• Récemment, sur un autre blog un intervenant posait cette simple question.
     c'est quoi être humain?
     Il m'a fallu plusieurs jours pour méditer ces quatre mots.

    Être humain, cela a deux sens.

    Il y a deux jours, j'ai participé à une causerie aux Utopiales, le festival annuel de science-fiction de Nantes. Le thème était axé sur les robots, et leur interaction avec les êtres vivants. A propos des trois Lois de la robotique, énoncées par Isaac Asimov, un intervenant (Gérard Klein) faisait dire à un robot "Et comment est-ce que je reconnais un humain ?"

    L'humain partage avec les robots imaginés par Asimov une intelligence à la fois cognitive et sensitive. Pour autant, il a été conçu biologiquement, ce qui n'est pas le cas du robot le plus parfait.

    Seconde définition d'un humain, qui soit humain justement. Il doit être doué d'empathie, c'est-à-dire ressentir de façon empirique les réactions intérieures d'un autre humain, les partager, les comprendre. Certains en sont incapables, soit parce qu'ils sont autistes, effrayés et repliés sur eux-mêmes pour se protéger, soit parce que, sociopathes ou psychopathes, pour eux tout ce qui n'est pas eux-mêmes n'est qu'objet, et non sujet. Ceux-là sont totalement insensibles aux signaux physiques de l'être en face d'eux, et le traiteront avec autant d'égards qu'une pierre.

    Cela n'est pas suffisant, car certains humains doués d'empathie sont malgré tout des monstres : ressentant au plus haut point les réactions de la personne (ou de l'animal) tombé dans leurs griffes, ils se repaissent de ses réactions, les provoquent, les titillent à un degré insupportable. Ce sont les pervers.

    L'humain vraiment humain doit vraiment ressentir de l'empathie, mais dans un sens positif, et faire tout ce qu'il peut pour aider l'être qu'il observe. La chose peut aller plus loin : des personnes "demeurées", comme on dit, peuvent être douées d'empathie (c'est souvent le cas précisément) mais par ignorance au lieu d'aider, embarrasser la personne qu'ils voudraient soulager, voire la blesser.

    N'est pas humain qui veut. Je recommanderai à ce sujet la lecture d'un ouvrage d'Isaac Asimov, précisément, qui évolue dans ce concept d'une façon magistrale : L'homme bicentenaire. Je n'en dis pas plus, pour préserver la fraîcheur de la lecture.

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