Sur RTL, Florian Philippot aurait prononcé ces paroles :
"Il n'y a aucune restriction du droit à l'avortement dans le projet du Front national", mais "ce n'est pas une préoccupation des Français"
Son mentor, l'ancien patron du groupe, est semble-t-il encore plus catégorique en parlant du "souci à respecter la vie".
La polémique se relance, alors que le gouvernement de droite espagnol a ramené les conditions de choix des femmes aux beaux jours du franquisme. Le droit des femmes est décidément cruellement malmené partout. Car on le notera, ce sont des hommes qui prennent ces sortes de décisions, des mâlhommes, comme je les appelle.
Peut-être le droit à l'avortement n'est-il pas "une préoccupation des Français", mais assurément il est une préoccupation des Françaises, en particulier de celles qui n'ont guère les moyens de financer les soins nécessaires à ce choix. Car il est clair que, si pénalement l'avortement est devenu une chose acquise en France, son coût si les soins ne sont pas pris en charge par la Sécurité Sociale peut amener à des situations de grande détresse, voire comme autrefois à des expédients nocifs, voire mortels pour la mère en devenir.
La bien-pensance "religieuse" relève la tête, elle que l'on avait cru enfin maîtrisée. Mais à la différence des propos que l'on peut remarquer ici et là, ce n'est pas la religion fustigée par une certaine "droite" qui pose problème, mais bien celle qui a pignon sur rue depuis environ l'an 496, et la promesse du païen Clovis de se convertir au cours d'une bataille difficile. Le sexisme en politique reste une certitude, que la "parité" devenue obligatoire souligne encore bien davantage. On sombre là, n'hésitons pas à le dire, dans le ridicule.
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