• Il était une fois un roué de Rouen qui monta à la capitale... 

    Biographie succincte
    Il est né de bourgeois très catholiques et pas vraiment de gauche.  Son père, né à Cognac - tiens donc, pas loin de Jarnac - était ami de Jean-Louis Tixier-Vignancourt dont on connaissait les affinités. Sans panache, mais sans catastrophes, il se retrouva dans la filière HEC - Science Po - ENA, celle qui fabrique à coup sûr les "génies" aseptisés avec soin. Jamais tonitruant, patient, il se forma ensuite au contact d'un autre François, celui de Jarnac justement. Le bon élève, mais pas trop. Il fut d'ailleurs remarqué par une officine  avec d'autres, puisque en 1996 il partagea avec Anne Lauvergeon, Pierre Mariani, Pierre Moscovici, Denis Olivennes et Dominique et Pierre Nora l'honneur de faire partie des Young Leaders de l'année. Seul accroc "aux bons usages", cet homme ne s'est jamais marié, ce qui à l'époque était moins fréquent. Ou du moins si, marié avec la politique, il la trompait avec délicatesse avec des dames très convenables qui n'empiétaient pas sur sa passion primaire.

     Vocabulaire nécessaire
     François Hollande a toujours été le grand spécialiste de la médiocritude : en effet pour un astronome un astre médiocre n'est ni trop gros, ni trop petit, ni trop près du centre, ni trop près de la périphérie, ni trop chaud, ni trop froid. Son arme : ne dire non à personne, et quand il conviendrait enfin de dire oui, assurer que le soleil s'est bien levé ce matin, que les vaches sont bien gardées, et que ce soir une nouvelle journée se sera déroulée.

    En rajouter avec une apparence artistement pensée pour simuler le ridicule, pantalon trop long et corpulence évoquant celle d'un ministre des Dons et Legs du XIXe siècle.

    Ce qui en résulta
    C'est avec de tels atouts que cet homme a réussi à faire passer un pays florissant en général, dans le camp des "pays du Sud", ceux que traient ceux du "Nord". Ne s'en sortent (remarquablement bien) qu'une vingtaine de personnages qui étaient déjà très riches, et dont la particularité, souvent, est de posséder les organes de Renommée pratiquant l'auto-proclamation d'une certaine vérité, la leur.

    Le sieur Hollande donc, pratiquant avec assiduité la "médiocrité" telle que définie plus haut, devint donc un assistant médiocre à de hauts personnages, puis un premier secrétaire médiocre d'un parti médiocre, dont il était le médiocre et efficace pivot ; puis enfin un président médiocre. Sa médiocrité obscure lui permit de mettre à bien des contre-réformes hautement impopulaires, qui eussent jeté dans la rue des millions de mécontents si elle avaient été promulguées par un personnage haut en couleurs. Plus subtilement, il réussit à s'adjoindre un autre homme, subtilement débordant de haine bien simulée, aficionado d'un autre très Franco de port sur ses méthodes, afin de créer un duo digne des meilleurs cabarets. Pour trouver plus bel assemblage de compétences diverses, il faut remonter à la période thermidorienne probablement. Entre Siéyès et son Ducos ( " J'ai vécu " ), Fouché, Talleyrand ( " hommes d'église " ), Barras, Tallien, fermentait un monde assez ressemblant à cette Vème république en fin de règne, avec des banquiers déjà, et des fortunes montantes.




    S'étonne-t-on, si la Presse aux ordres, la radio aux ordres, la télé garde-à-vous vont tout faire pour promouvoir leur produit, garanti SGDG, estampillé, labellisé voire javellisé ? C'est "ce qu'il vous faut" ! (enfin, c'est ce qu'il faut à la vingtaine de quidams dont on parle plus haut). Nous aurons, ils auront une France médiocrisée, dé-stabilisée, dé-centrée, mais surtout dégoûtée....

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  • Le sommet de l'exécutif français fustige des parlementaires, au point que l'hôte de Matignon dénonce qu'ils "aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher", "je crois que c'est une faute morale". Pensez donc, quatre d'entre eux se sont rendus à Damas pour y prendre le pouls !

    Depuis longtemps, plusieurs années, la diplomatie française n'existe plus. Elle n'est qu'une resucée de celle de Washington et/ou Tel Aviv. C'est-à dire qu'elle ne représente plus que quelques banquiers, quelques industriels internationaux, mais en rien les intérêts de notre pays. En rien. On dirait même qu'elle prend un malin plaisir à les bafouer.

    Dans ces conditions-là, on comprend un peu mieux pourquoi cette intelligente initiative privée de représentants du peuple conséquents avec leur mission met en porte-à-faux une stratégie du néant. Cette initiative est une façon d'accuser le sommet de l'État de trahir tous ses devoirs au nom d'intérêts extérieurs et glauques. Le crime de haute trahison a été expurgé du code pénal ? C'est une façon intelligente de le faire rentrer par la fenêtre. De gré ou de force, le débat revient sur la scène publique.

    Messieurs les parlementaires *, je vous salue.

    =:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=

    * Il s'agit de deux sénateurs - l'UMP Jean-Pierre Vial, le centriste François Zocchetto - et deux députés - l'UMP Jacques Myard, le PS Gérard Bapt.

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  • Les ZADistes, je les ai côtoyés. Les gens de l'ACIPA, j'en connais les plus concernés. A part une dizaine de personnes au maximum, ces gens-là sont pacifiques comme le laboureur. Entendons-nous bien là. Le laboureur exerce calmement une violence contrôlée sur la Terre avec laquelle il a une vraie symbiose. Fils de paysan, je sais ce qu'il en est. Enfant, j'accompagnais mon père dans les champs, pour certains travaux, donc cela, je le "sens".

    Les défenseurs de la ZAD sont de ce "bois"-là. Ils apportent à la Terre un contrôle à la fois vigilant et aimant, comme un papa veille à ce que son enfant n'aille pas se blesser.

    Et donc ces défenseurs sont venus en ville exprimer à un Pouvoir un peu obtus une mise en garde : "Touche pas à NOTRE Terre", car elle appartient à tous, et à personne à la fois. Peut-être quelques zigotos excités sont-ils venus aussi, avec l'intention de "s'amuser". Le saccage de la boutique de Vinci pourrait être leur œuvre, ce serait logique, je ne sais pas.

    En revanche, et les témoignages sont nombreux, il semblait bien que la plupart des provocateurs fussent salariés et eussent des instructions (et du matériel). Il est dommage que personne n'ait pu "dés-anonymiser" l'un d'eux. Il est clair que le Pouvoir voulait sa bagarre, afin de lancer sa propagande aussitôt. Ce n'est pas la première fois.

    Dominique Fresneau a, en une phrase ( "Pour défendre notre terre, on est prêt à la violence" ), résumé ce qu'est cette lutte. Cette Terre de la ZAD est devenue LA cause à défendre des prédateurs avides du capitalisme. La défense sera le plus souvent une simple continuation de la mise en valeur respectueuse de la nature ; en revanche, toute tentative de souiller ce qui est devenu une sorte de sanctuaire, s'exposera à la levée en masse de tout un peuple, désormais. Un peuple réveillé, debout, et responsable, n'en déplaise à des Autorités pour lesquelles cet état de fait est un danger pour leur légitimité, si elles en ont une.

    Nous étions très nombreux, s'il y a une autre fois nous le serons encore plus : mais parions que ce projet ne se fera pas, car il est de toutes les façons déraisonnable.

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  • Mille neuf cent trente-quatre. Les hordes de la Force se prenant pour le Droit ont failli réussir leur coup d'État. Le 6 février leur tentative échoue. Dans la même période, les mêmes, ou leurs cousins proches ont réussi en Italie, en Espagne et en Allemagne. En Grande-Bretagne aussi, bien que leurs adhérents atteignent 50 000 en 1934, et 100 000 sympathisants,  ils ont connu l'échec.


    Mille neuf cent quatre vingt-quatre . C'est l'année où est censé se passer un livre devenu incontournable, le 1984 de George Orwell (édité en 1949). Le hasard ? Ce livre, que le fournisseur tous azimuts Amazon proposait aussi bien sur papier que sous forme dématérialisée vient d'être retiré de la vente numérique, au prétexte que la firme n'en possédait pas les droits. Réaction plutôt lente. Serait-ce que le côté subversif et prémonitoire de l'ouvrage pourrait donner des idées à son lectorat, alors que les révélations Snowden ont donné un relief tout particulier à un Big Brother bien réel ?

    Deux mille quatorze.  Le forcing sur tous les plans de la paranoïa chez les politiciens et leurs sponsors banquiers et industriels, peut-être exacerbée par le déficit colossalement abyssal du pays résolu à être le patron du monde entier, se révèle au grand jour malgré les efforts d'agences d'espionnage pléthoriques. Plus elle sont chères, plus les armées sont abreuvées de nouvelles armes souvent à usage "civil". Les maîtres espions et leurs sponsors politiques ne respectent plus aucune liberté, aucun droit fondamental et évident comme celui à la vie, excepté dans les encore nombreux endroits où la possibilité d'avortement des femmes et de départ dans la dignité n'est pas reconnue. Un vrai paradoxe. Massacrer une noce au Pakistan est parfaitement légal. Débarrasser d'un apport encombrant une fillette violée ne l'est pas. Cherchez l'erreur.

    C'est dans ce contexte, dont on rappelle qu'il est quasi mondial, que la liberté d'expression n'est plus reconnue dans notre pays pour des prétextes décriés par tous les spécialistes du droit. La censure a priori a fait son hideuse entrée dans un contexte légal très controversé. Un arrêt du Conseil d'État, élément important de l'État républicain, bâclé en moins de deux heures par un unique juge au profil pas forcément incontestable dans le cas de figure en question, voilà qui ne donne guère de légitimité à une décision contrevenant à nos textes fondamentaux.

    Que l'amuseur public mis en cause se montre imprudent et provocateur, voilà qui peut se juger a posteriori "sur pièces", dans l'ambiance feutrée et sereine d'un palais de justice. Qu'un  ( )inistre apparemment en rage oblige pratiquement la Justice au plus haut niveau à se déjuger, voilà une attitude grave, et dont je crains qu'elle ne soit irresponsable. Autant avouer alors franchement que nous sommes en dictature. Dictature dont on peut mesurer la portée, avec des interventions en "OPEX" dans différents endroits du monde.

    Ce fut la Libye, où "un dictateur" préférant utiliser l'argent du pétrole pour apporter le bien-être à ses compatriotes au lieu de le laisser aux multinationales, est assassiné, et son pays par la même occasion. L'encadrement et les commandos français étaient là. L'assassin également, qui vient de décéder "violemment" en France. Ce fut la Syrie, où la capture d'officiers français encadrant des djihadistes rend difficile à jouer une certaine neutralité.  Ce fut la Côte d'Ivoire, où "nos" soldats ont aidé un sanguinaire Ouattara à prendre le pouvoir, parce que les antécédents de celui-ci au FMI assuraient d'une meilleure souplesse envers "nos dirigeants". Son prédécesseur Gbagbo était trop défenseur de ses compatriotes, un peu à la manière de Kadhafi. C'est le Mali, où les mêmes djihadistes, ainsi que ceux armés en Libye, se heurtent désormais aux troupes officielles françaises, celles qui défendent l'approvisionnement en uranium du Niger pour Areva et EDF.

    Nous nous retrouvons dans une position où l'extérieur, dirigé directement la plupart du temps depuis l'Élysée, est une réplique assez fidèle de celle de Washington. Cette politique, à une période où les citoyens français sont de plus en plus précaires, coûte très cher, présente une légitimité catastrophique, et vire vraiment à l'inacceptable.

    Nous nous retrouvons dans une position où l'intérieur est sous la coupe de plus en plus arbitraire d'un homme qui dicte ses propres ordres pardessus toutes nos lois, au mépris des droits de nos compatriotes et en conjonction avec des extrémistes qui font la même chose dans le pays qu'ils dirigent. Il est vrai qu'il se prévaut de "son lien éternel" avec ces gens-là, quitte peut-être à s'asseoir sur les lois de son propre pays (ou en est-il encore citoyen, s'il l'a déjà été ?).

    La situation est désormais claire. Les instances supérieures en France sont dans les mains de personnages qui n'ont rien à voir avec nos concitoyens.  C'est vrai dans le domaine bancaire, dans la grande industrie et l'économie en général, c'est vrai en politique intérieure et extérieure. Faudrait-il désormais un coup de balai ? Pour la petite histoire, face aux "forces de l'ordre" qui apportent toujours le désordre (mais sur ordre) là où elles interviennent,  on peut noter l'attitude responsable, citoyenne, des personnes jeunes et plus âgées venant pourtant parfois de quartiers à la vie difficile. L'hôte de Beauvau attendait des troubles, il a vu les citoyens chanter la Marseillaise. Aïe, raté !




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  • Parfois des sondages, s'ils ont été correctement effectués, font bondir. Ainsi, ce matin une dépêche interpelle (extrait)


    Paris (AFP) - Les deux tiers des Français se déclarent "plus proches" du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, pour qui seule une minorité de Roms peut s'intégrer, que de la ministre du Logement Cécile Duflot, qui désapprouve ces propos, selon un sondage CSA-BFMTV publié mercredi.
    Interrogés sur l'intégration des Roms, 65% des sondés se disent plus proches de M. Valls, 28% de Mme Duflot et 7% se déclarent sans opinion.




    Eh bien, en tant que français, j'ai honte de ces deux tiers de français qui tout simplement font tout ce qu'il faut pour que la vie dans notre pays devienne intenable. Un jour ce seront les Rroms, un jour des personnes de couleur plus marquée, ou qui ont une religion "non traditionnelle" dans notre pays. Cela suffit !


    Pendant ce temps-là, perchés sur leurs dollars, des apatrides que l'on ne connaît pas nous font la peau grâce à leur mainmise sur la vie de tous les jours, transports, énergie, nourriture, logement : eux méritent non seulement notre opprobre, mais notre opposition. Celle-ci peut se concrétiser dans le refus de prendre l'autoroute,  la préférence aux petits marchés face aux grandes surfaces, etc...


    Il ne faut pas se tromper de combat. Notre ministre de l'Intérieur, d'origine hispanique à l'époque de Franco, mais venu en France plus tard, peut avoir un autre profil : alors, c'est à lui "d'avoir vocation" à revenir sur son lieu de naissance. Si ces français qui l'approuvent le suivent, je n'aurai rien contre.

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  • C'est un rappel nécessaire. Un homme est en prison en France, au mépris de tout le Droit, pour complaire à des assassins politiques étrangers et à des politiciens dits "français". La plus haute juridiction  s'est de fait déjugée,  la séparation des Pouvoirs est gravement bafouée, le peu de légitimité qui restait dans hautes sphères est définitivement piétiné. D'où ce billet à charge passé aujourd'hui dans Le Grand Soir.


    Liban-France : Georges Ibrahim Abdallah : Contre l’oubli.


    Militant pro palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 29 ans, Georges Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale, particulièrement libanaise...
    I – Une justice à la Kafka
    Paris – Un homme libre en captivité. Tel est le paradoxe de cet homme de conviction et de rare courage, victime des contradictions françaises. Pleinement Libre, mais retenu en otage de considérations politiques françaises où le ministère de l’intérieur fait capoter une remise en liberté, non au nom de la raison d’état, mais pour des considérations électoralistes, où la duplicité tient lieu de posture morale en ce que le principe de la séparation des pouvoirs, hautement proclamé surtout depuis le scandale Jérôme Cahuzac, est subrepticement bafoué par des arguties de basse manœuvres politiques.

    La Cour d’appel avait ordonné la libération de Georges Ibrahim Abdallah en subordonnant sa remise en liberté à un arrêté d’expulsion du territoire du ministre de l’intérieur. Beaucoup y ont vu dans cette décision de justice une double peine déguisée infligée au prisonnier. Un principe prohibé par le droit français. D’autres, tout aussi nombreux, ont considéré que le fait de subordonner, à tout le moins de conditionner la mise en application d’une décision de justice, à une décision administrative du ministère de l’intérieur, a constitué un cas flagrant d’atteinte aux principes généraux du droit, un principe constitutionnel, le principe de la séparation des pouvoirs.

    La Cour de cassation a, elle, rendu un arrêt sans renvoi à propos de Georges Ibrahim Abdallah. Une décision qui coupe la voie à tout recours ultérieur possible devant une juridiction française. Un arrêt à la Kafka en somme en ce que le doyen des détenus politiques de France a déjà purgé sa peine et sa libération a été ordonnée. La cour de cassation le renvoie à sa case départ : La prison sans fin, sans issue.

    II – Une possible saisine de la justice administrative contre Manuel Valls
    Les positions du ministre de l’intérieur, M. Manuel Valls, sur son attachement inaliénable « au peuple juif et à Israël » en raison de sa matrimonialité nouvelle pourrait poser la question du bien-fondé d’une action en suspicion légitime à son encontre en ce que son positionnement personnel et affectif, légitime tant que d’ordre privé, est en contradiction avec ses responsabilités politiques, dès lors qu’elles sont affichées publiquement.

    Le ministre de l’intérieur est chargé du maintien de l’ordre, mais en sa qualité de ministre des cultes, il a aussi en charge le maintien de la concorde nationale. Sauf à y voir la marque d‘un procédé dilatoire, se pose d’une manière sous-jacente, la question de savoir en quoi le refoulement vers son pays d’origine d’un prisonnier constitue-t-il une atteinte à l’ordre public français ?. Manuel Valls devait entériner administrativement une décision judiciaire et non se substituer à la justice d’autant que son arrêté d’expulsion revenait à expédier hors du territoire national un prisonnier sexagénaire jugé dangereux pour la sécurité nationale. Sa crédibilité aurait été plus grande si la politique des pouvoirs français avait été frappée d’une plus grande cohérence en s’abstenant par exemple de soutenir des djihadistes à la dangerosité autrement plus grande que le prisonnier libanais, en soutenant d’abord les dictatures arabes, puis en favorisant la prise de pouvoir par la frange la plus extrême du djihadisme erratique en Libye, en Syrie et en Tunisie.

    Militant pro palestinien d’origine libanaise, emprisonné en France depuis 29 ans, Georges Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part de la France, dans l’indifférence générale de l’opinion arabe et internationale, particulièrement libanaise. Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (24 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de « Doyen des prisonniers politiques dans le Monde », au même titre que Moumia Abou Jamal.

    L’homme, il est vrai, est atypique en ce que son parcours transcende les traditionnels clivages ethnico religieux qui constituent les habituelles grilles de lecture du conflit israélo-palestinien. Militant communiste issue d’une famille chrétienne du Nord-Liban, ancien élève des congrégations religieuses chrétiennes françaises au Liban, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à la peine maximale prévue par la loi, pour l’exécution d’un responsable du Mossad israélien et celle d’un attaché militaire américain à Paris en 1982.

    Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé sa peine. Libérable depuis 10 ans, il a été maintenu en détention sur ordre direct des États-Unis, aiguillonnées en sous-main par Israël. Pour l’exemple, au prétexte qu’un « crime de sang » a été commis à l’encontre de personnes représentant des autorités publiques. Au-delà du débat sur la matérialité de ce crime, en dépit de l’inégalité des rapports de force, en raison précisément de cette inégalité des rapports des forces exigeons la déportation de cette affaire et la saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme.

    Que la France respecte ses lois, l’expression de la volonté générale représentée par l’Assemblée nationale, artisan du Code Pénal. Une peine a été accomplie dans sa totalité. Elle implique la libération du détenu. Une libération qui n’est pas une faveur, mais une application du principe de la légalité des délits et des peines. La peine, accomplie de manière exemplaire, c’est-à-dire en conformité avec les règles de bonne conduite, ouvrait droit à une libération anticipée. Cela n’a pas été le cas. Mais cela ne doit pas se compenser pour autant par une détention sinon illégale, à tout le moins arbitraire.

    L’application d’un droit ne constitue pas une faveur, mais une obligation morale. Le Droit applicable en France par la France pour l’honneur de la France. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup, au rang du symbole du militantisme intégral.

    Pourquoi ne pas concevoir un recours percutant devant la CEDH, (le Comité des droits de l’homme de l’ONU), les rapporteurs spéciaux de l’ONU, ou mieux, un recours en responsabilité civile pour faute de l’État ? Pourquoi accepter l’impunité de l’État ? Certes, Le Droit reste majoritairement un instrument de la domination. Oui, mais pourquoi s’en remettre à un rebouteux, alors qu’une équipe hospitalière peut le guérir ?

    Certes, il existe une part de méconnaissance en ce que le droit est fort complexe et même incertain. Soit, Mais il importe de briser la volonté d’utiliser l’embrouillamini du droit pour bloquer des affaires où l’action juridique pourrait permettre de belles avancées. Grave. Penser qu’ Israël juge tous les jours illégalement des Palestiniens, et qu’en soixante ans, la Palestine n’a conduit aucun procès sérieux contre Israël, ni en Palestine, ni ailleurs.

    Une condamnation de la France par les instances européennes serait une victoire éclatante de grande portée stratégique et psychologique en ce qu’elle aura sanctionné un déni de droit d’un pays se réclamant abusivement comme étant le « Pays des Droits de l’Homme »… qui se serait rendu coupable d’abus de droit.

    III- Le parcours atypique d’un homme de conviction
    Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques arabes, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords.

    Né le 2 avril 1951 à Al Qoubaiyat (Nord-Liban), militant communiste pro palestinien il a été blessé lors de la première invasion israélienne du Sud Liban en 1978. Il passe pour avoir été le chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises) dont il aurait dirigé depuis Lyon les opérations en France sous les pseudonymes Salih al-Masri et Abdu-Qad.

    En 1982, les FARL revendiquent l’assassinat de Charles R.Ray, attaché militaire américain à Paris, le 18 janvier 1982, ainsi que Yacov Barsimentov, diplomate israélien (le 3 avril 1982, et blessent gravement Robert Onan Homme, consul américain à Strasbourg.

    Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, il a été condamné le 10 juillet 1986 à perpétuité par la Cour d’assises spéciale, sous les pressions conjuguées des États-Unis et d’Israël pour complicité d’assassinat le 28 février 1987.

    Georges Ibrahim Abdallah, doyen des prisonniers politiques à travers le Monde au même titre que Moumia Abou Jamal, est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Né libre et demeuré tel. Fidèle à son engagement. Fidèle à lui-même. Fidèle à sa liberté, sa compagne de captivité, durant sa période d’incarcération.

    En 30 ans de captivité, l’homme n’a jamais renié ses convictions, jamais déserté le combat politique, jamais été intimidé par le comportement dilatoire de son geôlier, le ministre socialo néo-conservateur de l’Intérieur, Manuel Valls, relai fidèle des pressions américaines et israéliennes. Dans l’adversité, il a vaincu ses adversaires fielleux qui, au déni de droit, lui ont superposé un abus de pouvoir. L’arbitraire dans le »Patrie des Droits de l’Homme ». Quelle infamie. Quelle forfaiture. La marque d’un nanisme de la politique.

    Qu’on se le dise et que cela se sache : Georges appartient à la race des hommes libres. Pas plus « Uncle Ben’s » que « Bounty ». Ni un « native informant » (1) ou un « rented negros » (2) qui peuplent malheureusement nos lucarnes et polluent nos esprits.

    Qu’on se le dise et que cela se sache : Entre Georges Ibrahim Abdallah, Doyen des prisonniers politiques à travers le Monde, Samir Kantar, ancien Doyen des prisonniers politiques arabes en Israël et la version moderne de l’opposition arabe, désormais invariablement off-shore, invariablement dans les rets de l’ancien pouvoir colonial, il existe une différence d’échelle : Une différence de sature. « Y’a pas photo ». La même différence de stature entre Shirine Ebadi, Prix Nobel de la Paix, militante des Droits de l’Homme en Iran même, sur le territoire de son propre pays, et les mondaines de l’opposition cathodique de Syrie et d’ailleurs. « Y‘ a pas photo » non plus. C’est parure de diamants contre peanuts.

    Georges Ibrahim Abdallah est le parfait contre-exemple des opposants modernes arabes qui se déploient off-shore téléguidés depuis les chancelleries des anciennes puissances coloniales, en costume cravate et des golden-cartes de crédit alimentées par les pétrodollars monarchiques.

    Le doyen des prisonniers politiques arabes est l’honneur des Arabes, la conscience des révolutionnaires, le remord vivant des militants de tous bords. Son incarcération prolongée signe une forme de forfaiture, le propulsant par contrecoup, au rang du symbole du militantisme intégral. Inclinons nous devant Georges Ibrahim Abdallah et Samir Kintar, son compère dans la captivité et la dignité. Deux hommes de conviction qui ont transcendé leur clivage ethnico-confessionnel qui gangrène le Monde arabe pour maintenir vivante la flamme de la Résistance et l’empêcher de sombrer dans la reptilité.

    Longue vie à Georges Ibrahim Abdallah. Que son exemple serve de référence à la génération de la relève.

    Que les hommes épris de paix et de justice dans le Monde nous rejoignent dans ce combat pour le respect de la parole de la France tant il importe que la France respecte sa parole pour que le monde puisse continuer à respecter la parole de la France.

    René Naba
    1- Native informant : personnes qui accaparent la parole d’une communauté sans en être représentatif, dont le discours plait à son auditoire dominant.
    2- « Rented négros » : Noirs américains qui monopolisent le paysage médiatique pour donner un « visage noir pour une opinion de blancs ».
    Pour l’histoire et pur information des lecteurs ci joint la notice de Manuel Valls,
    Manuel Valls, ministre de l’intérieur, a volontairement retardé la signature du décret d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah, exigé par la justice française pour sa sortie de prison, prolongeant ainsi arbitrairement de deux mois la détention du militant pro palestinien qui avait purgé sa peine depuis dix ans. Dans l’attente d’une décision de la Cour de cassation

    Retour sur ce personnage « lié d’une manière éternelle à Israël » cf. à ce propos Daniel Schneidermann Arrêt sur images 09/11/2012

    Dans les trous noirs de Wikipédia où le Fondateur d’@rrêt sur images relate une opération de gommage dont le ministre socialiste de l’intérieur en a été bénéficiaire de la part de Wikipédia : « En France, ils sont plusieurs « patrouilleurs », qui consacrent du temps à y traquer les liens douteux, par exemple vers les sites pédophiles. Un de ses derniers coups de gomme en date, dans la page de Manuel Valls, il a supprimé une citation du ministre à Radio Judaïca à Strasbourg : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël ». « Totalement anecdotique », assure un patrouilleur. « Quelqu’un comme Valls qui a une grande envergure, qui a fait des choses, prendre une citation sur une radio qui en plus n’est pas très connue, ça n’apporte pas grand-chose à l’article », dit Wikipédia Notons bien que le « gendarme » ne dit pas que la citation est fausse, mais simplement qu’elle est « anecdotique », alors que Manuel Valls est ministre de l’Intérieur et des Cultes.

    Pour aller plus loin : La vidéo que tente de faire disparaître
    Par Hicham Hamza | le 12 décembre, 2012 : http://oumma.com/15107/decouvrez-video-valls

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  • Sur Assawra j'ai pu lire une supplique délicieuse adressée au grand patriote Georges Ibrahim Abdallah.  Je suggère aux lecteurs de la déguster avec moi.


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    Je ne savais pas qu’en me rendant ce matin au palais de justice de Paris, j’allais assister en direct à une prise d’otage, qui plus est des plus extraordinaire et des plus violentes de l’histoire de la justice et de la politique française.

    Georges Ibrahim Abdallah, dangereux homme politique libanais embastillé depuis plus de 28 ans en France pour des faits de résistance contre l’impérialisme et l’occupation sioniste, allait lors de la séance du tribunal d’application des peines de Paris (TAP), prendre en otage le Ministre de l’intérieur Manuel Valls. Alors que cette même juridiction allait statuer sur sa libération conditionnelle.

    Tout est allé très vite, à peine 7 minutes après le début de la séance, le juge d’application des peines demandait aux avocats des parties civiles et de la défense s’ils avaient eu connaissance de l’arrêté d’expulsion du Ministre de l’intérieur concernant GIA qui doit mettre fin à 28 ans d’un feuilleton judiciaire rocambolesque, indigne, injuste voire ridicule à l’encontre du susnommé, le dangereux, l’intraitable, l’insubmersible GIA et le renvoyer définitivement chez lui au pays des cèdres, des kebabs et autres mezzeh délicieux dont se rendent coupables tous les libanais, peuple réputé pour son hostilité à toute occupation étrangère de son territoire, fusse-t-elle par les touristes impérialistes et sionistes.

    C’est quand le juge a commencé à soumettre à la même question le dangereux, que ce dernier bondit du box comme un tigre, et après un moment de stupéfaction devant cette énormité, répondit au juge que le Ministre de l’Intérieur ne connaissant pas son numéro de téléphone personnel, ne pouvait lui signifier aucun arrêté d’expulsion, mais au contraire, il lui avait demandé par courrier recommandé, beaucoup de demandes de repentir, d’excuses et de paiement de dommages et intérêts pour des actes de résistances, tout comme le gouvernement américain et ses représentants en France.

    C’est à ce moment que le malheureux, suite à une seconde d’inattention des gardes, a répondu par une prise imparable et a saisi le Ministre de l’intérieur, qui, et j’en suis témoin était sur le point de signer le fameux arrêté d’expulsion que demandait le tribunal et dans un geste irréparable, a brutalement ligoté politiquement, il faut le reconnaître, le malheureux Monsieur Valls, qui s’est retrouvé sans voix, proche de l’apoplexie, ses dernières paroles étant et je cite : « Vive l’impérialisme américain et soutien éternel à l’Etat d’Israël ».

    C’était, il faut le reconnaître une scène pitoyable, et on le voyait clairement, le Ministre de l’intérieur devenait Sinistre de l’extérieur, tout blême, et tout violet, je vous raconte pas.

    La scène d’après, c’est comme les Madones peintes sur les Icônes Orthodoxes, devenaient de plus en plus pathétiques, Monsieur Valls perdait définitivement la parole comme les premiers Martyrs chrétiens torturés du temps de Rome, et le brutal serrait de plus en plus le cou au sinistré en criant, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, …

    Les forces de l’ordre sont entrées en masse dans la salle du tribunal, mais devant le spectacle, durent faire marche arrière, et commencèrent une négociation avec l’intraitable, je dirai même pire, l’insubmersible,.un dur de dur,... Il m’a rappelé le bagnard Cheri Bibi, condamné injustement, qui n’arrêtait pas de crier « Fatalitas » à tout va dans son feuilleton.
    Parce qu’après plus de 28 ans de détention, souvent à l’isolement, de pressions psychologiques, de manipulations judiciaires, d’interdiction pur et simple de visite de qui que se soit de sa famille, etc..., le brutal n’a jamais cédé et n’a jamais renié ses engagements.
    Ceci, malgré les malversations et les déclarations à la sauce coloniale de tous les ministres de la République Française qui depuis 1984, ont tenté d’infléchir ses convictions, lui ont demandé des excuses et du repentir...

    Mais rien n’y a fait, 28 ans de patience pour le brutal qui a passé son temps a aiguiser sa patience et à la rendre imperméable, je dirai même plus à devenir insubmersible, intouchable.

    Mais bon, il y a un temps pour tout.

    Georges Ibrahim Abdallah, cher camarade, je fais appel à ton sens du raisonnement et à ta clairvoyance politique, qu’est-ce qu’elle va t’apporter cette prise d’otage politique ?

    IL FAUT QUE TU RELACHES LE MINISTRE DE L’INTERIEUR GEORGES ! Ça suffit !
    Regarde, il suffoque, il n’en peut plus, il gigote comme un damné de l’enfer, torturé par ses intentions, tiraillé entre les pressions des uns et des autres.

    Relâche le Georges, pour qu’il te signe l’ordre d’expulsion !

    Walid Atallah


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    Bien entendu, tout français sensé est, à la lueur de ce document qui a été conservé précieusement par des milliers de personnes intéressées, fondé à signer l'avis d'expulsion. De l'auteur de ces paroles, bien entendu : celles-ci démontrent sans aucune équivoque qu'elles sont absolument incompatibles avec sa place actuelle. Qu'il rejoigne sans tarder l'État de son cœur, et qu'on n'en parle plus. Ainsi que de ceux qui ont eu, ou auront, des déclarations similaires. Ce n'est que l'énoncé de la simple logique.

    Quant à notre ami Georges, et avec tout le respect que j'ai pour lui, je lui dédie cette petite chanson écrite pour un autre Georges tout aussi peu policé et aussi hors du rang.





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  • le monument, à gauche, et la préfecture au fond
    Dimanche après-midi, les élus du CeDPA (Collectif des Élus Doutant de la Pertinence de l'Aéroport) , au vu de l'habituelle fin de non-recevoir du préfet, n'ont pas hésité à s'enchaîner aux grilles de la préfecture. Les sympathisants et militants ont été invités en urgence à venir les soutenir. Heureusement, le temps d'arriver près du monument aux martyrs de Chateaubriant, il n'y avait plus personne : le préfet avait enfin consenti à recevoir une délégation de cinq personnes.

    Malheureusement, on voit bien que le préfet de région lui-même a reçu des instructions. En deux heures de palabres, il n'est rien sorti de positif. Refusant d'emblée de se positionner sur le fond, soit une vraie concertation dossiers et chiffres en mains sur la pertinence même du projet Notre-Dame des Landes, les autorités se contentent de conditionner le retrait des casseurs en bleu à "un retour au calme" des défenseurs du site : mais quand les hommes en bleus ne sont pas là, ils sont très calmes ! Elles et ils épluchent les patates, réparent cabanes, maisons, re-sèment ou replantent, soignent les blessés... Ce qui fait dire aux autorités "Il n'y a pas de blessés" : bien sûr, ils sont soignés sur place au lieu d'aller à l'hôpital.


    Déjà grève de la faim en avril - Françoise Verchère au centre
    Pourtant, les élus assurent qu'il ne peut y avoir un dialogue, aussi longtemps que les violentes attaques des hommes en bleu continuent. Et bien entendu, ce dialogue doit porter sur le fond, et la pertinence même d'un projet "hors sol", complètement irréaliste, inadéquat, surtout là où des "experts" ont voulu le positionner (une zone à 98% humide, chiffre bizarre mais qui tient compte du fait que les routes, elles, sont sèches pour l'essentiel).

    aéroport Nantes Atlantique
    Hier, au cours de ce rassemblement de soutien, j'ai eu l'occasion de discuter avec l'un des pilotes qui "pratiquent" Nantes Atlantique régulièrement : lui et ses collègues sont contre un projet qui n'apporterait rien, alors que la simple construction d'une piste orientée différemment sur le terrain actuel éliminerait la plupart des nuisances : quant au risque, il doit être faible pour que cet aéroport-là précisément vienne d'être hissé sur le podium. Pas de chance pour ceux qui voudraient le dénigrer !

    Quant aux données sur ce qui s'est passé hier, je les ai eues pour l'essentiel en direct, l'homme avec qui je parlais sur le parvis ayant eu devant moi un coup de fil de Françoise Verchère qui lui confirmait les évènements survenus un peu plus tôt dans l'après-midi. Elle était à la tête de la délégation reçue par le préfet.

    Il s'agit là non d'un litige localisé, porté par des paysans rétrogrades et des squatteurs illuminés, mais d'un vrai débat de société et de pari sur l'avenir. A l'heure où le pétrole est 4 fois (au moins) plus cher qu'à l'établissement du projet, où le nombre de mouvements à Nantes Atlantique plafonne désormais au tiers ou au quart de la capacité en décollages-atterrissages (seul critère valable), où les besoins en eau, en terres arables deviennent essentiels (l'équivalent d'un département français disparaît tous les dix ans de bonnes terres remplacées par des infrastructures diverses, maisons, routes, chemins de fer, etc), sacrifier pour rien au béton de Vinci vingt mille hectares dans la principale zone d'élevage laitier de Loire-Atlantique peut sembler un canular. Incidemment, cela mettrait sur la paille cinq cents personnes liées à cette filière de façon plus ou moins directe.

    Est-il possible que des responsables nationaux fassent passer leur allégeance à des intérêts privés, en l'occurrence ceux de Vinci, avant l'indépendance alimentaire de notre pays ? Face à un tel blocage, à de telles aberration, il ne reste plus qu'à exiger leur démission. Incompétence, aveuglement, entêtement, aliénation à des groupes de pression financiers et industriels, ces responsables sont probablement soumis à plusieurs de ces facteurs, donc ne sont plus crédibles. Qu'ils partent tout de suite, et qu'un sang cette fois nouveau vienne les remplacer.

    D é m i s s i o n !

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  • Compte tenu de la façon dont se déroule cette opération qui dure depuis tout de même depuis cinq semaines, compte tenu des blessés assez nombreux finalement, y compris de ceux des assaillants qui sont tombés d'eux-mêmes d'arbres ou de bâtiments, ne serait-il pas permis de s'avouer un gros paradoxe ?

    Ce serait en fait le ministère de l'Intérieur, via le préfet et les sous-préfets appelés à la rescousse, qui serait fauteur de violences. De façon "très professionnelle" d'ailleurs (!!!). Les défenseurs de la zone à défendre ne peuvent opposer à cette violence que quelques bouteilles vides, quelques pierres, voire des carottes ou des poireaux... c'est dire la différence !

    Ah ! Si le gouvernement était beau joueur, il avouerait qu'il a perdu. Les renforts ne cessent d'arriver, les anciens de la région sont de plus en plus solidaires avec les ZADistes, les manifestations se répandent dans tout le pays, voire à l'étranger.

    Et pendant ce temps-là les recours "tous tombés" continuent, y compris cette sujétion importante de la loi sur l'eau que les promoteurs du projet n'ont pas l'air de savoir résoudre dans un délai et selon des coûts raisonnables.

    Pour masquer cette belle épine dans son pied, le gouvernement fait intervenir ses professionnels de la violence (même si ceux-ci y répugnent, et commencent eux-mêmes à se lasser). N'est-ce pas aberrant ? Où est là-dedans la concertation, que les partisans du béton récusent depuis le début ?

    Quand la situation devient aussi bloquée,  et pour encore au moins un an, le mieux serait de jeter l'éponge. Le ministre de l'Intérieur s'y résoudra-t-il ? Le premier ministre, qui porta ce projet depuis une dizaine d'années après qu'il eût été abandonné, en conviendra-t-il enfin ? La multinationale Vinci acceptera-t-il ce manque à gagner ? (car lui n'a encore entamé aucun travail, donc tout cela ne lui coûte jusqu'à présent pratiquement rien)

    Citoyens, contre l'arbitraire des rois de l'argent, nous allons gagner, les habitants du coin vont gagner, la  Terre entière va gagner. Et parce que de temps en temps il faut bien rire un peu, savourons cette variante de l'arroseur arrosé, proposée par les gens de la ZAD. Santé !

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