• Je ne pouvais manquer de répercuter cet appel, pour le cinquantième anniversaire d'un triste évènement.


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  • Associated Press le 03-02-2012 à 11h10


    ATHENES (AP) — Le chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce a averti jeudi que la montée de la pauvreté dans le pays faisait courir un risque d'"explosion sociale" alors que le gouvernement grec entend adopter de nouvelles mesures d'austérité.

    Il y a quelque chose de bizarre dans cette déclaration. Tout le monde le sait sans doute, l'Église orthodoxe ne paye aucun impôt en Grèce, de même que les armateurs. Cette anomalie est-elle pointée du doigt ? Point du tout. Et comme le cadastre n'y existe pas, de somptueuses villas de milliardaires émaillent les côtes helléniques sur des terrains au prix et à la taxation symboliques. Comment un quelconque changement pourrait-il s'opérer dans de telles conditions ? La Grèce est un laboratoire du néolibéralisme, un laboratoire de savant fou qui explosera quand les citoyens n'auront plus rien à perdre, même pas la vie quand la survie est elle-même précaire.

    Dix millions de cobayes. Un vrai non-sens, au pays qui aurait appris la sagesse à ses voisins. Mais comme ce "modèle" est exportable, y compris ici, nous pouvons le crier (et agir en conséquence).

    Nous sommes tous des Grecs !

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  • «Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas», a déclaré le ministre [de l'Intérieur] également chargé de l'Immigration, lors d'un colloque organisé à l'Assemblée nationale et fermé à la presse.
    «Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient», a-t-il argumenté : «celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique».
    «En tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation», a conclu M. Guéant.




    Ah bon sang ! Si une civilisation n'est pas à soutenir, Monsieur Guéant, c'est bien celle que, dans les faits, vous appliquez ! Une civilisation de bruits (de bottes), de fureurs, et d'odeurs de carnage de tout notre tissu social ! Une civilisation où bien plus de citoyens que vous ne l'imaginez (les deux tiers sans doute) tremblent quand ils voient déambuler des éléments de vos fonctionnaires, sensés les "protéger". Une civilisation où la culture (la vraie, pas celle qui "fait de l'argent") est dans les faits considérée comme moins que rien, alors que sont valorisés lucre, discrimination, loi du plus fort, népotisme et détournement de la laïcité.

    "Protéger" un monde malsain, où tous sont incités à se dresser contre tous, quelle tâche révoltante ! "Protéger" des "gens de souche" contre ceux qui ont eu le malheur, eux ou leurs parents, de naître quelque part, ailleurs, n'est-ce pas avoir des a priori aux relents sinistres sur une certaine supériorité intrinsèque et arbitraire ? N'est-ce pas fouler aux pieds les plus forts principes qui ont forgé notre unité nationale, précisément ?

    La chose est d'autant plus "amusante", que c'est à un despote aux ressources financières indescriptibles, aux principes particulièrement opposés à notre façon de vivre et de penser, que l'actuel locataire de l'Élysée confie les plus beaux joyaux de notre patrimoine. Parce qu'il est riche ? Parce qu'ils ont un système commun de pensée ? Sans doute y a-t-il plus de vrais patriotes, au sens révolutionnaire, dans les barres de HLM du 9-3, que dans le Seizième Arrondissement, et bien sûr que dans les palais fréquentés par nos dirigeants.

    Vous vous trompez de pays, sans doute, Monsieur Guéant. Malgré la propagande continuelle qui tend à nous désunir face à votre front de marbre, nous sommes encore et toujours la France qui a pris la Bastille, qui a généré la Commune, qui a créé le Conseil National de la Résistance. Ce n'est donc pas à ces demandeurs d'asile que vous rejetez dans la tourment de leurs pays, à ces étudiants qui ont fait confiance en notre pays et réciproquement, que vous chassez, à d'autres encore qui sont légitimement ici, de partir sous d'autres cieux, mais à vous qui ne connaissez que la haine : allez donc au Qatar, il vous recevra avec joie (peut-être).



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  • C'est une nouvelle gauche qui naît. Pas une "gauche de gauche" comme l'a peut-être maladroitement suggéré Denis Sieffert, mais une gauche bien particulière dont les anciens du PCF doivent s'appliquer à prendre en compte les nouveaux contours. Une gauche assumée, adaptée à un monde nouveau, global plus qu'il ne l'a jamais été. Et précisément sa force est, encore timidement, de prendre en compte pour d'autres raisons un slogan écologiste, "Penser global, agir local".

    C'est une façon bien nette de mettre dos à dos nationalistes et mondialistes, qui se posent les mauvaises questions. Face au rouleau compresseur néolibéral, qui veut imposer une internationalisation "par le bas", même langue (l'anglais "standard"), mêmes obligations, mêmes droits (aucun), mêmes salaires (minimalistes) même nourriture standardisée, artificielle (vous avez lu les compositions ? brrrrr...), même espérance de vie tirée vers le bas également, ce qui évite de payer des retraites.

    Face aux champions de "la Nation d'abord" (comme en 1914 ?), il faut utiliser les richesses si diverses de chaque endroit, pour donner à tous la possibilité à chacun d'en avoir sa part, une part raisonnable, suffisante, dont les exagérations sont bannies.

    Oui, c'est vraiment une Nouvelle Donne. Et comble du bonheur, elle peut progresser encore, pour que chacun vive non pas plus, mais mieux. Et en fatiguant moins la planète. N'est-ce pas un défi passionnant ? D'autant plus passionnant qu'au lieu de miser sur la compétition, c'est un défi en équipe pour tous les citoyens du monde.

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  • Pour affirmer le programme du front de gauche

    Tout le monde sans doute s'est procuré la plaquette du programme du Front de Gauche "L'Humain d'abord". Il n'en coûte que 2€, et elle est disponible partout dans les kiosques à journaux et librairies. C'est pourquoi il sera facile de se reporter à une page, ou une autre.

    Or comme chacun peut s'en douter, un programme vaut déjà par la façon dont il sera financé. Les économies réalisées sur un secteur ne compenseront pas les nécessaires réformes de structures à mettre en place dans un autre. Et déjà j'entends "C'est la crise, on ne peut pas faire plus !", excepté que cette crise, beaucoup s'en doutent, ou l'ont même bien réalisé, est soigneusement artificielle. C'est le moyen trouvé par certains (dont une emblématique banque de New York en particulier) pour se faire de l'argent, beaucoup d'argent : ces gens-là sont au sens strict du terme insatiables.

    Donc, un programme doit afficher sa détermination, en donnant déjà ses solutions de base : comment payer ? Je cherche donc. Page 5, le sommaire. Ah, titre deux : Reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers. Page 29. Une phrase m'attire : "Nous agirons pour changer les missions de la banque centrale européenne....." . STOP ! Mais ce n'est pas la France qui pourra le faire, seule et unilatéralement. Et l'Allemagne, où se situe précisément, à Francfort, cette BCE, ne l'entendra pas de cette oreille. C'est une des pierres d'achoppement du Traité de Lisbonne. La BCE lui est antérieure, mais son influence en a été encore renforcée. Donc, "Nous agirons", soit, mais en pure perte je le crains.

    Mais alors, puisque ce traité est en travers de notre chemin, dénonçons-le, quittons l'Union Européenne comme précisément le traité nous y autorise. Est-ce prévu par le programme ?

    Titre 7, "S'affranchir du traité de Lisbonne et construire une nouvelle Europe". C'est là. J'en arrive à la page 69 (69, déjà ? Pour une mesure qui conditionne les autres ? Perplexité) . Lisons.

    Le traité de Lisbonne, imposé par voie législative après le rejet à près de 55% des Françaises et des Français du traité constitutionnel européen, est illégitime.

    D'accord. Donc c'est bien une dénonciation, n'est-ce pas ?

    En prenant appui sur les luttes et les aspirations au changement en Europe, nous nous engagerons dans la mise en chantier d'un nouveau traité qui serait adopté en France par référendum après un grand débat populaire.

    Oui, et en attendant, on ne fait rien ? Car la situation est urgente, et une telle initiative prendra bien une année, voire plus si elle respecte les règles démocratiques. Il faut des actions provisoires, mais rapides. Celles-ci exigent de dénoncer clairement ce traité illégitime, comme cela a été souligné plus haut. 

    Cela permettra de redonner à la Banque de France le droit de financer tout de suite, sans intérêts, des actions de survie pour une partie non négligeable de la population, pour des services publics exsangues, pour des entreprises saignées par leurs actionnaires (qui le paieront de leurs mises de fonds, c'est logique). Ce coup de fouet sera vite récompensé par une reprise des activités, donc par des rentrées d'argent pour l'État.

    Mais, contrairement à ce que semble laisser entendre le Front de Gauche, on ne peut pas attendre le bon vouloir des autres Européens. Chaque jour compte, chaque jour apporte toujours plus de précarité, de pauvreté au tissu national tout entier. Attendre, c'est avoir de plus en plus de difficultés à rebondir.

    Donc, soutenons le Front de Gauche dans sa difficile progression (car il progresse, malgré des sondages qui refusent de l'avouer), mais invitons-le à aller un peu plus loin sinon ses efforts seront vains. Et les nôtres aussi.

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  • Le quatuor des chantres présidentiels du libéralisme s'avance. Ils paraissent en ordre dispersé, mais qu'on y prenne garde ! Leurs antiennes sont les mêmes, sous couleur soit de protéger le pays d'immigrés, soit de chanter les louanges d'un quinquennat finissant triomphant, soit d'apporter la mesure d'un Centre aux accents sociaux fins comme le duvet, soit même de brandir un drapeau à la rose fanée, flétrie.

    Dès qu'il s'agit de parler de la Dette, soudain le chœur se forme. Sans changement de ton, il s'agit de prendre les mesures pour résorber cette dette. La dette, la dette, la dette. On n'y réchappe pas. Sacrifices, rigueur, budgets équilibrés, tout le monde apporte ses mots, les mêmes pour tous, seuls selon ces personnages en mesure de rétablir "la confiance" non des peuples, non des chômeurs, des précaires, mais des Marchés. Ah les Marchés ! Un grand mot pour désigner ceux mêmes qui ont précipité les économies dans les affres actuels. S'agit-il de redresser, de construire, d'investir ? Non, ce serait trop cher, voyons, tout doit concourir à combler la dette.

    Le chômage augmente, la difficulté de la vie aussi, les achats non obligatoires se raréfient, les impôts baissent, les recettes s'en ressentent... Qu'à cela ne tienne : les taxes vont augmenter, on ne va plus acheter des légumes, mais de la TVA. C'est bon pour la ligne. Les logement sociaux sont dramatiquement insuffisants ? Les mieux nantis auront la possibilité d'agrandir sans formalités les leurs. Excepté que.. à part une frange ultra-riche, même les classes moyennes commencent à peiner elles aussi, et ne pourront s'offrir ce luxe. Quelques maçons vont être embauchés très provisoirement, juste le temps de faire baisser les statistiques du chômage avant les élections. Et aucun des quatre ne donne d'orientation positive, puisque la Dette passe la première partout, pour rembourser les riches sur le dos des pauvres.

    Face à cela, une grande clarté grandit. Le Front de Gauche est prêt à bousculer les banquiers, en faisant fi des règles européennes. Augmentation du SMIC, relance, la chose est possible en effectuant une audit de la Dette. Comme celle-ci est un leurre basée sur des règles, il suffit de changer les règles. Au lieu de payer les banquiers, on paiera des chômeurs, les gens remangeront à leur faim, les recette de l'État s'en trouveront embellies. Il suffit de relancer un cercle vertueux, que le banquier Pompidou avait cassé au bénéfice de ses pairs.

    Mais pour obtenir cette relance de l'espérance nationale, il ne faut pas se tromper. Tous les suffrages doivent converger vers le Front de Gauche, et vers son candidat à la présidence, Jean-Luc Mélenchon. Nos concitoyens ne s'y trompent pas : ses meetings font largement salle comble partout. Il sait exposer les problèmes, les vrais. Il sait apporter les bonnes réponses. Il les appliquera.

    Le choix des électeurs est simple. Ils voteront contre eux, pour la Dette ; ou ils voteront contre la Dette, pour le bonheur de tous. On ne peut pas s'y tromper. Le 22 avril, tout le monde apportera son bulletin à celui qui en fera bon usage. Il faut qu'il passe dès le premier tour, malgré les télévisions vendues ou prisonnières. Malgré les journalistes retors et partiaux. Malgré les agences de notation qui feront tout pour effrayer. Malgré des manœuvres, dont on ne sait pas ce qu'elles seront, mais que les citoyens éclairés sauront reconnaître pour telles. Vous voulez être fier de votre choix, en sortant de l'isoloir ? Votez Mélenchon, vous ne le regretterez pas.

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  • Un énoooorme billet d'Eva, qu'elle a passé sur Agoravox...


    Nicolas Sarkozy a repris l'initiative, mais en prononçant un discours d'une violence sociale inouïe. Tout en se préparant à la candidature ("J'ai RV avec les Français", donc candidature implicite), l'Occupant de l'Elysée... semble déclarer la guerre aux Français, ce qui apparaît contradictoire. Pourquoi ce "jeu" double ? Pour moi, une seule réponse, presque machiavélique.

    Voyons d'abord les propositions, d'une rare violence sociale : Car en misant plus que jamais sur la logique de la compétitivité (qui ne produit en réalité que désindustrialisation et perte d'emplois comme du pouvoir d'achat pour tous au lieu de lutter contre le chômage), Nicolas Sarkozy opère un immense transfert des ressources du patronat aux salariat, très exactement : Un transfert massif des cotisations sociales qui pèseront désormais, à travers la TVA "sociale", sur les seuls salariés (et sur les retraités comme sur les chômeurs et les ménages), au lieu d'être réparties équitablement entre patronat et travailleurs, ce qui augmentera encore le pouvoir du Capital, et des capitalistes, sur le dos des travailleurs (et des retraités). Et la dérégulation du Marché du Travail laissera libre cours à la loi de la Jungle. Plus que jamais !

    Plus que jamais, en effet, Nicolas Sarkozy impose ses propres thématiques, ultra-libérales, qui pourtant, et c'est un comble, choquent même un Madelin : "Il s'agit d'un hold-up patronal sur le pouvoir d'achat des salariés", assure-t-il. Si Madelin, le champion du libéralisme, le dit, cela doit être vraiment très grave, en effet.

    Le prétexte, on le connaît : Si on diminue le coût du travail, on évite la destruction des emplois et les délocalisations, on permet la croissance. En théorie seulement, parce qu'en pratique, les choses ne sont pas si simples.

    Que propose Nicolas Sarkozy ?
    Passons sur la création d'une banque d'entreprises (encore un cadeau au MEDEF, il ne s'agit pas d'une banque nationale mais d'une banque pour... les entreprises), sur la flexibilité du temps de travail chère aux ultra-libéraux (finie la durée légale du Travail, l'Etat se désengage), ou sur une augmentation de 30 % de la surface constructible soi-disant pour abaisser le coût du logement ("le propriétaire architecte" pourra faire n'importe quoi, construire plus sur un même terrain ou ajouter des étages), passons sur tout cela, et même sur la fin inexorable (ou tout au moins la très grande limitation) des emplois publics, sur la suppression des droits de succession (encore une mesure pour favoriser les plus nantis), sur la politique familiale (il ne s'agira pas de redistribution sociale mais de favoriser la natalité chère à l'électorat le plus traditionnel) ou sur la taxation symbolique (0,1 % !) des transactions financières §... Passons sur tout cela, pour arriver au coeur du dispositif Sarkozy : La TVA dite sociale, en réalité anti-sociale, ou si l'on préfère, "patronale".

    La TVA sociale... anti sociale
    On connaît le refrain, "il faut s'adapter au monde nouveau", en oubliant de dire que ce monde-là est décidé unilatéralement, anti-démocratiquement (et mis en oeuvre servilement par les pseudo Elus de la Nation) par le Grand patronat, celui du MEDEF, et au seul service du Grand Capital. Dérégulons, dérégulons, une fois l'Etat protecteur démantelé il ne restera rien pour les travailleurs, ni Droit ou protection du Travail ni durée légale du travail ni même un jour, le salaire minimum... Désormais, si l'employé n'accepte pas la réduction de son salaire ou l'augmentation des heures de travail, on considèrera qu'il commet une faute grave et il sera licencié. C'est cela, la "modernisation", l'"adaptation au monde nouveau" : Une régression générale des droits !

    Donc, morceau de choix, la TVA Sarkozy, dite abusivement "sociale" - ou "anti-délocalisations". Elle passera par la réduction du coût du travail, qui profitera aux entreprises puisqu'elles ne financeront plus comme avant (c'est-à-dire en partie, conjointement avec les travailleurs) notre protection sociale, notre modèle social si original et auquel nous tenons tous tant. Pour l'Occupant de l'Elysée, le raisonnement est simple : "Si nous perdons des emplois, c'est parce que le coût du travail est trop élevé, en tous cas plus élevé qu'ailleurs". 

    Ce qui compte, avec l' "accord compétitivité-emploi", c'est la sacro-sainte compétitivité, qui passe toujours par la réduction des salaires ou la réduction des emplois. En réalité, tout cela entre dans un vaste plan d'ensemble, d'ailleurs favorisé par la crise provoquée de toutes pièces pour favoriser le transfert massif du public au privé, et du salarié au patron - plus précisément, du salarié au grand patron, celui du MEDEF. Mais pour faire passer la pilule du désengagement de l'Etat (il n'interviendra plus, la durée du travail et les salaires se négocieront entreprise par entreprise), du démantèlement du Droit du Travail et de sa protection, de l'abaissement des salaires et donc du pouvoir d'achat, du nivellement par le BAS, on invoque abusivement... la sauvegarde des emplois et de la croissance !

    En réalité, en réduisant le coût du travail pour les entreprises, en favorisant la régression générale pour les travailleurs et en instituant en France une politique de "rigueur" (car c'est bien de cela qu'il s'agit, puisqu'avec la TVA sociale le prix des produits augmentera de 1,6 % pour tous, salariés comme chômeurs ou retraités), en instaurant, donc, la TVA dite abusivement "sociale", on ne créera ni entreprises ni emplois, on ne favorisera pas la croissance, au contraire - puisque le pouvoir d'achat diminuera pour tous. Il est pratiquement sûr, comme pour les restaurateurs, que les entreprises ne répercuteront pas sur le prix de leurs produits, la cotisation payée en moins pour les travailleurs. La TVA dite "sociale" augmentera les profits, elle ne créera ni emplois ni croissance. C'est le MEDEF, et lui seul, qui inspire cette politique anti-sociale, pénalisant les plus modestes et les classes moyennes, et c'est lui qui, aujourd'hui, triomphe. Face à cela, les inégalités et la pauvreté vont exploser, comme au Portugal, en Grèce, en Espagne, et les prix vont augmenter... La nouvelle politique de Sarkozy aggravera encore un peu plus la situation. A travers l'Occupant de l'Elysée, les plus favorisés déclarent la guerre aux Français. Comme partout ailleurs en Europe, les peuples seront plus que jamais spoliés, piétinés, sacrifiés !
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    La guerre est déclarée aux Français - aux peuples !
    Le Gouvernement prétend ne pas augmenter les impôts : Quelle hypocrisie ! La TVA "sociale" est un impôt, indirect, et le plus injuste de tous, car au lieu de peser sur les plus nantis, il pèse sur tous, salariés comme familles, retraités ou chômeurs ! Nous ne devons pas nous laisser abuser par le chantage aux délocalisations : Si les entreprises ne paient plus avec nous notre protection sociale, si nous sommes seuls à la payer en particulier par l'impôt indirect de la TVA "sociale", il n'y aura pas moins de délocalisations - mais plus d'inégalités, plus de pauvreté ! Et la taxe symbolique sur les transactions financières est une imposture : Le financement de la protection sociale sera assuré, en gros, à 85% par les ménages, et seulement à 15 % par les revenus financiers.

    L'ultra-libéralisme, la mondialisation, c'est ça : La dérégulation du Marché du Travail, la déréglementation, le démantèlement de l'Etat protecteur, le nivellement par le bas, l'alignement sur le moins disant, le désengagement des entreprises comme de l'Etat, la destruction du droit du Travail... Il s'agit d'un plan concerté, auquel sont soumis tous les peuples d'Europe. Le modèle social européen qui était envié dans le monde, est en train de mourir sous nos yeux ! Il ne reste plus que des nations sacrifiées, des Etats moribonds, des PME en difficulté, des peuples en voie de paupérisation complète, pour le plus seul profit des plus grandes entreprises, des multinationales, des actionnaires, des spéculateurs, de la haute finance ! Notre monde est devenu fou, et avec des dirigeants au service du MEDEF comme Nicolas Sarkozy, la loi de la jungle s'étend, ravageuse !

    Le modèle allemand imposé aux Français. Sarkozy l'Etranger
    Comment vont réagir les Français aux nouvelles dispositions de Nicolas Sarkozy ? Certainement très mal, car avec l'Occupant de l'Elysée, qui n'aime pas la France et qui la dessert, c'est un modèle étranger qu'on tente d'imposer, modèle qui profite certes aux grosses entreprises, à la "compétitivité" (les plus gros absorbant les plus faibles), mais qui par ses inégalités, de plus en plus d'ailleurs comme aux Etats-Unis, précarise l'ensemble des travailleurs et donc des ménages.
    Il est très grave en effet de voir que Nicolas Sarkozy ne parle jamais des Français, mais des Américains, des Allemands... S'il voulait tuer le modèle français, l'Histoire de notre pays, sa culture, il ne s'y prendrait pas autrement ! En agissant ainsi, le Président heurte de plein fouet le patriotisme français. En plus d'accroître les inégalités, la précarité déjà très préoccupante ! A terme, le mécontentement va grandir et gagner les couches moyennes...

    Pourquoi la stratégie de la rigueur avant les Elections ?
    En réalité, si Nicolas Sarkozy ose défier les Français à trois mois des élections, c'est qu'il a, pour moi, un plan - que je qualifierais de machiavélique. Car il sait que ses mesures ne peuvent que heurter les Français !

    Dès aujourd'hui, gouvernement, patrons et syndicats vont se rencontrer. Les Syndicats, évidemment, sont très remontés. Des manifestations sont déjà annoncées .

    Et si tout cela, en effet, était une stratégie délibérée du gouvernement, avant les Elections ? Nicolas Sarkozy est très impopulaire : Sa personnalité comme sa politique sont très décriées. Alors, pourquoi proposer aux Français, maintenant, et alors même que François Hollande a le vent en poupe, une aggravation de leur sort ? Comme si on voulait les provoquer ! Pour la Presse aveugle ou complice, la cause est entendue ; Ainsi, la Croix annonce une explication saugrenue : "Nicolas Sarkozy veut rester dans les mémoires" ! Et un autre Editorialiste : "Ce que Sarkozy veut faire, c'est aller plus vite que François Hollande" ! Vraiment ?

    Car pour moi, en effet, c'est plutôt de cela qu'il s'agit : Nicolas Sarkozy mise sur un mécontentement populaire grandissant, et donc sur des manifestations. Souvenez-vous : Mai 68, la colère des manifestants, les émeutes, et pour finir, le défilé des Champs-Elysées. Et la France profonde qui réagit en votant pour le pouvoir en place... Machiavéliquement, à mon avis, Nicolas Sarkozy joue sur le mécontentement à venir, puis sur la peur de la France profonde, pour se poser en Protecteur énergique de la paix "sociale" et être... réélu. Envers et contre tout ! Car les lendemains déchanteront terriblement pour ceux qui, à chaud, auront réagi en confiant à nouveau leur avenir au Fossoyeur de la France et en particulier de son modèle social.

    A nous de déjouer la manoeuvre et d'informer nos concitoyens pour qu'ils ne tombent pas dans le piège tendu...

    Eva R-sistons
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    § Monsieur Sarkozy a décidé unilatéralement, contre l’avis de ses partenaires européens, d’adopter la taxe Tobin.

     Il faut savoir que l’idée de cette taxe a été lancée par James Tobin en 1972.

     A cette époque là, il y a quarante ans, la taxe Tobin aurait eu une réelle utilité dans l’économie mondiale.

     Cette taxe aurait pu, à cette époque-là, limiter et réguler la spéculation financière qui s’annonçait, suite à l’abandon des accords internationaux de Bretton Woods en 1971.

     Mais maintenant la taxe Tobin est dépassée.

     Nicolas Sarkozy propose cette taxe Tobin paradoxalement car souvenons-nous qu’en arrivant au pouvoir il a fait supprimer la taxe sur les transactions boursières.

     De plus, il a déjà affirmé son opposition à cette taxe de manière virulente.

     Mais vu son double langage habituel, il peut très bien dire au peuple qu’il appliquera une taxe conséquente et rédhibitoire tout en rassurant en coulisses les spéculateurs qui verront la taxe compensée et donc réduite à zéro.

     Par ailleurs…
     La spéculation financière est maintenant poussée à l’extrême.
     Elle appauvrit chaque jour davantage le monde du travail.
     Elle est maintenant assimilable à du vol organisé et donc à du grand banditisme.
     Taxer cette spéculation équivaut à la rendre définitivement légale.
     Or, la spéculation financière internationale ne doit pas être taxée mais interdite.

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  • Je lisais ce soir un billet dans le Grand Soir, signé Sayid, intitulé La religion et la république.  Prêtons-nous au jeu, après tout. Et raisonnons, nous aussi.

    Merci à Sayid de remettre à nos mémoires cette conversation tirée d'"Ainsi parlait Zarathoustra". Il me rappelle de vieux souvenirs de l'oral obligatoire au Bac Philo. Il me surprend, quand il veut rendre compatible le gouvernant et la religion. J'espère que Nietzsche ne m'en voudra pas.

    A mon avis, ce dialogue est complètement faussé.

    Doit-on parler indifféremment de religion, et de croyance ? Je ne pense pas. La croyance est généralement dans l'humain, et ne concerne que lui, avec des nuances qui lui sont propres en fonction de son caractère et de ses expériences. La religion est un cadre imposé par des humains ("inspirés" ou non) à d'autres humains par divers moyens, dont la persuasion, la force, et au bout d'un certain temps la coutume dans laquelle baigne le nourrisson, qui grandit avec et la fait sienne au moins au départ. La religion apporte des croyances, mais aussi des rites, des règles. Ces rites et ces règles sont nécessairement "humains", d'ailleurs ils découlent généralement d'interprétations à partir de phrases souvent vagues.

    L'athéisme, selon Zarathoustra, serait une croyance parmi d'autres. Je pense qu'il y a plusieurs formes d'athéismes. Certains peuvent s'approcher de cette définition. Du genre "Je crois qu'il n'y a rien".

    Mais aussi il peut y avoir la démarche pragmatique "Je décide qu'il n'y a rien, je pose un postulat en ce sens, j'enterre le mot croire qui fausse les raisonnements." Dans ce cas se posent trois propositions :
    - soit par les études, qui le prouvent, on sait
    - soit, parce que la science n'a pas suffisamment progressé, on ne sait pas
    - soit parce qu'on a une idée, une hypothèse est posée. Ensuite, quelqu'un prouvera que c'est vrai, donc la proposition 1 est établie. Ou au contraire il est démontré que c'est faux, et nous revenons humblement à la proposition 2
    - il existe une variante à la proposition 3 : celle où une chose se révèle indémontrable, soit pour prouver sa véracité, soit pour infirmer celle-ci. Si cet aspect des questions est fondamental pour quelqu'un, il est alors érigé en postulat, qui n'engage personne, mais permet de vivre.

    S'imbriquant avec celle de religion, s'est imposée la notion de justice. Sans doute est-ce un problème mal posé. Qui pourrait donner une définition vraie et acceptée par tous de la justice ? C'est probablement un leurre.

    Prenons les bases de la République. Celle de France, qui se veut universaliste dans ses principes. Elle met en avant la liberté, mais aussitôt après l'égalité et la fraternité. La justice, s'il y en a une, est contenue dans ces trois principes-là. Je l'ai souvent répété, l'égalité conditionne la liberté, car sinon il y aura des gens plus libres que d'autres, et libres d'empiéter sur la liberté de ces autres. Il s'agit bien entendu d'une égalité en droits et en devoirs. Pour le reste, tous égaux, nous sommes tous différents, et tous aptes à apporter quelque chose, en toute fraternité, à l'ensemble. La fraternité est le lien, le pacte qui scelle l'alliance entre tous les humains, et entre ceux-ci et la terre qui les nourrit, et les porte tout le long de leur vie.

    La justice serait donc le constat que le pacte est rempli, l'injustice la dénonciation de la tricherie d'un ou plusieurs humains, tricherie volontaire ou pas. Ce n'est pas quelque chose de naturel, mais un élément du "contrat social" en quelque sorte, porté oralement ou sur les tablettes du tabellion, peu importe. Il faudrait être bien malin, pour trouver une trace divine là-dedans.

    Pour résumer, dieu, ou pas dieu, et en plus, lequel ?

    Mais qu'importe ! A-t-il une vraie utilité sociale ? Il semble bien que non. Qu'il reste au tréfonds de ceux qui en ont besoin, pour dialoguer avec lui. Que des amis de cette présence intérieure en discutent entre eux, il n'y a aucun mal à cela. Mais que personne ne s'avise de l'imposer d'une façon ou d'une autre, car c'est ainsi que s'instaure la tyrannie.

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  • Il existe une polémique entre les candidats à l'élection présidentielle, qui concerne la monnaie. 

    euro explosion
    Les partis dominants (traduisons : ceux dont les "journalistes " ont décidé qu'il l'étaient)  veulent garder l'euro - monnaie unique, puisque le système actuel dominé par la BCE et la Dette, sacro-sainte Dette, est selon eux inattaquable et ne supporte aucune contestation. Cela vaut pour Bayrou, Hollande, Sarkozy et ses porte-paroles, et sans doute d'autres moins importants. 

    Le FN veut sans se poser de question un retour au franc. C'est un peu court là aussi. Et c'est une mesure qui coûterait cher, au même titre qu'avait coûté le passage dans l'autre sens, il y a dix ans. Ce n'est pas le moment de gaspiller ainsi de l'argent.

    A mon avis, on peut garder l’euro en tant que monnaie commune. Cela évite de changer les distributeurs de billets, les billets eux-mêmes, les pièces…. et c’est bien pratique pour continuer à payer dans les pays limitrophes. Même pas besoin de changer les cartes bancaires.
    En revanche, il suffit que la BdF, chaque nuit, diffuse la parité de monnaie aux établissements s’occupant de la circulation de cette monnaie, établissements désormais dé-privatisés parce que ce sera plus pratique, et pour plein d’autres raisons. Et sur les relevés de comptes, chaque mois, on pourra avoir deux colonnes (c’est un exemple) : l’une toujours en euros, l’autre dans la monnaie du pays (je me fiche de son nom) qui sera le prix de référence indexé chaque jour sur la parité de cette monnaie avec l’euro. Le solde, officiel, n’apparaîtra qu’en monnaie locale, puisque pour nous c’est celle-là qui sera la vraie, celle qui compte dans les réglements internationaux. Une conversion approximative pourra apparaître en euros, mais de façon parfaitement indicative et sans engagement. C’est techniquement très simple, et cela désolidarise notre économie de celle de la BCE.

    J’espère m’être bien fait comprendre. Pour moi c’est parfaitement clair, et le gros avantage est que les habitudes qu’ont commencé à prendre nos compatriotes depuis dix ans ne seront absolument pas changées. Quand ils feront un retrait d’argent au bidule du coin, il délivrera toujours par exemple 180 euros. Mais à supposer que la nouvelle monnaie démarre un jour à parité avec l’euro, selon les jours sa correspondance sera peut-être 178 kopeks, ou 185 kopeks pour toujours 180 euros. Le citoyens lambda n’en aura rien à faire, mais au niveau financier global notre pays aura repris sa liberté monétaire.

    Si l'on y réfléchit, la proposition de certains de tenter d'imposer à la BCE de prêter directement aux États à un taux symbolique ou nul, se heurte à tout l'appareil législatif formalisé par le traité de Lisbonne, calqué sur ce point précis sur la loi 1973-7 du 3 janvier 1973 en France : c'est normal, puisque c'est la même personne qui avait fait voter cette loi, et qui plus tard a été le président de la commission chargée de rédiger le TCE. Mis en échec par les citoyens, le texte de ce traité a été repris sur la forme par celui de Lisbonne 3 ans plus tard. Concernant ce rédacteur, je veux parler bien sûr de Valéry Giscard d'Estaing. Ne nous faisons pas d'illusions : vu le nombre de membres de la zone euro, réussir à faire accepter cette clause alors que l'Allemagne y est opposée est voué à l'échec. La seule solution de sortir de ce carcan, c'est bien d'en sortir complètement, donc de dénoncer le traité de Lisbonne tout entier (y compris implicitement les engagements antérieurs).

    Ils sont peu nombreux, les candidats à la présidence qui osent ainsi proposer de sortir du $¥$T€M. Et encore, comme je l'ai indiqué plus haut, le vouloir du FN ne préconise le franc que par nationalisme, sans chercher aucunement à se soustraire à la finance internationale pour le budget de l'État. Seul Jen-Luc Mélenchon saura avoir la constance et l'opiniâtreté de défendre réellement notre pays contre les prédateurs internationaux. Souvenons-nous de ce facteur déterminant, en avril.

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