9 août 1945, le même phare récidive. Le cauchemar porté par le projet Manhattan devient deux fois coup sur coup réalité.
Ce projet, qui eut un coût pharamineux pour l'époque (près de 2 milliards de dollars américains de 1945, soit environ 26 milliards de dollars de 2013), mit au point plusieurs filières pour la fabrication d'armes de destruction massive, filières qui toutes fonctionnèrent. D'ailleurs les deux bombes qui furent lancées "pour de vrai" provenaient de deux moyens différents pour le même résultat. Little Boy sur Hiroshima était à l'uranium enrichi, Fat Man sur Nagasaki utilisa le plutonium.
Ces deux lancers n'avaient pour but que de stopper l'avance russe en extrême orient, en obligeant le Japon à signer la fin de la guerre immédiatement, sans réfléchir. Cette signature ne fut donc qu'avancée de quelques jours, puisque les Japonais étaient déjà à genoux. Mais l'arrogance de Washington n'admet pas de délais, tant elle aime s'étendre comme un organisme maléfique partout.
Cela vaut bien 5 ou 600 000 cadavres, n'est-ce pas ? Oh, ils ne moururent pas tous en même temps, certains malgré les séquelles sont encore survivants aujourd'hui. Mais qu'importe, les Dieux qui possèdent la Réserve Fédérale, donc la planche à dollars, sont contents.
Le cartel qui fait la pluie et le beau temps à Washington jouit donc de l'honneur d'avoir accompli le plus grand crime simultané de l'histoire des hommes. Cela valait bien la peine, pour quelques dollars, et pour la satisfaction de voir un rival russe stoppé dans une prétendue hégémonie (vue par l'optique déformante de la diplomatie (oh, le gros mot) du Secrétariat d'État, puisque c'est ainsi que s'appelle le Quai d'Orsay version Potomac).
On retrouve là " l'esprit du Far West " tel que se sont appliqués à le présenter les propagandistes de Hollywood. Tu tires d'abord, tu négocies ensuite. Soixante-dix ans après ce carnage voulu et ordonné, rien n'a changé dans la vision du monde des ignares du Midwest. Ceux qui placent Paris dans la botte italienne. Il est vrai qu'ils ont fait des émules dans notre pays, où un département de la République Une et Indivisible est soudain transporté par un des plus grands édiles des Mascareignes en Polynésie. Joli saut.
Qu'on ne s'étonne pas si l'industrie nucléaire, dénoncée en son temps par Albert Einstein, est toujours aussi florissante aujourd'hui. Et dans le monde entier. L'organisme de coordination de Vienne n'est là que pour la galerie, puisque le désert du Néguev en attend toujours la première visite. Cela implique que, un jour ou l'autre, les atrocités peuvent reprendre sur un coup de tête d'un exalté comme il y en a tant.
Cela continue en crescendo (hormis Maïak, qui bien que peu connu fut un accident particulièrement majeur) avec Tchernobyl en 1986, toujours assez mal maîtrisé encore aujourd'hui, et Fukushima en 2011, où la catastrophe est encore en devenir face à des humains impuissants à la maîtriser. Pour rappel, un scénario "à la Fukushima" fut évité vraiment de justesse en France à la centrale du Blayais, le 28 décembre 1999. Cela n'empêche pas en 2015 (eh oui) qu'en toute opacité un avion saoudien lance une bombe à neutrons sur les résistants yéménites.
Le nucléaire nous envahit de toutes parts. C'est pourquoi, insidieusement, se développent des maladies autrefois inconnues, ou fort rares. Pas forcément des cancers. Le bombardement des cellules peut occasionner tant de dérèglements, que tenir des statistiques des causes est fort difficile. Le seul résultat est là : si des bactéries autrefois redoutables sont aujourd'hui contenues - et malgré leur apprentissage à la résistance aux antibiotiques - ce sont de nouveaux maux qui prennent la relève, plus insidieux parce que très aléatoires. Oui, vraiment, merci au nucléaire, et à ceux qui en font la promotion comme si c'était la panacée. L'École Polytechnique est une pépinière de ces dangereux propagandistes. Qu'elle aussi en soit remerciée à sa juste valeur.