• De l'Intérieur à un État extérieur, le trajet d'un ministre

    Sur Assawra j'ai pu lire une supplique délicieuse adressée au grand patriote Georges Ibrahim Abdallah.  Je suggère aux lecteurs de la déguster avec moi.


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    Je ne savais pas qu’en me rendant ce matin au palais de justice de Paris, j’allais assister en direct à une prise d’otage, qui plus est des plus extraordinaire et des plus violentes de l’histoire de la justice et de la politique française.

    Georges Ibrahim Abdallah, dangereux homme politique libanais embastillé depuis plus de 28 ans en France pour des faits de résistance contre l’impérialisme et l’occupation sioniste, allait lors de la séance du tribunal d’application des peines de Paris (TAP), prendre en otage le Ministre de l’intérieur Manuel Valls. Alors que cette même juridiction allait statuer sur sa libération conditionnelle.

    Tout est allé très vite, à peine 7 minutes après le début de la séance, le juge d’application des peines demandait aux avocats des parties civiles et de la défense s’ils avaient eu connaissance de l’arrêté d’expulsion du Ministre de l’intérieur concernant GIA qui doit mettre fin à 28 ans d’un feuilleton judiciaire rocambolesque, indigne, injuste voire ridicule à l’encontre du susnommé, le dangereux, l’intraitable, l’insubmersible GIA et le renvoyer définitivement chez lui au pays des cèdres, des kebabs et autres mezzeh délicieux dont se rendent coupables tous les libanais, peuple réputé pour son hostilité à toute occupation étrangère de son territoire, fusse-t-elle par les touristes impérialistes et sionistes.

    C’est quand le juge a commencé à soumettre à la même question le dangereux, que ce dernier bondit du box comme un tigre, et après un moment de stupéfaction devant cette énormité, répondit au juge que le Ministre de l’Intérieur ne connaissant pas son numéro de téléphone personnel, ne pouvait lui signifier aucun arrêté d’expulsion, mais au contraire, il lui avait demandé par courrier recommandé, beaucoup de demandes de repentir, d’excuses et de paiement de dommages et intérêts pour des actes de résistances, tout comme le gouvernement américain et ses représentants en France.

    C’est à ce moment que le malheureux, suite à une seconde d’inattention des gardes, a répondu par une prise imparable et a saisi le Ministre de l’intérieur, qui, et j’en suis témoin était sur le point de signer le fameux arrêté d’expulsion que demandait le tribunal et dans un geste irréparable, a brutalement ligoté politiquement, il faut le reconnaître, le malheureux Monsieur Valls, qui s’est retrouvé sans voix, proche de l’apoplexie, ses dernières paroles étant et je cite : « Vive l’impérialisme américain et soutien éternel à l’Etat d’Israël ».

    C’était, il faut le reconnaître une scène pitoyable, et on le voyait clairement, le Ministre de l’intérieur devenait Sinistre de l’extérieur, tout blême, et tout violet, je vous raconte pas.

    La scène d’après, c’est comme les Madones peintes sur les Icônes Orthodoxes, devenaient de plus en plus pathétiques, Monsieur Valls perdait définitivement la parole comme les premiers Martyrs chrétiens torturés du temps de Rome, et le brutal serrait de plus en plus le cou au sinistré en criant, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, expulsez-moi ou je fais un malheur, …

    Les forces de l’ordre sont entrées en masse dans la salle du tribunal, mais devant le spectacle, durent faire marche arrière, et commencèrent une négociation avec l’intraitable, je dirai même pire, l’insubmersible,.un dur de dur,... Il m’a rappelé le bagnard Cheri Bibi, condamné injustement, qui n’arrêtait pas de crier « Fatalitas » à tout va dans son feuilleton.
    Parce qu’après plus de 28 ans de détention, souvent à l’isolement, de pressions psychologiques, de manipulations judiciaires, d’interdiction pur et simple de visite de qui que se soit de sa famille, etc..., le brutal n’a jamais cédé et n’a jamais renié ses engagements.
    Ceci, malgré les malversations et les déclarations à la sauce coloniale de tous les ministres de la République Française qui depuis 1984, ont tenté d’infléchir ses convictions, lui ont demandé des excuses et du repentir...

    Mais rien n’y a fait, 28 ans de patience pour le brutal qui a passé son temps a aiguiser sa patience et à la rendre imperméable, je dirai même plus à devenir insubmersible, intouchable.

    Mais bon, il y a un temps pour tout.

    Georges Ibrahim Abdallah, cher camarade, je fais appel à ton sens du raisonnement et à ta clairvoyance politique, qu’est-ce qu’elle va t’apporter cette prise d’otage politique ?

    IL FAUT QUE TU RELACHES LE MINISTRE DE L’INTERIEUR GEORGES ! Ça suffit !
    Regarde, il suffoque, il n’en peut plus, il gigote comme un damné de l’enfer, torturé par ses intentions, tiraillé entre les pressions des uns et des autres.

    Relâche le Georges, pour qu’il te signe l’ordre d’expulsion !

    Walid Atallah


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    Bien entendu, tout français sensé est, à la lueur de ce document qui a été conservé précieusement par des milliers de personnes intéressées, fondé à signer l'avis d'expulsion. De l'auteur de ces paroles, bien entendu : celles-ci démontrent sans aucune équivoque qu'elles sont absolument incompatibles avec sa place actuelle. Qu'il rejoigne sans tarder l'État de son cœur, et qu'on n'en parle plus. Ainsi que de ceux qui ont eu, ou auront, des déclarations similaires. Ce n'est que l'énoncé de la simple logique.

    Quant à notre ami Georges, et avec tout le respect que j'ai pour lui, je lui dédie cette petite chanson écrite pour un autre Georges tout aussi peu policé et aussi hors du rang.





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