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Par
babalouest le
12 Septembre 2015 à 06:04
J'ai pu lire sur des blogs comme celui de Hélène Richard-Favre que la stratégie US d'avant-guerre de 39-45 était "un coup de maître. Armer d'abord le Joker, puis l'URSS pour que les deux se détruisent, récupérer certains cerveaux (bombe, fusée) et détruire toute puissance d'une Europe sortie exsangue de cette boucherie" (théorie de l'intervenant Charles)
L'Allemagne, les États-Unis n'en ont jamais eu peur. Si elle fut attaquée plus tard, c'est parce que à partir de 1940-1941 le chancelier n'était plus assez souple, et que la Grande-Bretagne risquait d'en faire les frais. Entre Albion et son rejeton, une synergie continue à se développer, aujourd'hui encore.
En revanche, la Russie, même réduite à son glacis propre, est toujours la bête noire. On se souvient que l'OTAN vit le jour le premier, et que le Pacte de Varsovie ne fut signé que pour s'en défendre. L'URSS est tombée, le Pacte a disparu, l'OTAN est toujours là, et a même réussi à s'introduire parmi certains membres des "pays de l'Est". En même temps, une Europe faible avec une Allemagne forte ne déplaît pas au Département d'État. Allemagne forte, mais cependant vassale. On est loin de l'utopie de Coudenhove-Kalergi.
Il est vrai que les idées de ce diplomate cosmopolite pouvaient contrecarrer la volonté étatsunienne de conserver une Europe politiquement et diplomatiquement faible, et heurter de front les efforts d'après-guerre des agents US Monnet et Schuman.
En tout cas, se déroulent actuellement des Grandes Manœuvres diplomatiques et militaires dignes des avant-guerres précédentes, qui ne présagent rien de bon. Le Pygargue à Tête Blanche est au plus mal, ce qui le rend terriblement nerveux. La bête acculée pourrait oser l'insensé. Nous avons la chance que la Russie bénéficie (au plan international) du roc Poutine, car placé entre deux feux, le sous-continent européen aurait déjà pu en pâtir largement. Il nous suffit largement de Tchernobyl, Fukushima, et autres petits "incidents" passés ou à venir.
Pourtant, vu le déploiement de troupes sous la bure du réfugié, et mêlées à de vraies populations en exode, se dessine une tactique de simple invasion. Ces troupes emploient les transports normaux, leur seule arme est le téléphone - pour le moment- et aucun geste hostile n'a été observé. Cela me rappelle les faits que notre ami (au temps de Dazibaoueb) Mohammed Nabbous, seul journaliste libyen indépendant de Cyrénaïque (et peut-être même de toute la Libye), nous disait avoir observé : "Je vois apparaître des matériels, je vois apparaître des hommes, qui ne devraient pas être là". Malgré sa prudence, dès le 19 mars 2011 il fut abattu en plein front par un sniper, alors qu'il filmait. Il ne fallait pas de témoin.
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