• Guantanamo est déjà, avec sans aucun doute les prisons secrètes de Washington en Pologne, une torture en tant que telle. Et quand au-delà de tout excès les prisonniers refusent de s'alimenter, eh bien pas grave, l'administration dans sa mansuétude les nourrit de force.

    C'est bien ce qu'a voulu dénoncer grâce à une action exemplaire un militant devant la Maison-Blanche, comme nous le rapporte l'AFP (extrait).



    Washington (AFP) - Un Américain, en grève de la faim en solidarité avec les détenus de Guantanamo, s'est livré vendredi, devant la Maison Blanche, à la procédure d'alimentation forcée utilisée dans la prison afin de "rendre visible une torture qui a lieu dans l'ombre".
    Amaigri par 61 jours de jeûne, Andrès Thomas Conteris, assis sur une chaise et vêtu d'une combinaison orange, s'est laissé entraver puis intuber par le nez pour être nourri comme le sont encore 27 des 30 grévistes de la faim, dénombrés vendredi par les autorités de la prison de Guantanamo.
    "C'est comme une agonie sans fin", a déclaré le militant, alors que la substance nutritive s'écoulait par la sonde naso-gastrique, "chaque mot est douloureux, chaque mouvement est douloureux, c'est comme si je me noyais".



    L'inhumain est désormais, et depuis des années, le quotidien d'un gouvernement désincarné, "hors sol", pétri de ses propres propagandes, recyclant ses contradictions, et paraissant surpris, ensuite, de la détestation qu'il provoque dans le monde entier parmi les populations. Bien entendu, il n'en a cure, et accentue sa pression mondiale pour être le Big Boss incontesté, et qu'importe qu'il bafoue tous les droits, toutes les conventions, toutes les logiques, s'il peut parvenir à ses fins stupides et mortifères. Sa paranoïa réelle ou feinte le conduit naturellement à la torture, aux incarcérations arbitraires, sans jugement ni contrôle. Non seulement c'est contre productif, mais c'est inutile. Rien n'y fait, le plis est pris.

    Il aura beau jeu, sans doute, de lancer "N'y a-t-il pas d'autres tortures, dans le monde ?" Il n'aura pas tort.  A ceci près qu'il se veut donneur de leçons, et qu'avec de pareils actes il s'en prive du droit à dénoncer d'autres pratiques.


    Washingto delenda est

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