• Lettre aux socialistes sincères




    Amis, qui êtes aussi ceux des défavorisés, des précaires, de ceux qui perdent pied dans leur tête, vous êtes socialistes, vous vous sentez socialistes, vous êtes des militants socialistes. Je vous dis : bravo !

    Parce que vous ressentez ce besoin de faire partager vos idées socialistes, vous avez même pour certains d'entre vous pris une carte au PS. Cet engagement est souvent déjà un peu lointain, du temps où l'homme du congrès d'Épinay avait réussi à enflammer votre besoin de bien faire.

    Las ! Les années passant, dans ce PS que vous soutenez, encarté ou pas, des interrogations se sont fait jour. Pourquoi les tentatives pour faire "monter les idées" se heurtent-elles à un appareil qui les dilue, les avale, et n'en régurgite rien ? Pourquoi le plus souvent, est-ce la direction de Solférino qui a le dernier mot, elle qui est loin du terrain et de ses contraintes ? Vous qui les connaissez, vous ne désapprouvez pas, mais vous ne comprenez pas non plus qu'on puisse ne pas en tenir compte.

    Endigué dans le ronron du système, vous n'avez plus guère votre mot à dire, alors de plus en plus souvent, vous vous taisez.

    En 2007, vous notez que la candidate de votre Parti est vraiment desservie par son entourage, que loin de la porter et la soutenir, les ténors de "là-haut" lui glissent gentiment des peaux de bananes sous les pieds. Vous n'êtes peut-être pas d'accord avec certaines de ses idées, car elle a le front d'en avoir. Malgré tout, vous aimeriez qu'on lui laisse une chance, qu'au lieu de la freiner on la pousse en avant. Cela ne se fera pas. Grâce à ses "amis", elle est battue par Nicolas Sarkozy. La France aussi.

    Depuis, un homme a compris que ce carcan ne peut être bougé de l'intérieur. Alors, accueilli par le chœur des pleureuses qui attaquent ce sursaut de lucidité, il quitte le parti, avec un certains nombre de ses amis qui se sont fait le même cheminement intérieur. Il fonde une nouvelle formation, qui prend son essor. Il édite un manifeste, son nouveau programme, qui se vend comme des petits pains. Il lance une campagne de meetings, qui se déroule largement à guichets fermés. Pourquoi ? Ces questions que vous vous posiez, que vous essayiez de poser à votre appareil, il les a reprises à son compte. Pire, il tente d'y répondre.

    Pendant ce temps-là, le consensus de l'appareil est devenu le candidat de ce PS. Il donne les idées directrices de son ébauche de programme. Pas difficile : il en a repris la quasi-totalité à la formation au pouvoir. Pas les plus claironnantes, mais les plus consensuelles. Celles qui feront que rien ne sera changé, en trajectoire. Comme celle-ci est déjà descendante pour une majorité de Français, l'écroulement est proche. Même le M.E.S, ce boulet final, est accepté par la direction de Solférino, au nom "de la solidarité". Solidarité envers qui ? Les banques ?

    Ami socialiste, sois-le plus que jamais. Tu es auprès de ceux qui souffrent, et non de ceux qui voient cela de très loin, de si loin... Tu veux que notre pays s'en sorte, mais ce pays c'est ton voisin, ta famille, toi-même. Avec un PS qui a écouté les sirènes de la droite, et en est devenu le vassal, tu ne peux que t'égarer.

    Les élections approchent. Le socialisme perdure, c'est le Parti de Gauche qui en porte le flambeau désormais. Explique, vote, fais voter pour Jean-Luc Mélenchon et son Parti, aux premiers tours, et aux seconds tours. Ensemble nos allons changer la donne. Ensemble nous allons briser la spirale infernale vers le bas. Ensemble nous allons reconstruire ce que cinq ans de sarkozisme ont brisé, et aller plus loin encore.

    bab

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