Ce matin, grâce à des amis, la Grèce se rappelle à notre (bon ?) souvenir. La répression, souvent sanglante, y continue, mais bien sûr les médias n'en parlent guère.
Voici donc
un article qui en fait état. A répercuter le plus possible bien entendu.
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L'article 458A et le sang
Sous le régime de la Troïka les jours se suivent et elles ressemblent fort à des nuits. Manolis Kapelonis 22 ans et Yorgos Foundoulis 26 ans sont les deux membres de l’Aube dorée assassinés ce soir à Néo Héraklion, quartier situé au nord d’Athènes. Des inconnus (au matin du 2 novembre) ont alors ouvert le feu devant les locaux du parti néonazi abattant de plein sang froid le deux jeunes. Un autre blessé est hospitalisé dans un état très critique. D’après les premiers reportages, les assassins auraient même porté le coup de grâce en vidant leurs chargeurs sur les victimes. Le vent athénien est fort mauvais en ce moment.
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Athènes, 2013 |
Les membres de l’Aube dorée rencontrés sur place par les journalistes ont alors promis “
une vengeance impitoyable car le cercle du sang a été inauguré ce soir”, et pour ce qui reste de l’esprit libre dans ce pays (fort heureusement il en reste suffisamment après trois ans de guerre économique, sociale et psychologique initiée par la Troïka, faisant de notre pays... un simulateur de camp de concentration de type II car grandeur nature), on admettra sans même hésiter un seul instant que ce n’est pas en assassinant les néonazis que la démocratie triomphera.
D’ailleurs c’est plutôt le contraire, déjà et ne l’oublions pas, le premier danger qui menace la démocratie en Grèce n’est pas celui de l’Aube dorée mais la politique de la Troïka ainsi que la méta-démocratie... réellement appliquée par nos dirigeants lesquels après le double assassinat du 1er novembre (avec ou sans revendication de cet acte) tenteront à réactiver leur sinistre “théorie des deux extrêmes”.
L’Aube dorée, authentiquement néonazie devient autant ce piège commode pour certains et fort dangereux pour tout un peuple à la mémoire assez longue... allant jusqu’à la guerre civile. Comme par hasard, et comme au même moment où certains néonazis et aubedoriens avaient assassiné Pavlos Fyssas, le pseudo-gouvernement d’Athènes faisait face à une vague de protestation populaire dans les rues, autant qu’à une attitude abominable d’une Troïka intraitable. On sait pourtant ne plus s’y tromper. Dans son édition électronique datée du 2 novembre c’est par la force d’un dessin que notre hebdomadaire satirique et politique “To Pontiki” souligne ainsi l’évidence: “
En Grèce, toutes les balles sont fabriquées par la Troïka”.
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