• Associated Press  le 11-09-2012 à 11h01

    (extrait)

    "En revanche", poursuit le rapport, "la direction de PSA évacue rapidement la possibilité d'arrêter son usine de Madrid, qui souffre pourtant de nombreux défauts (usine ancienne, de faible capacité, en ville, éloignée de ses fournisseurs) et dans laquelle elle a engagé des investissements en vue d'y produire un nouveau modèle, la E3".




    Décidément, PSA est difficilement défendable. Pour des raisons manifestement idéologiques et/ou politiques, la direction préfère démanteler une usine pleinement opérationnelle, mais française, plutôt que de se défaire d'un atelier malcommode et plutôt obsolète, mais situé à l'étranger. Quand on sait l'incidence qu'a la main-d'œuvre dans la production, on ne peut être que perplexe.

    Quand il s'agit de bénéficier des largesses de l'État, PSA se souvient soudain qu'il est français: bizarre ?

    votre commentaire

  • La mainmise catholique sur la politique empêche l'Italie de se doter d'une loi sur l'euthanasie, a estimé jeudi dans un entretien avec l'AFP le réalisateur italien Marco Bellocchio, en compétition à la Mostra de Venise avec un film sur ce thème très sensible dans la péninsule.
    "Tant que les catholiques pourront conditionner la vie politique italienne, les choses ne changeront pas : il sera impossible de voter une loi, même respectueuse, sur la fin de vie", a affirmé le réalisateur de 72 ans à l'allure toujours juvénile.
    "Quand le pouvoir des catholiques est aussi fort, comme c'est le cas en Italie, il est presque impossible de promouvoir une loi plus laïque", a-t-il insisté, rappelant qu'un projet de loi sur le "testament biologique" était au point mort au parlement.



    La hiérarchie catholique italienne (lisez romaine) reste donc toujours aussi imperturbable sur tous les choix de société. Quitte à promouvoir des situations intenables, cruelles, inhumaines. Avec des approches différentes, cela rappelle avec entêtement le Wahhabisme. Quand une association de personnes se permet de dicter ses lubies, de se doter de "troupes de choc" comme l'Opus Dei, au point de faire plier un État de Droit, il s'agit, à n'en point douter, d'une théocratie. Toute démocratie est bafouée. Il est à craindre d'ailleurs que la direction non élue de l'État italien et l'oligarchie élective papale ne s'entendent pour maintenir la pression partout.

    Rappelons que le sud de l'Italie, avec Naples en particulier, est investi par de nombreuses et énormes bases US.  Rappelons que le Pentagone adoooore s'appuyer sur des dictatures, quand elles approuvent ses plans. Comme en Arabie (tiens !). Comme en Colombie. Comme au Chili ou au Honduras, où des présidents régulièrement et démocratiquement élus ont été évincés avec l'assentiment, l'appui et la bénédiction de la CIA.

    L'Empire a faim !


    votre commentaire


  • Ce 5 novembre, une vibrante commémoration a été rendue à Jean-Claude Ponsin. Homme simple et discret, il avait été emporté cet été en quelques jours, d’une intoxication par champignons. Désemparés en pleine période estivale, ses amis ont donc attendu cette date pour le fêter dignement. Non, pas lui rendre hommage, il n’aurait pas aimé, mais réaffirmer que son œuvre, ses œuvres continueront malgré sa disparition.

    C’est pourquoi de nombreux parents et amis se sont succédés, pour raconter, chacun à sa façon, les multiples facettes de l’homme et de son œuvre.

    Né en 1929, enfant en 1940 il avait cousu lui-même une étoile jaune sur sa blouse pour aller à l’école. Sa famille communiste l’avait élevé dans cet esprit. Un peu plus tard, en 1953 il sortira ingénieur d’une École Polytechnique où il avait animé la cellule communiste, peu appréciée dans ce milieu. De son diplôme, il fera un tremplin pour réaliser de nombreux grands travaux dans le monde, au Brésil, en Amérique Centrale, en Israël, en France aussi. A chaque fois, c’est son esprit militant qui le poussait à réaliser des choses pour le bien de tous. C’est pourquoi les deux années passées en Israël, qui en était à ses balbutiements, lui ont fait découvrir la réalité du peuple palestinien, et de l’oppression qui s’abattait sur lui progressivement.

    En France, il a lancé une association de réinsertion de bâtiment, pour réinsérer au départ des alcooliques, puis élargissant la palette des paumés en général, anciens drogués, taulards ayant payé leur dette, toutes gens qui ont une très grande difficulté à retrouver une dignité par le travail. Cette réalisation pourtant exemplaire, où malgré ses autres activités il venait souvent mettre la main à la pâte, dut pourtant fermer ses portes quand l’État cessa de la subventionner.

    Conscient de tant de souffrances, à un âge où certains commencent à penser à leur retraite, il a fait ses études de médecine. En 1980 il a commencé à exercer entant que généraliste et hospitalier. Cela l’a mené en 1982 à Beyrouth-ouest, en plein conflit. Mais aussi au Salvador, où il est retourné sur le terrain, pour soigner dans des conditions souvent précaires.

    Conscient de la misère de la Palestine, où il continuait à aller, il a fondé alors au camp d’Aïda, près de Bethléem, une troupe de très jeunes comédiens, soutenue en France par l’association "les amis d’Al Rowwad". Ceux-ci rentrent depuis peu de leur tournée 2011 en France, où il se sont produits dans de nombreuses villes. Cette activité leur donne à la fois confiance en l’avenir, maîtrise d’eux-mêmes et le sentiment d’être utiles.

    Pour compléter cette réalisation, il a créé sur le même modèle la ligne de vêtements Palextile, dont une boutique à Paris vend les réalisations de Palestiniennes de Bethléem, encadrées par une jeune experte en tissus parisienne.

    En même temps, il a co-fondé les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine, dont le 4 avril de cette année le directeur sur place Juliano Mer Khamis a été assassiné.

    Cette avalanche d’activités aussi indispensables que prenantes ne l’a pas empêché de mener une vie de famille exemplaire, entouré de ses deux filles et ses deux petites-filles. Sur la fin, à force de volonté il avait pourtant dû lutter, avec succès, contre un cancer qui l’avait laissé, à 81 ans, moins capable de tout mener avec autant de fougue (physique) qu’auparavant. C’est sans doute ce qui lui a coûté la vie : expert en champignons, qu’il avait ramassés dans le monde entier à l’effarement de ses proches, c’est dans une forêt qu’il aimait bien, du côté de Rennes, qu’il a cueilli l’amanite phalloïde qu’il ne fallait pas.

    Dans l’arrière-salle bondée de la librairie Résistances, l’émotion était palpable en ce 5 novembre. Son épouse, minuscule et à la fois si grande, a accueilli maints témoins de ce que fut ce géant humble. Géant par les réalisations bien sûr. Humble, parce que c’est son engagement communiste profond ( il n’était d’ailleurs plus au parti) qui "l’obligeait" ainsi à aller au-devant de toutes les peines. C’est d’ailleurs ce que souligna un de ses compagnons en militantisme, qui se disait catholique pratiquant pourtant.

    L’homme n’est plus, son œuvre reste. Mais il en faudra, des bénévoles, rien que pour le remplacer sur les multiples fronts où il a bataillé pour les autres humains.

    http://www.amis-alrowwad.org/index.php
    http://www.atljenine.net/spip.php?page=quisommenous
    http://www.amis-alrowwad.org/boutique/achat/index.php?id=56
    http://www.europalestine.com/spip.php?article6591
    http://www.orleansloiretpalestine.org/spip.php?article1721

    votre commentaire
  • Puisque nous parlons d'euthanasie, voici une lettre ouverte à l'attention de l'homme qui a toujours refusé de rendre la loi moins défavorable à son application.


    de : babelouest


                             à


                                             Monsieur Jean Leonetti (personnel)
                                             Mairie d'Antibes
                                             06600 ANTIBES


    le 14 août 2011


    OBJET : la fin de vie


    Monsieur le Ministre,


    Jusqu'à présent la façon dont les patients sont pris en charge a été traitée selon les modalités dont, député, vous avez fixé les limites. Ces limites ont été promulguées selon les critères qui vous paraissaient, à vous, justes.

    Il se trouve que ces critères, à mon avis, ne devraient plus être fixés par des considérations partisanes, dictées par des a priori religieux, mais par par la vraie prise en compte de la laïcité qui est de mise au moins implicite depuis plus d'un siècle. Chacun est maître de sa vie propre, c'est un minimum. Peut-être cela vous choque-t-il, dans ce cas c'est à vous de réfléchir à la séparation des Églises et de l'État.

    Pendant vingt-cinq ans j'ai veillé de jour en jour davantage, sur une épouse dont le mal irrémédiable la rendait davantage vulnérable, et douloureuse. Donc , je sais. Je sais ce qu'est l'horrible torture de voir l'être aimé chaque jour devenir plus terriblement fragile, parfois terriblement agressif en raison des aléas de l'état de la personne.

    Ensemble, nous avons tenu ainsi vingt ans inoubliables, à partir du moment où elle n'a plus pu se lever. Vingt ans d'aléas quotidiens entre la douleur incoercible, les horreurs dues à la démence dont le sujet se souvient, la crise passée, etc... devrais-je me justifier ? non.

    A la suite d'un épisode particulièrement terrible, mon épouse à dû être hospitalisée en urgence, affectée d'une pneumonie où pendant cinq semaines (longues, je vous laisse imaginer) elle n'a ingéré que le glucose minimum par voie parentérale (environ une heure fut nécessaire, pour simplement poser la sonde adéquate, en raison de l'état des veines). Et bien sûr avec l'assistance respiratoire ad hoc.

    Le jour de la naissance de sa première petite-fille, à deux cent cinquante kilomètres de là, elle est "revenue à la vie", a pu manger, et est repartie pour six mois de répit. Je vous laisse toute interprétation de ce qui a pu se passer. Six mois plus tard, donc, aidée jour après jour par l'Hôpital à Domicile, suivie minute par minute par mes soins les plus constants, aimants, elle a cessé de vivre.

    A aucun moment elle n'a demandé d'en finir. Donc je n'ai rien fait en ce sens. Elle est partie quand il lui paraissait judicieux de le faire. Elle avait cinquante-sept ans.

    En revanche, si elle m'avait dit " Je n'en peux plus, fais quelque chose", je n'aurais pas hésité à braver VOTRE loi, et à l'aider à partir dans l'amour et la compréhension mutuelle.

    Veuillez agréer, Monsieur le Ministre l'expression de ma contribution à la meilleure façon de vivre pour tous.

    votre commentaire
  • 13/04/2010

    Les retraites : comment collecter, comment payer
    I – La collecte
    _____A – Pour les employés des entreprises, professions libérales
    ____________1 ) Augmenter de 5% la part employé pour le premier seuil, de 7% la part employé pour le second seuil
    ____________2 ) Augmenter de 9% la part patronale
    ____________3 ) Supprimer toutes les exonérations patronales
    ____________4 ) Ajouter une pénalisation de 2% à la part patronale pour les emplois en CDD
    ____________5 ) Ajouter une pénalisation de 2% à la part patronale pour les temps partiels (cumulable avec le N°4)
    ______B - Pour les fonctionnaires
    ____________1 ) Augmenter de 7% la part agent
    ____________2 ) Augmenter de 7% la part de l'État
    ____________3 ) Ajouter une pénalité de 4% à la part de l'État pour les contrats simples
    ______C – Pour tous
    ____________1 )Les retraites complémentaires sont interdites par la loi. Toutes les sommes versées sur les retraites complémentaires sont obligatoirement reversées par les organismes collecteurs sur le régime devenu unique, assortis des intérêts courus.
    ____________2 Les revenus de placement sont taxés de 7% au titres des cotisations à retraites

    II – Les prestations
    ______A – Les montants
    ______________1 ) Les employés du public comme du privé, les personnes à leur compte, les chefs d'entreprises, les professions libérales : pour ceux à plein temps le minimum est fixé au SMIC sur la base de la durée réelle moyenne du travail, soit 39 heures. Le SMIC est majoré de 20%.
    ______________2 ) Pour les temps partiels, le montant ne saurait être inférieur à 75% du SMIC
    ______________3 ) Pour ceux dont la durée de cotisation manque de trimestres pour arriver au taux plein, la minoration est de 1% par trimestre
    ______________4 ) Le montant maximum de la retraite ne doit en aucun cas dépasser 3 fois le SMIC quelle que soit la profession.
    _______B ) Les cas spéciaux
    Sauf erreur ou omission, il n'y a plus de cas spéciaux. Ainsi, les Représentants du Peuple ne peuvent avoir qu'une retraite en tant que tels que sur la base de trois fois le SMIC selon le calcul des trimestres manquants.
    _______C – Les conditions
    _______________1 ) Le droit officiel à la retraite est atteint au bout de 37 ans et 6 mois de cotisation, pour tous.
    _______________2 ) L'âge butoir maximal de départ à la retraite est 65 ans, l'âge moyen prévu étant 60 ans. Une liste de métiers particulièrement pénibles est créée, donnant le droit à la retraite à 55 ans sans minoration. Soit dit en passant, cela oblige nos vieux politiciens à quitter tout mandat avant 65 ans : bonjour, la soupe à la grimace !

    Ah,  un petit oubli :  On me dira : et ceux qui traitaient ces dossiers de retraites complémentaires ? Il en faudra justement plus dans le régime unique, les autres bénéficieront exceptionnellement d'une retraite anticipée selon les nouvelles mesures s'ils ont plus de 50 ans. Les plus payés (jeunes cadres) seront au chômage.

    votre commentaire


  • Le 15/07/2010, 11h01

    crematorium Niort 
    Il y a des années que je réfléchis à ce dilemme. Chacun peut se suicider, et parfois se rater. Ce n’est pas un droit, mais une liberté fondamentale. En revanche, si la personne, consciente mais physiquement incapable, veut s’appliquer cette liberté, la loi interdit de l’aider parce qu’elle considère cela comme un meurtre. En l’occurrence, j’accuse la loi du qualificatif de tortionnaire. La seule solution est bien l’aide externe. En revanche, ce n’est pas au médecin de l’appliquer, en aucun cas. Il peut guider, expliquer, témoigner, mais son rôle s’arrête là.

    Je reprends ce que j’avais déjà énoncé de nombreuses fois, et que je considère comme la "bonne" procédure. Celle que ne veut à aucun prix le député Jean Léonetti. Le malade demande de façons réitérées, par écrit s’il le peut, par oral devant plusieurs témoins médicaux et non-médicaux s’il ne peut plus, à en finir avec la vie en raison de son état. L’un des témoins en prend acte (ce peut être un huissier de justice, pour éviter toute équivoque) par un compte-rendu. Le corps médical apporte le nécessaire, et c’est un témoin non-médical, de la famille ou non, qui administre le produit. Le compte-rendu de toute l’opération terminé, tous les témoins signent, afin d’attester que la personne qui a accompli l’acte n’a été que le bras du patient. Si le patient est mineur, les parents de celui-ci doivent être présents, mais ne pas s’opposer à la volonté de celui-ci, ni dans un sens, ni dans l’autre.

    Je l’admets, c’est une procédure un peu lourde, mais qui a le mérite de la clarté. Elle ne peut concerner qu’un nombre de personnes assez réduit par an, cependant cela peut éviter des aberrations comme le cas Humbert. Compte tenu de son aspect compliqué et procédurier, elle ne peut qu’éviter des dérives.

    Mesdames, Messieurs les parlementaires, à vous maintenant.
    sabre au clair

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique