Le 28 septembre Thierry Meyssan, que certains n'apprécient guère, apportait une analyse sur la situation telle qu'elle se dessine au plan international. Il partait des dernières tractations entre "Grands", à propos de la Syrie. Son titre, "La troisième guerre mondiale n'aura pas lieu".
C'est bien, mais je n'aurai pas tout à fait la même analyse. J'ai toujours pensé que la troisième guerre mondiale a commencé précisément le 6 août 1945 à Hiroshima, dans le seul but de contrer l'avancée des troupes russes en extrême-orient. Depuis toutes ces années, les USA ont soutenu mordicus une politique expansionniste mondiale (économique, "culturelle", militaire à l'occasion), et il est possible que "l'os" syrien ait changé la donne.
Ajoutons à cela un commencement de ras-le-bol du Globish asséné dans toutes les pubs, dans les abscons titres des nouveaux films, dans les jargons de plus en plus hermétiques des commentateurs télévision, partout, trop c'est trop, et une situation économique ne reposant désormais plus que sur le militaire. Le quasi-échec de l'avion F35, nettement moins performant que ses concurrents, voire que son prédécesseur, va faire marquer le pas à l'autoproclamé gendarme du monde.
Je ne parle même pas de la finance, où l'on constate que petit à petit le règne absolu du dollar commence à être battu en brèche. Cela à un moment, où la planche à billets US s'emballe, précipitant une fuite en avant dans l'abîme du déficit américain. A l'heure où il est constaté que 80% des étatsuniens frôlent le seuil de pauvreté, cela s'appelle voler délibérément sans filet. La moindre pichenette, et c'est fini. Soit c'est la débâcle totale comme il y en a eu déjà dans des villes comme Detroit, soit c'est soudain une militarisation généralisée, l'emplissage des camps de la FEMA par les opposants raflés partout , la dictature baissant carrément le masque.
En somme soit le régime honni de Washington, avec tous ses tentacules, s'effondre et laisse la place à une nouvelle donne, soit c'est un durcissement qui non seulement transformera cette région en un vaste camp de concentration, mais incitera les "Faucons" du Pentagone à jouer leur va-tout, au détriment du monde entier. Je doute fort que Barack Obama, malgré sa bonne volonté, réussisse à renverser ce morbide besoin de domination washingtonien qui est la cause, hors catastrophes naturelles, de presque tous les malheurs du monde