de sécurité toujours divisé.

    mw/AP-v0243


    Pourquoi s'obnubiler sur la Syrie ? S'il faut se pencher sur les pays où les droits sont les plus bafoués, nul doute qu'il faille tourner les yeux plus au sud, du côté du Qatar, de l'Arabie Saoudite ou de Bahrein. De Riyad en particulier, ne filtre rien des répressions continuelles perpétrées par un pouvoir ô combien gérontophile (moyenne des dirigeants, 83 ans) sur une population très jeune (plus de 40% a moins de 18 ans) sans instruction ni avenir.

    Mais ces modernes tyrans sont les amis du Grand Manitou de Washington, grâce à l'Aramco qui depuis 1930 alimente en huile de très bonne qualité les gris porte-avions de l'Empire. Donc, motus. Seul le ciel entend les plaintes des populations bafouées, pauvres dans l'un des pays les plus riches du monde, et oubliées.

    Autrefois un certain Benoist-Méchin avait commis un ouvrage sur Abdelaziz Ibn Saoud, celui qui est décédé en 1953. Même lui avait eu du mal à tracer un portrait apologétique du tyran. Rien n'a changé après lui, à ceci près que sa nombreuse descendance, désormais, se chamaille, et pourrait faire écrouler le tout si la "douce" influence des USA (ils ont une base géante à Dahran) ne leur imposait une entente de façade.

    Voilà où devrait s'exercer la puissance d'investigation des journalistes. Voilà où la diplomatie devrait sommer un régime de changer, et de faire bénéficier le peuple de la manne actuellement gaspillée par une armée de barbons, fils de l'unificateur de l'Arabie (au prix de 500 000 morts tout de même). Voilà où une dangereuse perversion de la religion musulmane sévit de façon cruelle, et cherche à se répandre jusqu'en France.

    Réveillez-vous, les journalistes ! Faites sauter le carcan de vos sponsors bridant vos rédactions ! Débarrassez-vous des pseudo-éditorialistes qui s'entêtent à donner le la partout. Ceux-là sont dramatiquement orientés, au même titre que certains politiciens, appliqués à favoriser au maximum un pays, qui n'est même pas le leur, et ne se gênant pas pour le proclamer.

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique