• Le Parti de l'émancipation du peuple suit de près l'évolution de la situation en Grèce. Rappelons-nous : il y a trois semaines une délégation de ce Parti était présente à Athènes pour le forum international anti-européen, plusieurs de ses membres sont intervenus dans les discussions, colloques et débats. Il n'y a eu aucun autre Français présent à cette occasion, dans ce moment crucial. L'impression est que TOUS les Partis français les plus importants se retrouvent derrière les volontés du gouvernement allemand, sans rechigner ni objecter, sans réagir ni se rebeller.

    Cette fois des choix déchirants se profilent. A nouveau le Parti de l'émancipation du peuple est sur la brèche, et cette fois nous invite à débattre sur ce choix du gouvernement grec, du Parlement grec, de la population grecque. Rappelons qu'elle continue à être derrière ses élus même maintenant, ainsi que le démontre éloquemment ce sondage publié le 10 juillet (merci à Okéanews pour cette contribution).




    Pour se rendre sur le forum de discussion, c'est ici.

    Voici un extrait du chapô de ce forum.......

    LE GOUVERNEMENT GREC A-T-IL CAPITULÉ DEVANT LA TROÏKA ? RÉAGISSEZ SUR LE FORUM !

    Par le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP).
    Le 11 juillet 2015.
    La situation en Grèce est dramatique, la population est atterrée. Que penser des nouvelles propositions du gouvernement grec à la Troïka dans la nuit du mercredi au jeudi 9 juillet. Que penser du vote du Parlement grec sur ce texte, où la majorité des députés de SYRIZA ont voté le texte du gouvernement avec les voix des députés de droite et du PASOK qui avaient mis en œuvre les plans d’austérité précédents ? Faut-il admettre, comme le fait Alexis Tsipras, « que nous n’avons pas le choix » sinon ce sera la sortie de l’euro et de l’Union européenne ?
    Le Parti de l’émancipation du peuple (ex-M’PEP) s’est procuré le document du gouvernement grec (remis aux députés grecs en anglais !) et en a fait la traduction en français. Il organise un grand débat national pour savoir que penser de ces propositions à partir d’un forum sur son site Internet.

    Exprimez-vous sur le forum !


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  • Un pseudo parlant : Camille Desmoulin. Un bilan incisif et sans appel. Une info de réaction enthousiasmante.  Les banques sont nues, grâce à un magnifique état des lieux sur Agoravox. Certains d'entre nous connaissent £€ $¥$T€M€, mais beaucoup d'autres, non. C'est le moment d'ouvrir les yeux. Merci à Cap2012 et après ? d'avoir découvert cette perle.


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    mercredi 19 février - par Camille DESMOULINS

    Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse !

    Avant-hier, en parcourant ce « cerveau collectif » qu’est Facebook, je suis tombé sur la publication d’un de mes amis et par la même occasion, je suis tombé des nues. Les médias « main stream », si prompts à sortir l’artillerie lourde contre les votations des Suisses sur les minarets ou l’immigration massive, se sont bien gardés de nous informer de cette initiative en cours, qui a recueilli à ce jour près de 50 000 signatures mais il lui en faudra le double pour déboucher sur un référendum. C’est de la bombe. J’en ai rêvé, et les Suisses sont peut-être en train de le faire. Il faut absolument qu’ils aboutissent. Non seulement pour eux mais pour nous tous. C’est pourquoi nous devons les soutenir. J’invite tous ceux d’entre nous qui ont des amis et connaissances au pays des Helvètes de les contacter et de faire la promotion de cette initiative citoyenne. Si l’insurrection des fils (et des filles) de Guillaume Tell contre les Banksters (et les banques suisses sont puissantes !) est couronnée de succès, alors tout espoir sera permis pour nous-mêmes et les générations futures.
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    Coffres suisses (CC BY-NC-SA 2.0)
    photo par ork_dot_ch http://www.flickr.com/photos/ork_do...
    Voici donc de quoi il s’agit :

    J’ai traduit l’essentiel de l’article ci-après :
    « L’initiative citoyenne la plus importante des 20 dernières années devrait être lancée le 1er mai : la transformation du franc suisse d’argent-dette en « plein argent » [100 % money comme disent les économistes anglo-saxons]. C’est ce qu’ont décidé hier [le 8 janvier 2014 puisque l’article est daté du 9] à Zurich les responsables de l’association pour la modernisation de la monnaie. L’initiative « Plein argent – pour un argent à l’abri de la crise dans l’intérêt de tous : la création monétaire à la seule banque centrale » veut mettre fin à la création de la monnaie par les banques privées.

    90 % de l’argent – la plupart des gens n’ont pas conscience de cette monstruosité – est créé littéralement à partir de rien par les banques. Le monopole de la banque centrale ne s’étend qu’à la monnaie fiduciaire [pièces et billets]. L’argent scripturaire, utilisé pour la plupart des paiements, est créé par les banques elles-mêmes chaque fois qu’elles octroient un crédit. Elles ne prêtent pas l’argent des épargnants – ceux-ci le conservent et peuvent s’en servir pour leurs paiements – , mais créent de l’argent qui n’existait pas par un simple jeu d’écritures. (…) La loi ne les oblige qu’à avoir 2,5 % du montant des prêts en dépôt. [c’est ce qu’on appelle le système des « réserves fractionnaires »]

    Le revers de la médaille n’est pas seulement l’insécurité de nos dépôts bancaires, mais une montagne de dettes qui grossit sans cesse, qui est de plus en plus difficile à rembourser et dont souffrent principalement les salariés. Car la plus grande partie de la richesse nouvellement créée n’irrigue pas l’économie réelle, où la majorité gagne son pain quotidien, mais la finance qui permet de réaliser des gains rapides. (…)

    Le privilège de la création monétaire draine des sommes considérables dans des poches privées alors qu’elles devraient revenir à la collectivité. L’article 99 de la Constitution (…) n’inclut pas la monnaie scripturaire (…). C’est cette lacune que les initiateurs veulent corriger. Le 100 % monnaie est ainsi appelé car toute la monnaie, même la monnaie scripturaire, est garantie par la banque centrale, et pas seulement 2.5 %. C’est pourquoi cet argent est à l’abri des faillites bancaires. L’idée selon laquelle un tel scénario ne pourrait se produire que dans les pays du Sud de l’Europe, fortement endettés, mais pas dans l’opulente Suisse est malheureusement une illusion. (…)

    Bien qu’il paraisse révolutionnaire, ce concept n’est pas nouveau. Dans les années 1930, une large majorité de professeur d’économie américains se sont prononcés pour le « 100 % money » pour sortir de la crise. Dans une étude du FMI de 2012, le contrôle étatique de la création monétaire a été préconisé. (…)

    Pourtant, les obstacles à cette initiative sont considérables : la compréhension générale de la vraie nature de l’argent bancaire est faible, même parmi les banquiers et politiciens qui devraient bien connaître le sujet. Les médias y portent peu d’intérêt, en particulier ceux qui vivent de la publicité pour les banques. Et les banquiers n’ont absolument pas intérêt à se soumettre à un débat public sur leurs privilèges insoupçonnés (…). Les initiateurs et leurs conseillers économiques (dont quelques professeurs émérites) sont ainsi dépendants du soutien des rares personnes qui sont conscientes des énormes enjeux de la création monétaire. Jusque là, 40 000 signatures [47 500 à ce jour] et 30 000 francs de dons ont été recueillis, ce qui est encore insuffisant. (…) »

    Pour plus de renseignements et un suivi de cette initiative : http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1

    En quoi est-ce révolutionnaire ? Comme l’expliquent André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder dans La dette publique, une affaire rentable, (1) le système bancaire vampirise littéralement l’économie réelle en ponctionnant des sommes considérables et parfaitement indues, par l’entremise de la dette publique. Un Etat n’a pas besoin d’emprunter aux banques privées, il peut se prêter à lui-même, sa banque centrale peut créer la monnaie dont il a besoin pour financer les services publics, puis la détruire en se remboursant (l’opération n’est donc pas inflationniste). Le tout sans intérêts.

    Or, voici que notre souveraineté monétaire a été transférée à l’Europe donc la banque centrale s’interdit de financer directement les Etats (art. 104 du traité de Maastricht, confirmé par l’art. 123 du traité de Lisbonne), les obligeant à emprunter à des banques privées moyennant des intérêts dont le taux varie en fonction de la confiance des investisseurs dans la capacité de remboursement du pays : la crise grecque n’a pas d’autre origine. Quant à nous, qui bénéficions d’un taux faible, notre stock de dette avoisinant les 2000 milliards d’euros nous coûte quand-même près de 50 milliards d’intérêts par an ! Oui, vous avez bien lu : cela fait une saignée de 130 millions PAR JOUR, et sans que le premier centime du principal ne soit remboursé ! La dette publique n’est d’ailleurs pas faite pour être remboursée, mais pour assurer une rente ad vitam æternam aux titulaires des emprunts d’États, qui ne peut être extorquée qu’en sacrifiant les besoins légitimes de la population en matière de santé, d’éducation, d’infrastructures, etc. En ce sens, il est (à moitié) faux d’affirmer que la dette pèsera sur les générations futures : elle pèsera sur les enfants des pauvres (ceux dont les services publics sont le seul patrimoine) mais profitera aux enfants des riches qui pourront continuer à ponctionner une part considérable de la richesse nationale. C’est pourquoi les milieux populaires et les classes moyennes ont un INTERÊT VITAL à ce que la monnaie soit déprivatisée !

    Si cette initiative suisse réussit, elle ne manquera pas de donner des idées à toute l’Europe, et l’outil qui aura permis d’arracher la création monétaire aux banques, le référendum d’initiative citoyenne, deviendra une revendication incontournable (2). Autrement dit : c’est l’avenir de la démocratie sur tout le continent qui est en jeu !
     
    (2) Pour rappel, l'association Article 3 (www.article3.fr) a le référendum d'initiative citoyenne pour seule revendication.

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  • Jean Jaurès (1859-31 juillet 1914)
    La Gauche, ses perspectives, ses buts, ses coups de cœur,  ses combats. Nous en discutions tout récemment sur différents blogs.  Bien entendu les opinions les plus diverses se dessinaient, les priorités étaient aussi différentes que les interlocuteurs. La vie, quoi. Pas  de rapport avec le monolithisme des grands partis.

    Comme c’est difficile ! Par exemple, pour moi Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, sont des personnes que je respecte hautement. Comme des porte-paroles de la Gauche en général. Pas comme des chefs, bien entendu. Sur bien des points, je ne suis pas d’accord avec ce que le FdG propose parce que je trouve ces solutions insuffisantes, pusillanimes, parfois même contreproductives. Sans doute suis-je trop radical, mais on ne se refait pas.

    A l’instant, je reprenais le manifeste de GU : du verbiage, mais en fait rien de concret. Du moins dans le sens que je lui donne. Pas de volonté affirmée de sortir de l’U.E., or de l’intérieur on ne pourra rien faire, il ne faut pas s’illusionner. Je pense que c’est le premier acte, urgent, à mettre en œuvre. Le reste en découlera, comme la mise au pas du système bancaire et la renationalisation forcée des forces vives et essentielles, eau, énergie, transports, réseaux de communication, santé…

    Quel parti, aujourd’hui, propose ces prémisses sans lesquelles tout est illusoire ? Aucun à mon avis. Il va falloir travailler plus que jamais, pour que se dégagent les vraies priorités, celles qui permettront de débloquer celles qui sont évidentes. Après tout, comment se débarrasser, par exemple, de la Dette, si auparavant on ne se débarrasse pas d'une Union Européenne sous pression des banksters, qui oblige justement à payer cette Dette intégralement, sans réfléchir, bêtement en somme ?

    Bien entendu, tout cela ne se fera pas, aussi longtemps que seront au pouvoir les forces néolibérales, quelle que soit l'étiquette qui "gagne" à un moment donné. La culture politique de plus en plus en friche chez nos compatriotes désorganisés et désorientés ne pourra se reconquérir qu'à coups d'explications de la part de nos camarades les mieux armés dans la connaissance de cette culture et en éloquence. Ne nous leurrons pas : le combat sera rude.

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  • PARIS (AFP) - François Hollande a démarré mardi sa première grande conférence de presse du quinquennat au Palais de l'Elysée, en niant tout "virage" dans sa politique et en assurant que "nombre d'engagements ont été tenus" depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois.




    On peut comprendre qu'il déclare ceci, l'ancien maire de Tulle. Ce qu'il avait dit qu'il ferait ressemblait beaucoup, pour l'essentiel, à la politique du gouvernement précédent. Cela désolait d'ailleurs, par avance, les vrais  socialistes, les vrais gens de gauche.  Ils redoutaient l'instauration de cette nouvelle majorité, semblable presque en tous point à la précédente. Seule différence : le parti au pouvoir est bien mieux implanté partout dans les régions, les départements et les grandes villes. Cela assure une grande cohérence à la politique suivie, puisqu'il n'y a tout simplement pas de vraie opposition possible.

    C'est d'autant plus vrai que, malgré des différences sur certains dossiers, les élus désormais dans l'opposition sont souvent d'accord avec ce prolongement de leur vraie politique. Pas d'audit de la Dette prévue, vote sans problème des conditions d'une austérité qui sera catastrophique pour une partie très importante de la Nation, continuation de la politique extérieure avec les mêmes options, y compris les plus regrettables. Seules occupent le terrain quelques options sociétales que la Presse (!) s'empresse de faire mousser au maximum pour donner l'impression d'une différence.

    Quand la gauche pourra-t-elle appliquer enfin ses idées, ses recommandations, ses grands principes ? C'est pourtant l'intérêt de la très grande majorité des citoyennes et des citoyens. Mais bien entendu, abusés par une propagande de tous les instants, ils n'en ont pas conscience. Trompés, floués, escroqués, ils continuent à soutenir le système libéral.

    Pour résumer : oui, François Hollande ne se trompe pas, et ne nous trompe pas quand il affirme tenir ses promesses. C'est effectivement ce qu'il annonçait. Et c'est effectivement complètement différent du programme du parti soumis, pourtant déjà pauvre en vraies innovations de gauche.  C'est pourquoi ceux de la gauche qui ont voté pour lui au second tour de la présidentielle, ne l'ont strictement fait que pour éviter que le précédent président ne remette le couvert, selon le pacte républicain. Il est d'ailleurs remarquable que, malgré leur effort pénible, le nouveau président n'ait pas eu une belle majorité de votants.

    Nos compatriotes aiment subir.

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  • "Ils", ce sont ceux que lémédia présentent comme les représentants du Peuple : même pas vrai. Aussi bien à l'Élysée qu'au palais Bourbon, et même au Luxembourg, ceux qui sont là ne représentent que leurs partis, leurs partis ne représentent que ceux qui les financent, et ceux qui les financent ne représentent qu'eux-mêmes, parce qu'eux ont justement de l'argent pour payer tout cela. Argent arraché aux travailleurs, aux chômeurs, sous forme de TVA surtout, mais aussi grâce à un gel des tranches d'impôt sur le revenu qui "autorise" ainsi les très modestes à contribuer à l'effort contributif. La Contribution Sociale est bien Généralisée, merci à nos chers élus nationaux.

    Oui, "Ils" vont voter le TSCG, après avoir voté le MES, après avoir voté pour le traité de Lisbonne, après avoir voté (c'est plus ancien) une régionalisation que les français avaient refusée à De Gaulle, mais qui (tiens, c'est bizarre) est passée malgré tout un peu plus tard. On dira merci (une fois de plus) à Pompidou.  Mais oui,  "Ils" vont encore voter, pour ce traité assassin que tous les blogueurs vraiment de gauche, Annie, Gauche de Combat, Les Témoins du Temps Présent, Le Cri du Peuple, Rock'nRouge, Des Pas Perdus, Plume de Presse, et tant d'autres dénoncent avec des mots très forts.

    Oui, "Ils" vont voter le TSCG, malgré les avis catastrophés des grands Économistes Atterrés, qui ne cessent de dénoncer une pareille aberration, avec raison. Oui, sans doute se sentent-ils loin de tout cela, dans un monde de bisounours où le chômage n'existe pas, ni la solidarité, ni la République en fait.

    Oui, "Ils" vont voter le TSCG, et contribuer par leur participation à ce processus à la dilution de notre pays dans une SüdEuropa de la misère, de la violence obligée, du néant comme le Portugal, comme la Grèce. Le clivage entre un certain très grand luxe offert à quelques privilégiés, et un gaspillage effréné de potentialités humaines démolies par l'exploitation de leurs capacités, va devenir un gouffre insondable. Il va falloir s'attendre à une montée fulgurante du taux de suicides. Amoins.

    A moins que nos frères cassés, concassés, démembrés, spoliés, ne réussissent à s'unir, et à balayer cette fange innommable de nantis suffisants, et même pas heureux.

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