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Par babalouest le 1 Novembre 2013 à 06:06Léo Ferré a des mots très justes.
Et vous comptez vos sous ?
Pardon, leurs sous!
Cet argent que chacun "possède" à la banque, ce n'est pas vrai.
Vu qu'il est à la banque, c'est la banque qui s'en sert, pas nous.
On notera que, si l'on veut le retirer en espèces, la banque va grogner.
Elle va chipoter, demander des délais, faire revenir... tout pour dissuader.
Mais elle se gardera bien de donner la véritable raison.
Nous humains, ne nous possédons même plus nous-mêmes.
Il est devenu presque obligatoire de naître et mourir à l'hôpital. Sur l'extrait de naissance, c'est cette adresse-là qui figurera.
"Le corps médical" fera des difficultés à la future mère, trop souvent, si à ce moment-là elle ne veut pas cet enfant pour des raisons qui la regardent.
"Le corps médical" fera encore bien plus de difficultés à celui qui, définitivement souffrant, veut jeter l'éponge, surtout s'il ne peut pas le faire lui-même.
Ton corps, c'est l'État qui en est le patron s'il y une guerre.
Ton corps, c'est le patron qui va en bénéficier pendant des années, pour son service et ses gros sous-sous.
Ton corps, c'est le banquier qui va en bénéficier, car tes efforts pour rembourser ton logement ou en payer le loyer, c'est lui qui en aura la jouissance.
Ton esprit, c'est l'école qui va le formater en insistant sur une chose, en cachant une seconde, en te faisant réceptif et pas trop critique
Ton esprit, c'est l'opérateur de télé qui va en prendre la gouverne grâce à des infos biaisées, voire fausses.
Ton esprit, c'est le publicitaire qui va le circonvenir pour te faire acheter des trucs dont il t'apprendra que tu en as besoin.
Au soir de ta vie, tu feras le constat blasé "Je ne m'appartiens plus".
En fait, tu ne t'es jamais appartenu.
Camarades, brisez vos chaînes ! Apprenez à reprendre la seule propriété légitime : celle de vous-mêmes.
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Par babalouest le 2 Mai 2013 à 06:54Qui se souvient encore, qui se soucie du Bangladesh ? Ce pays qui fut un temps partie intégrante de l'Inde (avant 1947), puis qui au cours de la sécession du Pakistan en fut l'aile droite séparée de l'aile gauche par l'Inde toujours présente, est devenu "indépendant" en 1971. Malgré sa richesse agricole (il est traversé par le Bengale et le Brahmapoutre) il est fort pauvre parce que terriblement surpeuplé (plus de 1000 habitants au Km²). D'altitude fort basse, au plus 12 mètres d'altitude, mais en de nombreux points en-dessous du niveau de la mer, il est ravagé fréquemment par de gigantesques inondations, occasionnant des milliers, voire des centaines de milliers de victimes. Ces événements tragiques ne sont signalés dans nos journaux que par quelques entrefilets.La population surexploitée, avec des salaires plus qu'indécents, est souvent employée dans le textile : les entreprises "occidentales" trouvent là des prix encore "meilleurs" pour elles qu'en Chine. C'est pourquoi le Bangladesh est le second exportateur de textile au monde, après la Chine. Pour comparer, ce pays n'a une superficie que de 144 000 Km², face au 9 700 000 Km² de la Chine qui est à peine dix fois plus peuplée.Encore ces jours-ci, il y a une semaine, un immeuble construit à Dacca, la capitale, sans autorisation ni contrôle s'est effondré. Il abritait de nombreux ateliers du textile. Bilan à nouveau tragique : aux alentours de 500 personnes y ont trouvé la mort, des milliers d'autres ont été blessées. Le tout pour un salaire de misère : 38 euros par mois.Les ouvriers manifestent par dizaines de milliers. Peine perdue : les députés sont tous propriétaires d'usines textiles (80% du PIB), donc rien n'en sortira.Seul le journal "L"Humanité" en parle ainsi que Libération. S'agissant de la conséquence d'un accident datant d'une semaine, l'information sur les manifestations ne fait plus la Une. Dans un mois, une autre catastrophe aura peut-être encore lieu, avec aussi peu d'écho dans nos contrées heureuses.Il faut cependant se souvenir que les donneurs d'ordre, ceux qui achètent ainsi à vil prix la production de ce pays ont de grandes enseignes dans notre pays dans la grande distribution. Récemment, un autre accident avait fait cent morts parmi des "esclaves" dont c'est WalMart, le géant US, qui écoulait la production.Les damnés de la terre existent. Ajoutons un détail : ce sont souvent des femmes qui accomplissent ce travail ô combien ingrat.
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